Il pleut… Comme dans les films lorsqu’il y a un enterrement. Mais là c’est pour de vrai. Un jeune garçon, pas plus de neuf ans, se tient debout, face à une fenêtre. Son costume noir, mal taillé, le gêne lorsqu’il bouge et sa cravate, elle aussi noire, lui gratte le cou. Pourtant il ne dit rien. Il n’a pas prononcé un mot depuis quatre jours d’ailleurs, depuis que son père a été retrouvé mort dans une rue mal famée de Paris. C’était leur premier voyage en famille depuis des années et ils avaient décidé de visiter la capitale de leur pays. Cela s’est mal passée, qui aurait cru que cette rue si jolie était si mal fréquentée ? Le père est mort en héros, il a protégé sa femme, son fils et sa fille, il est mort sous leurs yeux ébahis. Maintenant, ils sont revenus à Bordeaux, mais ils ne sont plus que trois et il est temps pour eux d’aller enterrer leur père.

Lorsqu’ils quittent la maison, la pluie est encore plus forte et leur vieux parapluie décrépi ne les protégeaient guère. Le petit garçon se dégage, pour marcher sous la pluie. Ce n’est pas une lubie, il veut simplement que sa mère et sa sœur soient plus à l’abri, alors il se mouille. Ils arrivent bientôt, il n’y a pas beaucoup de monde pour l’enterrement. Juste le grand père des enfants, ainsi que leur oncle maternel. Les autres sont déjà tous morts ou il ne leur parlait plus simplement. La cérémonie est simple, digne, seulement entrecoupée des pleurs des dames. Lui il ne pleure pas, il est courageux, même si son cœur a des larmes qui ne se tariront jamais. Lorsqu’elle prend fin, le grand père s’en va, il n’a jamais aimé son gendre de toute façon, seul l’oncle reste et vient parler au jeune garçon : « Tu sais mon grand, ton père est au paradis maintenant. » « C’est quoi le paradis ? » Un miracle, le garçon reparle… Peut être avait il simplement besoin d’un petit coup de pouce. « Le paradis, c’est un endroit où vont les personnes courageuses, les gens bons, comme ton père. Le temps l’a rappelé à lui, il ne vous a pas abandonné, il prépare simplement une belle maison pour quand, un jour, vous le rejoignez. D’ici là, soit courageux… »

« Rends la moi » « Non, elle est pas pour les enfants, tu sais même pas en jouer. » « Mais elle est pour moi, Maman me l’avait donné… » « Je m’en fiche, elle est pour moi maintenant… » Ronan regarde sa sœur avec son calme coutumier, cependant, elle sait bien qu’il est en colère contre elle, elle le fait même exprès, pour son bien. Ce n’est pas bon pour lui de se renfermer sur sa tristesse et de garder toutes ses émotions pour lui. Cela fait un an maintenant que leur père est mort et elle ne l’a jamais vu quitter son père, par le biais de cette guitare qu’elle tient désormais dans sa main. Au fond d’elle, elle sait qu’il vit à travers des rêves, il part dans d’autres mondes, parce qu’il a une imagination débordante. Elle sait que dans beaucoup d’entre eux, il rejoint son père et c’est cela qui la peine. Elle ne veut pas qu’il soit seul avec sa tristesse mais il ne s’ouvre jamais à elle. « Mais bon sang Ronan énerve toi un peu ! Cries moi dessus ! Redeviens le petit garçon que tu étais avant… » Elle s’interrompt, c’est encore dur pour elle de parler de son père à voix haute. « Je ne serais jamais comme avant Sarah, papa est mort, je suis l’homme de la maison maintenant. » Cette voix monocorde exaspère la demoiselle, on aurait presque dit qu’il n’était plus humain tant ses émotions avaient disparues. Et puis il avait cette nouvelle lubie, comme quoi leur père lui avait confié la mission de s’occuper de sa mère et sa sœur avant de mourir. Elle secoue la tête tristement avant de déposer la guitare à ses pieds et de quitter la pièce, pour éclater en sanglot sans pouvoir se retenir…

Les enfants sont cruels entre eux et plus encore avec ceux qui sont différents. Ronan lui, il parle à un ami que personne d’autre ne peut voir. C’est un ami qui vient du paradis, un ami qui lui parle de son père, qui lui raconte sa vie là bas. Il lui dit qu’il est heureux de les voir revivre, même sans lui. Il lui dit qu’il est fier de lui et qu’il le voir de là haut. Il lui dit aussi qu’il ne doit pas être triste. C’est lui qui lui permet de tenir, qui lui permet de rester fort pour sa famille. Presque un an s’est passé depuis que sa sœur lui a demandé de s’énerver après elle. Il a un peu changé, il est moins renfermé, il sourit même, il grandit et parle aux autres, il apprend à jouer de la guitare et il est même doué pour ça. Son ami lui permet de parler à son père par son intermédiaire, mais lui aussi aimerait le voir, il aimerait aussi aller là-haut, voler vers le ciel, toujours plus haut.

Aujourd’hui, c’est son anniversaire et son père lui manque plus que jamais. Sa sœur lui a offert de superbes partitions et sa mère un violon… Elle veut qu’elle essaye un autre instrument parce qu’il semble avoir acquis le talent de son père. C’était un extraordinaire musicien, jamais reconnu pour son talent, ce qui les faisait vivre dans une grande pauvreté. Le violon était d’occasion et les partitions offertes avec… Mais cela faisait plaisir à Ronan, même s’il lui manquait un élément indispensable, son père…

Ronan a grandi. Il a 14 ans maintenant… Il a toujours son ami imaginaire, mais il n’est pas aussi gentil maintenant. Il préfère de loin le faire se comporter comme un voyou. C’est le simple reflet de son subconscient. Il en a assez… Il ne veut plus être l’homme de la maison, il ne veut plus aider sa mère, il ne veut plus être gentil avec sa peste de sœur, il ne veut plus avoir de bonnes notes à l’école. De toute façon, personne ne le comprend, personne n’est là pour lui et il ne veut plus être là pour les autres. En fait, c’est un simple adolescent. Tout a débloqué lorsque sa mère est arrivée avec son amant à la maison. Elle ose prétendre que ça serait leur nouveau papa, c’en ait trop pour le jeune garçon, qui pense que tout le monde se ligue contre lui. Il ne veut plus être le gentil garçon, c’est terminé, alors il est là, devant ce salon de tatouage. Il sait qu’il n’est pas majeur, mais il a l’autorisation de sa mère. Enfin, disons plutôt qu’il a falsifié la signature de sa mère pour avoir cette autorisation et il espère bien qu’elle sera furieuse. Il pousse finalement la porte et en ressort plusieurs heures après, un superbe éléphant tatoué sur le poignet…

« Non mais t’es pas bien Ronan ? Qu’est ce qui t’as pris de faire ça ? » « T’as rien à dire, de toute façon t’es pas mon père. » Sa main part si vite qu’il ne la voit même pas. Par contre, la douleur sur sa joue est insupportable. « Tu vas voir si je suis pas ton père petit con! » Un coup, puis un autre, et encore un. Mais plus sur le visage, il ne doit pas vouloir que ça soit visible. Entre deux coup, le garçon arrive à parler, d’une voix entrecoupée par son souffle désordonné : « Je… le… dirais… à ma mère… » Les coups se stoppent un instant, juste assez pour que sa bouche vienne juste à côté de son oreille, pour lui murmurer : « J’éviterais si j’étais toi, sinon c’est sur ta mère que les coups vont venir. » Ses yeux s’ouvrent d’horreur. Il ose menacer sa mère et le pire c’est qu’il ne peut rien faire, rien faire du tout pour empêcher ça.

« C’est quoi ces bleus Ronan ? Tu t’es encore battu ? Mais qu’est ce que je fais pouvoir faire de toi ? » _Dis lui la vérité_ Il relève la tête brusquement. Une voix masculine, qu’il ne connaît pas, vient de se faire entendre dans sa tête. Il doit rêver, ce ne peut être qu’un rêve. _Je ne suis pas un rêve mon mignon_ Cette fois, il sursaute carrément, alors que sa mère stoppe finalement de parler, étonnée de le voir réagir enfin à ses paroles. Son regard s’est soudainement animé et il semble agité pour une raison qu’elle ne comprend pas. Lui se pose toujours des questions, à qui appartient cette voix. _ Athanian-Karuso, mais appelle moi Karu mon beau. Je suis ton totem._ Il a le sentiment de devenir fou, il ne comprend pas. _ Oh tu me déçois mon chou, tu étais beaucoup plus intelligent avant de commencer à dérailler. Enfin, c’est pas le sujet, je suis ton totem, tu es mon gardien. Tu as des pouvoirs magiques, tu dois aller étudier à Bewitching._ « Non je peux pas, il les frappera » « De quoi tu parles Ronan ? » Il plaque les mains devant sa bouche, écarte sa mère d’un coup d’épaule avant d’avancer d’un pas décidé vers sa chambre. Une fois à l’abri, il murmura : « Si tu me connais, tu dois savoir que si je m’en vais, il frappera maman, il frappera Sarah… » _C’est ta destiné mon p’tit chou à la crème, intelligent comme tu es, tu découvriras bien une façon de les sauver, même sans être là._ « Explique moi, de quoi il s’agit ? » _Tu es spécial mon biquet, un sorcier en quelque sorte. Lorsque tu entreras à Bewitching, tu feras parti de la tour Eau et un jour, tu maîtriseras cet élément et peut être même que tu sauveras le monde._ « Tu m’aideras à sauver ma famille ? » _Je te le promets choupinet, pour devenir mon gardien, il suffit que tu acceptes de ne faire qu’un avec moi, je t’offrirais l’opportunité d’apprendre, et même que tu pourras te transformer en moi._ « J'accepte mais... toi t’es quoi ? » _Tu peux parler dans ta tête tu sais, ça t’évitera de passer pour un fou, enfin, pour ta question, je suis… un basilic vert. – Quoi ? T’es un lézard – Retire ça mon tout beau, je pourrais me vexer – Désolé, c’est juste que je m’attendais à… – A quoi exactement ? – Quelque chose d’un peu plus grand_ Sans le connaître vraiment, Ronan aimait déjà ce petit lézard bien sympathique.

Un dîner familiale. Le frère du mari violent de la mère est là et les enfants sont contraints d’assister à cette représentation comique d’un dîner de famille normal. Discussion ennuyantes et sans intérêt entre adultes. Le beau père se permet une remarque déplacée à mon sujet, son frère réplique : « Tu n’as aucune éducation Wilfried. » Ronan remarque que son beau père semble effrayé par son frère, sa remarque lui a amené un frisson involontaire qu’il n’a pas loupé. _Tu penses comme moi petit homme ? – Je sais pas, à quoi tu penses Karu ? – Allons, t’as pas une petite idée ? – Tu veux que je me serve de ce type boursoufflé de suffisance pour aider ma famille ? Non mais ça va pas ? – Ca va très bien mon mignon et c’est une sublime idée. – Fais gaffe, tes papattes passeront plus les portes._ Le dîner se termine et les hommes vont se retirer dans le salon pour boire un digestif, mais le jeune homme ne veut pas laisser passer sa chance, Karu a raison, il est temps de faire quelque chose pour sa famille. Il interpelle finalement l’homme invité, et lui demande de but en blanc : « Monsieur, est ce que vous pouvez contrôler votre frère ? » « Oui je peux, pourquoi me pose tu cette question petit impertinent ? » « Faites le partir s’il vous plaît, faites le partir de chez moi, je ferais tout ce que vous voulez. » « Qui te dit que tu as quoi que ce soit à m’offrir ? » « N’importe quoi monsieur. » Il réfléchis, il se dit peut être qu’un esclave serait une bonne idée pour lui. Après tout il est riche et pourrait se permettre d’être cruel. Cependant il n’est pas comme ça, il n’est pas comme son frère, c’est un homme bon, quelqu’un de bien. « Soit. J’accepte de faire partir mon frère et tu ne me dois pour l’instant rien. Je viendrais réclamer mon dû plus tard… » Il part rejoindre son frère avant de partir. Le lendemain, lui aussi était parti, laissant la mère de Ronan dans un état de tristesse avancée, mais il savait qu’il avait bien fait, il savait qu’il les avait sauvé.

« Bonjour monsieur. » Il est revenu, il l’avait promis et le voilà maintenant. Le frère de son ex beau père est revenu réclamer son dû pour ses services rendus. Ronan a peur de ce qu’il pourrait lui demander, après tout, il a, dans le passé, bien précisé qu’il ferait n’importe quoi pour lui. « Tu n’as pas oublié ta promesse n’est ce pas ? Tu dois faire quelque chose pour moi maintenant. Ma fille est amoureuse de toi, demande la en mariage et épouse la l’été prochain. Tu as intérêt à t’exécuter, je pourrais donner l’autorisation à mon frère de revenir. » Qu’il puisse avoir tant de pouvoir pétrifie Ronan. Après tout, il avait bien éloigné son bourreau, il pourrait bien le faire revenir. Il acquiesce donc, il n’a pas le choix. De toute façon, il se souvient d’elle, elle est très belle, elle est blonde, il pourrait vraiment se plaire avec elle, même si son cœur est déjà pris par une ravissante élève Terre.

« Je vais me marier Maman, avec Rachel Binks. » Elle coule vers lui un regard soupçonneux. Serait ce l’une de ses blagues ? Depuis qu’il étudie à Bewitching, son fils a pris l’habitude de faire des blagues douteuses, mais cette fois ci, il semblait sincère. Elle le félicite, elle est heureuse pour lui, même si elle le trouve un peu jeune, après tout, il n’a que 18 ans.

Bienvenue (:
Très mignon le monsieur sur ton avatar, même si je ne le connais pas XD

bienvenue mon chou (aa)
Oui oui, je t'ai reconnu mais je me chut *out*
Et puis, Boyd, quel bon choix, my god *-* Tu m'donnes un bout ? *est déjà dehors*
Bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de voir à quoi il va ressembler le petit

pfff, même pas une oreille ? éè t'es pas mignon éè
de rien *-*

Bienvenue parmi nous (a) !! *fais comme si il ne savait rien*
Je ne sais pas si j'aurais le temps de lire ta fiche ce soir. Mais soit sûr que demain dans l'après midi, tu seras validé x). Voilà, voilà (=
Have fun !