| Dear night, don't never end ♣ Nhyx | |
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 26 Sep - 15:45 | |
| N&E.
Le regard mauvais, Eldan scrutait attentivement la horde d’élèves réunis pour le diner déjà nocturne. Depuis le début du repas, il n’avait pas relâché ses muscles ne serait-ce que le temps de prendre une inspiration. Son assiette, encore intact, trônait devant lui et si le fumet du plat qu’on lui avait humblement servi semblait attiser l’appétit déjà gourmand de son voisin, il n’y prêtait guère attention. Les mains croisées devant lui, les coudes sur la table, il se moquait bien de savoir ce que pensaient ses collègues de ce manque de bienséance. Il y a de ces soirées où l’esprit est noirci d’une mauvaise humeur et lors desquelles les pensées ne sont que remontrances et mauvaise foi. Depuis plusieurs minutes, Eldan n’avait daigné accorder une seule parole à ses voisins et ceux-ci se gardaient bien de lui en réclamer la raison. De toute manière, il n’aurait jamais pris le risque de leur expliquer la cause de tout ce silence pesant : Elle n’était pas là. Elle était bel et bien absente. Sa place inoccupée ne semblait pas déranger personne dans leur discussions futiles. Le directeur de la tour Terre avait beau parcourir le grand réfectoire des yeux, là où les élèves étaient censés diner et nulle trace de cette chevelure singulière. Nul effluve de ce parfum particulier, nul regard discret lui étant adressé. Il exécrait ce manque d’attention autant que cette absence impromptue. Ce soir-là marquait la fin d’un jeudi. Un jour spécial dans la semaine que seul Eldan attendait avec impatience. Ce soir-là devait être exceptionnel, il devait marquer une éphémère trêve dans son rôle pesant de directeur. Au moment où tous convergeaient vers des idéaux plus ou moins recommandables, le jeune homme n’avait qu’une seule idée en tête : la retrouver.
Alors qu’un doigt apparut devant son regard azuré pour désigner son assiette, Eldan tourna brusquement la tête vers son interlocuteur. Son expression laissait dégager autant de mépris qu’on ne serait étonné qu’il ait subi une humiliation publique bien sûr imaginaire. Poussant avec lenteur le couvert vers l’intéressé, il ne lui accorda plus aucun regard et se leva de table sans même avoir attendu le moment propice. Ce fut sous de nombreux regards inquisiteurs et curieux qu’il claqua la porte du château pour rejoindre la nuit claire et nouvelle. La lune venait à peine de faire son apparition et déjà elle paraissait dominer tout le parc de l’école avec tout l’éclat qui lui était du. Fourrant ses mains dans les poches de son jean, il interrompit sa marche rapide juste le temps de prendre une profonde inspiration. Fort heureusement, la végétation sauvage de l’extérieur portait déjà un effet apaisant sur l’humeur d’Eldan. Digne représentant de sa tour, la nature influençait le comportement et l’état d’esprit du jeune homme. Une soirée fraiche pouvait-elle seulement lui apporter ce qu’il désirait en plus d’une certaine sérénité ? Il la voulait elle et maintenant. Elle seule avait le réel pouvoir de calmer son esprit ardent et son totem déchainé. De toute évidence, les risques et toi êtes de plus en plus proches. Ta place est en jeu, Eldan. J’aimerais tellement que quelqu’un nous ait suivis. Tais-toi donc Dalik’. Quand cesseras-tu de souhaiter toujours le pire ? Jamais. Après tout ce n’est pas moi qui suis à la recherche de mon élève privilégiée. Malgré lui, un ricanement moqueur retentit dans les entrailles d’Eldan. Daliksès son totem gardait toujours le don d’agacer son alter-ego. Quand il ne le poussait pas vers de nouvelles combines prohibées, il s’amusait à toujours remettre en question son Gardien. Faire la balance était devenu depuis un long moment le nouveau quotidien d’Eldan. Dieu qu’il avait besoin d’une échappatoire.
Après avoir jeté un coup d’œil au lac qui reflétait la lune avec élégance mais totalement désert, Eldan fit volte-face pour retourner jusqu’à la cour de Bewitching. Sans même s’en rendre compte, chacun de ses pas le dirigeait vers un endroit habité par l’élément de l’eau. Lors de ces rendez-vous escarpés qui lui apportaient autant d’allégresse que de frustration, ils se réfugiaient souvent dans l’un de leur propre élément. Combien de fois n’avait-il pu résister à l’envie de l’emmener jusqu’à l’orée du bois de l’école ? Peut-être était-ce un moyen de se préserver et de garder une impression de contrôle qu’il perdait bien trop souvent avec elle… Nhyx. Enfin ses reflets roux flamboyants apparaissaient à ses yeux éblouis. Enfin sa silhouette à peine perceptible était présente, au loin, reconnaissable entre toutes. L’ombre d’un instant, Eldan sentit son ventre se tordre en une agréable douleur alors qu’il s’approchait d’elle à pas de loups. Il ignorait la raison de son absence au repas collectif : peut-être souhaitait-elle être seule avec elle-même. Mais une fois qu’il l’eut aperçut, il ne pouvait se résigner à faire demi-tour. Il voulait la voir, sentir son odeur et entendre sa douce voix inaudible résonner dans sa tête. Alors qu’il n’était plus qu’à quelques mètres d’elle, il décida alors de signaler sa présence d’une manière déguisée. Le bruit d’une eau dérangée dévoila à Eldan que celle-ci s’amusait avec son élément, une fois de plus. L’Eau lui allait si bien. Jamais il n’aurait pu l’imaginer crécher dans une autre tour que celle-ci. Ne quittant plus son objet de convoitise des yeux, il leva légèrement les mains en l’air puis agita les doigts le temps d’une dizaine de secondes les yeux fermés. Tandis qu’il rouvrait les yeux, Nhyx pouvait voir survenir sur la surface de l’eau un nombre incalculable de petites roses blanches déjà écloses. Parfois maitriser la nature pouvait être un atout important dans la séduction d’une jeune femme. Il ne connaissait pas la réaction de Nhyx mais il osait espérer qu’elle soit bonne. Parvenant enfin à sa hauteur et créant ainsi une ombre sur la fontaine, il se pencha lentement sur elle en silence. Sans dire un seul mot, il dégagea sa nuque de longues mèches rousses avant d’y déposer un fébrile baiser du bout des lèvres. Il ne put s’empêcher d’humer avec délectation la douce odeur de ses cheveux qui ne manquait jamais de l’enivrer. Enfin, Eldan dut se forcer de sortir de cette douce torpeur. Ses lèvres s’approchèrent alors de son oreille alors qu’il brisa le silence en un chuchotement futile : « J’ai eue ouïe dire que votre absence a brisé bien des cœurs ce soir. »
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 26 Sep - 21:52 | |
| We opened up a cold case love And It got the best of us…
Les minutes et les heures pouvaient bien s’écouler dans les sables du temps, elles ne réussiraient certainement pas à éveiller la faim de la créature à la chevelure flamboyante. Celle-là même qui n’avait pas daigné accorder un regard au réfectoire avant de passer devant pour quitter l’établissement. Son absence ne serait pas remarquée espérait-elle, tandis qu’elle avançait de son pas léger, se laissant guider par une brise légère portant les effluves d’une humidité flagrante. La pluie ne tarderait pas à tomber, mais pas ce soir, demain peut-être… Une nouvelle qui savait toujours ravir la jeune femme, ne se gênant pas pour demeurer sous la pluie, laissant sa langue rose recueillir les gouttes d’eau à la manière d’une enfant qui cherche encore et toujours à en découvrir le goût salé et authentique. Plus encore, si proche de son élément, était-il si rare de la voir courir pieds nus dans les flaques que les averses laissaient derrière elle, sautant dedans à pieds joints sans jamais se départir de cette mimique amusée et moqueuse ? Cette nuit pourtant, nulle flaque ne se présentait à elle, la laissant se contenter de la prophétie d’une pluie proche, d’un orage déchainé sans aucun doute. Ce soir, Air et Eau pourraient se laisser aller sans craindre les représailles… Peut-être était-ce pour cela alors que la douce et délicate Nhÿx n’avait pas daigné rejoindre ses camarades, préférant veiller le ciel, attendre l’instant propice avant de voir ses camarades sortir à leur tour. Certains auraient indubitablement l’envie de se métamorphoser, de laisser à leur totem libre cours à leurs instincts… Mais elle… non. Ce risque n’était pas à prendre, Valkiya et elle-même le savaient. Laisser le total contrôle au Léviathan revenait à condamner quelques camarades. D’ainsi, l’on savait que la jeune fille ne se métamorphosait que très peu, cherchant dès lors à se rattraper durant les cours, à en devenir l’une des meilleures de sa promotion, puis de laisser libre cours à son aspect purement sauvage dans les eaux du lac… qui n’étaient pas sans danger non plus. Car qui ne craignait pas les foudres d’un profane dès lors ? Prudence est mère de sûreté, mais là encore, l’on savait que Nhÿx était bien trop insouciante pour veiller à sa sécurité…
Et ses pas continuaient de la mener au gré des effluves humides, que celles de la Terre rejoignaient. Il était étrange de voir combien la gardienne de l’eau appréciait ce mélange de fragrances… Sa propre odeur y était assurément pour quelque chose … Après tout, ne dégageait-elle pas le parfum des bois après le passage d’une averse ? À moins que ne soit son ascendance qui y soit pour quelque chose… Allez savoir. S’arrêtant un instant pourtant, elle huma cette délicate odeur, s’en imprégnant, cherchant à communier avec Dame Nature, ce qu’elle ne pouvait évidemment pas faire, n’étant pas désignée pour partager avec cet élément-ci. Un être seulement avait le pouvoir de lui faire partager cet échange… mais il n’était pas avec elle. Eldan… Elle éprouvait un manque terrible lorsqu’il n’était pas avec elle, une frustration rageante lorsqu’il l’était. Étrange paradoxe qui durait depuis deux années déjà, mais à laquelle elle ne désirait nullement se soustraire. Il était important à ses yeux, plus encore à son cœur. Les relations professeurs-élèves ne devaient pas exister, directeur-élève encore moins. Elle avait cherché à le lui faire comprendre un an plus tôt, rejetant ses avances avec fermeté avant d’y céder finalement, se complaisant dans la chaleur de ses bras, recueillant chacun de ses souffles dès lors qu’ils se retrouvaient… Tout son être frémissait d’ores et déjà d’impatience de savoir qu’elle l’aurait peut-être pour elle cette nuit, même si ce n’était jamais entièrement. Rêveuse, elle reprit sa marche, le cœur à la fois léger et lourd. Lourd de ne pas croiser son regard le temps du repas. Ce petit rituel était devenu essentiel, sous-entendus implicites, confirmation d’un rendez-vous nocturne… simple besoin de savoir que l’autre allait bien. « Tu n’as qu’à t’en prendre à toi-même, c’est toi qui a insisté pour que l’on sorte. Cesse ta mauvaise humeur Valkiya. Tu es fâché parce que tu n’auras pas ta part de saumon ce soir. A l’oseille ! Du saumon à l’oseille Nhÿx. Tu sais pourtant que j’aime ce plat au moins autant que de dévorer des naufragés ! Tu n’as jamais mangé de naufragés Valkiya… Certes, mais je demeure persuadé que c’est tout autant délicieux. » Un rire intérieur se fit entendre, cristallin et pur… Le totem avait toujours la réplique pour faire rire. Extérieurement pourtant, la jeune fille ne montrait rien d’autre qu’un sourire moqueur…
Ce fut finalement au pied de la fontaine représentant les quatre éléments que Nhÿx choisit de s’arrêter. L’on disais tant de choses sur cette dernière, qu’elle pouvait exaucer bien des vœux notamment … « Quel vœu ferais-tu Nhÿx ? Tu le sais Valkiya… Il est le même depuis que je sais. » Parler. Que ne donnerait-elle pour pouvoir parler ne serait-ce qu’une journée ? Rire comme les autres, chanter, sangloter avec ces bruits étranges que les autres faisaient … avoir la répartie plus facile. Mais ses cordes vocales étaient scellées à jamais, sans aucune chance de changement. Inutile d’aller gaspiller un vœu pour quelque chose d’irréalisable. Lissant sa longue jupe sombre, elle s’installa au bord de la fontaine, laissant son regard pourpre détailler cette dernière avant de finalement plonger une main dans le liquide froid qu’était son élément. Ses doigts se délectaient d’avance du jeu qu’elle s’instaurait à elle-même, manière déguisée pour cacher le travail qu’il y avait derrière. Son but n’était pas seulement d’être gardienne, mais bel et bien d’être l’une des meilleures… Nul doute que le totem de la jeune fille y était pour quelque chose derrière cette ambition… Car après tout, même s’il était Roi des Océans, il n’était pas le représentant de l’eau… Si elle ne pouvait créer l’élément, autant faire en sorte de savoir s’en servir de la meilleure façon qu’il soit. Pour cela aussi, elle ne quittait jamais le médaillon en forme de Lune ornant son cou et contenant quelques gouttes d’eau. Peu impressionnant … mais ne faut il jamais se méfier des apparences ?
Et sous les doigts de la douce créature, un petit tourbillon se créa, vulgaire maelström qu’elle dissipa d’un clignement de regard, apaisant l’élément avant de reprendre le jeu autrement, surélevant doucement une petite balle d’eau, première forme basique qu’elle chercha à moduler à sa guise, avant de laisser la dernière forme retomber délicatement dans son monde aquatique, sous la forme d’un poisson qui se dissipa bien plus vite qu’il ne fut créé. Ce fut dès lors un air satisfait qui s’afficha sur son visage de poupée, tandis qu’elle glissait cette fois ses deux mains dans l’eau, flattant l’élément liquide comme s’il s’agissait d’une créature vivante. Ce fut à cet instant-là qu’elle sentit quelque chose sous ses doigts, qui la repoussait, cherchant à monter à la surface. Surprise, elle ne put que retirer ses doigts de l’eau, avant d’en voir apparaître des roses blanches qui venaient s’éclore sous son regard. Une révélation tandis que son regard s’illuminait, s’accompagnant d’un doux regard. Il était là. Détournant le visage des fleurs, elle le chercha du regard, avant de croiser ses pupilles d’un bleu ciel. Son cœur s’emballa, l’exhortant à se lever pour le rejoindre, pour se réfugier dans ses bras réconfortants… Elle ne daigna pourtant pas bouger, car … il faut savoir se faire désirer lorsque l’on est une femme. Pourtant, l’impatience se lisait déjà au fond de son regard unique, celle de poser ses lèvres sur les siennes et d’en découvrir une fois de plus la saveur. Et lorsqu’il fut près d’elle, elle ne daigna pas même bouger un cil, laissant seulement ses lèvres s’étirer d’une moue mi-moqueuse, tandis que déjà il se penchait sur elle, écartant sa longue chevelure de feu d’un simple geste. Son baiser l’électrifia alors qu’elle fermait déjà les yeux, expiant d’un souffle où pouvait d’ores et déjà se refléter le besoin se mêlant au soulagement… Son parfum l’enivrait déjà, tout autant que l’odeur qu’il cachait. Tous deux agissaient telle une drogue sur elle, s’assurant dès lors qu’elle ne pouvait plus se passer de lui, ni une semaine, ni même une heure. « J’ai eue ouïe dire que votre absence a brisé des cœurs ce soir. » Rouvrant doucement ses paupières, elle laissa l’une de ses mains trempée venir se poser sur la joue de ce presqu’amant qui risquait tant à venir la voir, avant de chercher ses lèvres des siennes pour y déposer un baiser aussi chaste que léger. Puis, dans ce silence qui la caractérisait si bien, elle s’éloigna doucement de lui, fouillant son sac à la recherche d’une petite fiole qui était devenue indispensable à la communication… La trouvant, elle la lui tendit, attendant qu’il en fasse usage avant de lui répondre. « Des cœurs ? N’est-ce pas plutôt le votre qui ne trouvait désespérément pas le mien ? Je n’étais guère bien loin, juste à côté pour que vous puissiez facilement me retrouver… » Et cette moue innocente ? N’était-elle pas là pour implorer un pardon implicite ? |
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 26 Sep - 21:56 | |
| N&E.
Pouvait-on réellement résister à un regard aussi doux qu’il était dénué de toute mauvaise intention ? Bien des élèves auraient pu passer pour le messie à Bewitching tant leur totem avait un effet bénéfique –quoiqu’Eldan dirait parfois soporifique- sur eux. Mais à ses yeux, personne n’avait d’égal face à Nhyx. Quand ses perles améthyste se posaient sur vous, il était dès lors impossible de se déguiser sous de fausses apparences. Si le jeune directeur excellait dans l’art de manipuler ses élèves fragiles, nul doute que duper l’élève de l’Eau relevait de l’inimaginable. Dès qu’il faisait face à cette prestance imposante et cette discrétion naturelle, il n’était plus le même. Tout le parc pourrait presque entendre Daliksès ronronner tel un chat docile et câlin. La mesquinerie qui accompagnait le cougar dans chacune de ses suggestions ambiguës laissait place à un mutisme assez impressionnant. Bien entendu, quelques remarques bien placées se glissaient tout de même dans l’esprit d’Eldan mais il croyait que la bête avait enfin trouvé l’âme qui lui donnerait le coup de fouet fatal. Le félin de la Terre, celui qui plantait ses griffes avec assurance à chaque pas ressentait le Léviathan aussi mythique qu’il était craint. Pourtant, jamais les deux amants ne s’étaient rencontrés sous leur forme animale. Face à cette domination contre laquelle il ne pouvait rien, Eldan aurait du s’enfuir : elle conférait alors un pouvoir à Nhyx qui dépassait tout entendement. Mais le goût du risque restait le plus fort. L’idée de compromettre son poste à chaque geste secret qu’il exécutait à l’égard de la jeune fille le délectait d’une peur bien trop accommodante pour être fuie. Il avait plongé avec grande détermination dans l’interdit d’une relation directeur-élève, tout deux n’en sortiraient pas indemnes. Autant profiter des derniers instants inoffensifs.
L’expression d’une réjouissance à peine dissimulée apparaissait sur le visage laiteux de Nhyx, dessinant naturellement sur celui d’Eldan un sourire franc et satisfait. Il ne pouvait que se sentir fier de provoquer chez elle moultes émotions aussi fortes les unes que les autres. Lui accorder de l’attention relevait des priorités de l’homme au sein de l’école, parmi ses tâches professionnelles usuelles et routinières. Avec elle, nul besoin de parler. En dépit de son mutisme inné, de simples regards croisés suffisaient à signer entre eux un accord que personne ne soupçonnerait. Et quand elle se retourna vers lui juste pour poser sa petit main mouillé sur son visage mal rasé, le ventre d’Eldan ne manqua pas de faire un nouveau remoud qui diffusa dans son être entier un aura de bien-être étonnant. Le furtif baiser qu’elle lui accorda enflamma l’esprit d’Eldan qui se confondait en mille et unes envies et émotions diverses. Il ne prononça aucune parole, ni pour commenter ce baiser qu’il ne désirait que trop, ni pour ajouter une remarque qui s’avérerait inutile. Nhyx le délaissa alors le temps de sortir de son sac une fiole qui n’était pas inconnue du directeur. Si le silence se contentait à lui-même, la magie devenait néanmoins indispensable pour qu’une véritable communication s’établisse entre eux. Sans même se méfier de son contenu, il la but lentement, laissant le liquide lui donner un mal de crâne qui dura l’ombre d’une seconde. Aussitôt, une nouvelle voix plus féminine et plus mélodieuse résonna à ses oreilles. Elle parlait et quand bien même tout cela relevait du domaine de l’illusion provisoire, il en était soulagé. Son allusion à son propre cœur contrariait Eldan. Il n’appréciait jamais qu’on parle de ses propres sentiments et pourtant, il les affrontait chaque jour. C’était un combat des plus ardus quand on savait qu’il était un homme qui refusait toute forme d’amour ou de sentiments destructeurs. Terriblement calme, il haussa les épaules avant de saisir la taille de Nhyx pour l’approcher de lui. « Qu’importe la raison, j’ai été conduit jusqu’à vous et j’aimerais croire que le diner de l’école durera très longtemps ce soir. » Sous-entendait-il qu’il ne souhaitait pas la quitter, quitte à enfreindre une fois de plus la règle de l’établissement qui incluait un couvre-feu jusqu’ici presque jamais respecté ? Eldan scella alors ses paroles par un baiser plus long bien qu’il restait presque aussi chaste que le précédent.
Une main s’était glissée à sa nuque comme un refuge qu’il trouvait souvent. Ses doigts jouaient avec délicatesse avec quelques mèches rousses qu’il ne pouvait s’empêcher de caresser. Peu de femmes qui étaient passées entre les mains d’Eldan ignoraient qu’il capitulait toujours face à une chevelure aussi agréable au toucher qu’elle s’avérait sensuelle au regard perçant du jeune homme. Nul doute que chaque personne qui succombait à Eldan –ou bien à laquelle il succombait lui-même sans jamais l’avouer, arborait un visage aussi fin et spécial que leurs cheveux étaient irrésistiblement sublimes et bien entretenus. La féminité qui s’en dégageait ne manquait jamais d’époustoufler le regard masculin que portait Eldan sur toutes les choses du monde. Tentant de se sortir de cette douce rêverie, il se détacha finalement d’elle pour s’assoir à son tour sur le rebord de la fontaine. Celle-ci avait beau représenter les 4 totems de leurs éléments, la puissance de l’eau était ici indéniable. Il n’osait immerger ses pieds dans le bassin au cas où l’élément imprévisible déciderait de le noyer pour éliminer un adversaire de trop. Quelle logique Eldan. Avec un peu de chance, quelques piranhas surgiront soudainement de l’eau pour dévorer ton beau visage. Tais-toi. J’ose espérer que tu les dévoreras avant. Tu sais que la petite poiscaille est bien trop vulgaire pour mes dents acérées. Ta jolie élève a beau détenir un totem plus puissant que moi, elle n’en reste pas moins fade. Le charme du feu est tellement plus attractif, non ? Il suffit. Se tournant vers Nhyx, il remarquait alors qu’elle le dominait de toute sa hauteur. Une sensation d’impuissance qui ne le dérangeait pas plus que ça. Contrairement à ce que pensait Daliksès, la jeune fille regorgeait de facettes mystérieuses et impensables qu’Eldan prenait plaisir à creuser. Levant ses yeux bleus pétillants jusqu’à elle, il glissa ses doigts dans l’eau dont la fraicheur lui picotait la peau. Il leva ensuite sa main devant le visage de Nhyx avant de l’éclabousser légèrement d’un petit geste tout en lui demandant : « Alors, pourquoi ne pas m’avoir attendu cette fois-ci ? J'ose espérer que vous étiez toute aussi impatiente que moi. »
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 26 Sep - 22:05 | |
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D’apparence douce, fragile et innocente, à l’effigie de ces poupées dont on scelle la beauté dans la cire ou la porcelaine, mais dont l’âme se voulait paradoxe à plein temps. Il y avait quelques années maintenant qu’elle s’était laissée influencer par le caractère explosif de son totem, puissant et offensif. Là encore pourtant, la jeune fille qui s’était longtemps crue mouton noir avait su s’imposer, défiant le Léviathan de par sa douceur et son tempérament modéré… Les défauts de Valkiya étaient devenus moins imposants, et la demoiselle avait su alléger la défiance de ce dernier. En contrepartie, ce dernier avait tenu sa promesse en lui donnant les armes de sa revanche sur ces autres qui n’avaient eu de cesse de la croire faible. Rien n’avait plus jamais été pareil, ne le serait plus jamais. Elle n’avait pourtant jamais cherché à se venger de ceux qui avaient eu l’audace de la maltraiter durant des années, n’y avait peut-être pas même songé, bien trop calme pour se faire. Calme mais si imprévisible au fond. Son mutisme avait été prit pour une faiblesse par un nombre incalculable de ses camarades, tout autant que de ses professeurs… elle leur avait naturellement démontré le contraire, même si cette mise en œuvre avait prit deux ans pour se faire. Le résultat était désormais efficace, l’on se méfiait un tant soit peu de la créature à la chevelure de feu quand bien même on l’appréciait… « Ne réveillez jamais l’eau qui dort » pourraient dire certains, et lorsque l’on savait que la muette faisait partie de cette Tour… mieux valait respecter cet adage à la lettre. Pourtant, la jeune élève continuait de se méfier des autres, une crainte, un soupçon qui demeurait ancré en elle, l’être humain lui ayant montré sous les divers âges de la vie qu’ils n’étaient pas dignes de confiance. Une suspicion accentuée par le totem aquatique qui n’appréciait guère que l’on s’approche de sa moitié. Le Directeur de la Terre en avait fait l’objet durant des mois, quand bien même ses intentions avaient put être honorables… Fait étrange, chaque fois que ce dernier s’approchait, le léviathan se montrait hargneux et n’hésitait pas à faire ressentir sa présence par le biais du corps de son humain, laissant son caractère sauvage s’entrevoir, opposition à la discrétion et l’aménité naturelle de la créature au prénom céleste. Nul ne savait dès lors le combat intérieur que Nhÿx avait dû mener avec son Totem pour qu’il cesse cette jalousie vaniteuse et se concentre ailleurs que sur le Directeur. Il n’y avait rien à craindre de lui n’avait-elle sans doute jamais cessé de penser, cherchant de même à repousser toute intervention qui n’aurait plus rien d’une relation professionnelle. Mais ne devait-elle pas reconnaître aujourd’hui que si Valkiya avait une emprise dominatrice sur le totem lié à la terre, il n’en était rien en ce qui la concernait envers Eldan ? Lui seul avait le pouvoir de la plier à ses exigences, quelles qu’elles soient. Pour lui, elle outrepassait une règle qui ne devait être transgressée… Une loi universelle à laquelle elle n’avait jamais désiré succomber…
Il était sa lune, son soleil… Les astres par milliers. Celui qui éclairait son visage d’un sourire radieux dès lors qu’il se trouvait dans les parages, étinceler son regard améthyste de milliers d’étoiles au moindre geste pour elle. Il prouvait cette nuit encore la fatale emprise qu’il avait sur elle, l’obligeant dès lors à se mordre la langue pour ne pas sauter à son cou, dévorer ses lèvres d’un baiser clamant le manque qu’elle avait ressentie de ne l’avoir à ses côtés ces autres nuits. Il n’y avait qu’un an qu’elle se laisser aller entièrement à ressentir de véritables émotions dénuées de méfiance pour cet homme-là, s’adonnant entièrement à lui prouver sa fidélité et l’attache qu’elle éprouvait pour lui. Nul autre homme n’avait trouvé grâce à ses yeux… Aucun qui ne soit capable d’endurer avec prestance son handicap, qui puisse supporter son côté sauvage et femme-enfant. Elle lui apportait sérénité et recevait en retour une attention qui la laissait rêveuse. Elle n’avait jamais songé à un avenir commun avec Eldan, vivant au jour le jour sa relation avec lui, ne cherchant pas à l’attacher à elle comme d’autres l’auraient fait. Elle qui n’aurait put supporter se retrouver enfermée dans une cage, même d’attention sentimentale … comment pourrait-elle le faire à son encontre ? Pourtant, c’était à lui qu’elle se liait, par le biais d’un fil invisible pouvant casser à tout instant. Elle l’avait deviné mais refusait sans doute de le reconnaître malgré ce besoin qu’elle ressentait lorsqu’il n’était pas là. Par habitude, elle craignait toujours qu’il ne vienne pas la rejoindre, marquant par là une séparation qu’elle redoutait, mais se sentait soulagée dès lors que sa silhouette se laissait entrevoir, l’incitant à donner chaque nuit de rencontre un peu plus d’elle-même, à accentuer ses efforts pour lui plaire, lui faire ressentir ce qu’elle éprouvait sous chaque baiser, chaque caresse… Là encore, bien que son baiser fut chaste, elle lui laissait entrevoir ce besoin de lui. Nul mot n’existait dans leur langue pour exprimer l’émotion qui la gagnait lorsqu’il se laissait aller à lui répondre. Elle avait hâte de lui parler, de s’entendre dire les mots qu’il désirait, puis de se laisser aller dans ses bras, à refaire le monde sous sa direction. Ce fut un léger rire qui glissa dans son esprit tandis qu’il l’approchait d’elle, tenant fermement sa taille. C’était chaque jour comme au premier de leur relation. Jamais la complicité ne s’était éteinte, jamais autre routine que ces rendez-vous bien placés n’était venue s’installer pour entacher leur relation. Il était lui, elle était toujours elle … aussi imprévisibles l’un que l’autre, mais tellement contingents en fin de compte. « Qu’importe la raison, j’ai été conduit jusqu’à vous et j’aimerai croire que le diner de l’école durera très longtemps ce soir. » S’il pouvait dire vrai… Nulle occasion ne lui fut donnée de répondre à cet aveu, tandis que ses lèvres répondaient à un autre baiser offert. C’était un cadeau précieux, qu’elle ne cherchait jamais à gâcher, profitant de chaque seconde passée avec lui, souffrant passionnément sous chacun de ses gestes.
Et tandis qu’elle entourait sa nuque de ses bras, le retenant à elle de cette façon, elle le sentait déjà s’aventurer dans sa chevelure, lui conférant une importance qu’elle n’aurait jamais pensé… Il y avait longtemps qu’elle avait cessé d’attacher la longue vague de feu pour la laisser à l’air libre, consciente du fait que chaque coiffure proposée serait défaite sous les doigts de son amant. Et lorsqu’il se détacha d’elle, ce fut un grognement insatisfait qui franchit sa gorge, frustration naissante. « Il me vient cette envie de maitriser le temps, que tous demeurent prisonniers des sabliers afin que vous ne partiez pas quand est censée venir l’heure… » D’un doigt posé sur ses lèvres, elle lui intimait déjà de ne pas répondre, de laisser ces paroles insensées s’évanouir dans les airs, tandis qu’il prenait place à ses côtés. Laissant ses doigts caresser les pétales des roses sans jamais oser en cueillir une, elle déposa par cet intermédiaire quelques gouttes d’eau entre ces derniers, diamants naturels qui viendrait nourrir l’essence de la fleur. Il était fascinant de constater l’alliance implicite de la Terre et de l’eau, la première ayant fortement besoin de la seconde pour nourrir ses enfants, pour compléter la vie de toute chose. Elle n’eut qu’à peine le temps de relever son visage de poupée vers lui que quelques gouttes de son élément venaient l’arroser, s’accrochant à ses cils noirs puis glissant sur sa peau, telles des larmes qu’elle ne versait jamais, dans ce même esprit, elle lui rendit la pareille, avant de se laisser aller à rire puis de quitter ses chaussures avant de se redresser. Debout sur le bord de la fontaine, elle ne tarda pas à plonger un pied dans l’eau, puis le deuxième, sans jamais prendre la peine de remonter sa longue jupe pour la préserver de l’élément liquide. Glissant doucement dans son élément, elle ne prit pas la peine de s’attarder sur la température de cette dernière… Elle avait connu des eaux bien plus froides… « Il me tarde de te voir alitée avec une pneumonie ou une violente fièvre. Tu n’es toujours pas immunisée contre le froid… Nous avons connu des eaux bien plus froides en Svalbard… » Un pas, puis deux, avant qu’elle ne se laisse aller derrière le directeur de la tour de la Terre, s’agenouillant pour entourer sa taille, laissant sa tête reposer sur son épaule alors que ses mains humides cherchaient déjà à s’aventurer sous sa chemise dans ce but unique de rencontrer sa peau et d’y trouver la chaleur salvatrice… « Alors, pourquoi ne pas m’avoir attendue cette fois-ci ? J’ose espérer que vous étiez toute aussi impatiente que moi. » Un baiser dans le creux de sa nuque… plus un deuxième, avant qu’elle ne laisse finalement ses lèvres dériver sur sa peau. Elle n’avait pas de réponse à sa première question. Que répondre si ce n’était qu’elle n’avait pas faim ? Sans pourtant cesser ses baisers, elle lui fit sa réponse mentale à la seconde question qui n’en était pas tant une. « Mon impatience n’a d’égal que le manque que je ressens lorsque vous n’êtes pas à mes côtés… Il me tarde chaque nuit de vous savoir avec moi, de sentir vos baisers sur ma chair… De m’imprégner de votre parfum et de m’échouer contre votre peau de la même manière que l’eau caresse le sable, dans une danse perpétuelle qui ne connaît pas d’arrêt… »
Cruelles paroles qui laissaient ressentir l’amer situation sentimentale dans laquelle elle se trouvait. À la manière d’un prisonnier, elle comptait les nuits qui la séparait de cette être aimé, savourant cette liberté charnelle lorsque venait la nuit fatidique. Et comme pour confirmer ses paroles, elle se pencha de nouveau sur lui, son corps se pressant contre son dos, l’une de ses mains s’échappant de l’endroit où elle s’était posée pour venir tourner le visage du Directeur vers le sien. Sans autre forme de procès, elle s’empara de ses lèvres dans un baiser qui ne pouvait que refléter la passion ressentie, le manque à assouvir, ce désir dangereux. Tantôt douce, tantôt passionnée et féline. Qui savait sur quel pied danser dès lors ? Cette nuit, elle espérait que seules la lune et ses compagnes seraient les témoins de cet interdit, priant sans doute quelque part pour que personne ne sorte du réfectoire pour découvrir le secret. Elle n’en laissa rien paraître pourtant, goûtant la saveur des lèvres de son amant, se laissant emporter par le ballet de ce baiser. Et son cœur n’avait plus de cesse de claironner dans un rythme embrasé…
Dernière édition par L. Nhÿx A. Volkova le Dim 26 Sep - 22:39, édité 1 fois |
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 26 Sep - 22:09 | |
| N&E.
C’était la rareté des moments comme ceux-ci qui les rendaient uniques et inoubliables. Cette soirée promettait d’être aussi belle que la précédente. Par souci de préservation du secret de ces rendez-vous interdits, Eldan avait d’abord convenu à ce qu’ils ne se rencontrent que lorsque la lune dominait tout Bewitching. Si les adolescents de l’établissement étaient connus pour leur goût des sorties nocturnes, les deux jeunes gens s’arrangeaient toujours pour se voir dans des lieux que personne ne soupçonnerait. Car bien souvent, leurs activités ne se résumaient pas à seulement parler scolarité et à garder la distance de mise entre une élève et un membre du corps professoral. Malgré lui, Eldan ne parvenait que très rarement à contenir tout le désir qui se mêlait à l’émotion de la revoir. En apparence, quelqu’un ayant connaissance de la réputation sulfureuse du directeur de Tour ne verrait en elle qu’une jeune fille de plus qui succombait à des avances peu recommandables. Néanmoins, une femme pouvait-elle se vanter d’avoir entretenu une relation avec l’oiseau sauvage de plus de quelques semaines ? Là résidait tout le paradoxe : c’était une petite élève discrète et effacée qui détenait le record de longévité. Voila plus d’une année que tous deux partageaient des moments de complicité et d’intimité exceptionnels sans que personne ne les prenne la main dans le sac. D’autant plus qu’en sa compagnie, jamais Eldan ne s’était montré aussi entreprenant et animalier qu’avec les autres. Quand bien même, il ressentait autant sinon plus de désir pour la presque maitresse qu’il ne croisait que trop peu. Chacune des minutes, chacune des secondes était à profiter. Pourtant, Eldan la quittait toujours avec un lourd sentiment de frustration. Aurait-il voulu pouvoir lui chuchoter quelques douces paroles à l’oreille tous les jours ? Il l’ignorait. Avait-il déjà ressenti le besoin de la croiser dans les couloirs et de l’entrainer dans une salle de classe sous le regard aveugle de leurs collègues ? Très certainement. Mais Eldan demeurait sage. Eldan respectait les volontés de la demoiselle et même si celle-ci se montrait moins raisonnable qu’à l’ordinaire, le jeune homme le devenait alors trop.
Sans qu’il ne puisse répliquer, Nhyx l’approuva : le temps était trop furtif. Le temps aimait se jouer de cette humanité naïve : sitôt que celui-ci commençait à être agréable, il fuyait à la vitesse de la lumière. Sitôt qu’on croyait pouvoir l’atteindre et le stopper pour perdurer un souvenir inoubliable, il démontrait que ni rien ni personne n’aurait une emprise sur lui. Le temps est contrariant, le temps est indécis. Sherazade elle-même n’avait finalement pas pu retarder son destin fatal, qui pouvait donc le faire ? Dans un soupir déjà las d’imaginer le moment où il délaisserait sa main pour regagner sa tour, il l’observa avec attention plonger ses petits pieds dans l’eau fraiche. Elle ne prenait nullement la peine de protéger sa tenue de l’attaque de l’eau comme si elle était en total symbiose avec son élément. La température lui convenait et si Eldan aurait pu attraper la crève à patauger à sa manière, il était certain qu’il retrouverait Nhyx dans une santé parfaite le lendemain. Comme hypnotisé à la vue de cette longue jupe qui suivait les mouvements lents et voluptueux de la jeune fille, aucun mot ne s’était échappé de ses lèvres. Le spectacle d’apercevoir ce corps aux courbes féminines et justement marquées se dessiner au fur et à mesure qu’elle s’immergeait manqua de provoquer un arrêt cardiaque chez le directeur de la Terre. C’est alors que ses fines lèvres entrèrent en contact avec sa nuque pour y déposer des baisers aussi furtifs qu’ils semblaient marquer la peau d’Eldan comme pour l’éternité. Son cœur ne cessait plus la course affolante qu’il avait démarrée alors et malgré lui, l’homme ferma ses paupières dans l’espoir de garder en mémoire la sensation de ses baisers. Jamais il n’aurait cru paraitre aussi apaisé face à une femme qui remuait tant de choses en lui. Un sourire figé sur ses lèvres, il ne put s’empêcher de soupirer d’aise alors que la voix de Nhyx se faisait de nouveau entendre dans sa tête. Qu’elle ne cesse jamais de lui parler, de lui susurrer des mots qui définissaient si bien leur situation à tous les deux. D’une voix lointaine et distraite, il murmura alors à son tour : « J’aimerais nous donner le loisir de nous rencontrer plus souvent. Lorsque vous n’êtes pas à mes côtés, je n’ai que le souvenir de votre aura si unique pour me conforter à attendre notre prochaine rencontre. »
Les mots éphémères n’avaient jamais été du ressort d’Eldan. Son regard était bien souvent plus bavard que sa propre bouche. Quiconque le connaissait avait conscience qu’il agissait bien plus qu’il ne parlait. Comme l’homme typique et simpliste qu’il était, il était incapable de formuler les phrases qui sonnaient comme ses ressentis avec justesse. Son esprit recollait déjà difficilement les bribes de sentiments qui demeuraient tout aussi inconnus aux autres qu’à lui-même. Donner à Nhyx ou à quelqu’un d’autre le pouvoir d’apprendre ses réelles pensées reviendrait à donner le loisir de lui porter le coup qui le blesserait. Aussi rude que la terre était fragile, il supportait mal la faiblesse et tout le mal-être qu’elle engendrait. C’était tellement plus simple d’humilier que de l’être, de faire perdre que de perdre soi-même, de faire mal plutôt que d’avoir mal. De toute évidence, la vieillesse d’Eldan n’avait pas eu raison de la carapace qu’il s’était forgée autour du cœur pour nuire à quiconque oserait s’en emparer pour mieux le détruire.
Les propos de Nhyx furent bientôt confirmés par une étreinte qu’elle resserra d’elle-même. La fraicheur de son corps n’avait d’égal de la chaleur qu’elle suscitait dans le sien. Il eut envie que jamais plus elle ne s’écarte de lui et si une de ses mains ne l’avait pas tourné vers elle dans un baiser passionné, nul doute qu’il aurait saisi ses poignets dans le désir de la maintenir contre lui. Leurs lèvres se rencontraient avec ardeur et dès lors il en comprenait l’ampleur : se manifestaient alors tout le manque accumulé depuis plusieurs jours, toute la tendresse qu’il éprouvait pour elle. Sans rompre une seule seconde le contact de leur bouche, il pivota entièrement jusqu’à elle. Avec une lenteur calculée et une réticence élémentaire, il la rejoignit alors dans la fontaine. La température de l’eau semblait avoir l’emprise d’un étau sur ses muscles mais lorsqu’un long frisson lui parcourut le dos, Eldan était dans l’incapacité d’en déterminer la réelle cause. Il se blottissait de nouveau contre elle tandis qu’il daigna enfin cesser ce baiser si plaisant. Comme un drogué qui fut déjà en manque, il déposa plusieurs baisers ardent sur son menton puis jusqu’à sa gorge, comme sur la trace d’un chemin invisible. Ses mains parvenues jusqu’à son dos cherchaient déjà le contact de sa peau mouillé sous le tissu collant. N’avait-on idée de faire d’un seul être une femme incomparable ? Sa peau pâle à l’effluve enivrante semblait avoir trouvé son prétendant, ses cheveux de feu avaient trouvé son admirateur. Ses lèvres ne s’uniraient qu’aux siennes et son corps ne ressentirait que ses caresses à lui. Comme s’il prenait conscience, les doigts d’Eldan se refermèrent sur les hanches de Nhyx dans un accès de possessivité. La respiration irrégulière tel un animal qui s’agitait, il leva la tête juste assez haut pour lui murmurer : « Vous m’appartenez ce soir autant que la lune dépend de la nuit. »
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Lun 27 Sep - 19:48 | |
| Il y avait ce goût de l’interdit, tentant, enivrant et délicieux. Cette fragrance qui ne se savourait qu’une fois par semaine. Ce n’était jamais assez. Telle une drogue, la jeune demoiselle désirait en déguster la saveur bien plus qu’une seule fois par semaine, ne rêvant que de cet instant où il lui confierait son besoin de la voir bien plus souvent… son désir d’être avec elle bien plus qu’une nuit toujours trop courte. Peut-être était-ce là son vœu face à cette fontaine aux pouvoirs inconnus, celui qu’elle désirait voir exaucé à défaut de cette voix qui lui manquait et qu’elle n’osait réclamer, de peur de ne jamais savoir s’en servir. Le voir et être à lui pour toutes les nuits qu’il désirerait, plonger sans plus de méfiance dans ses bras, y demeurer jusqu’au lever de l’astre solaire. Au fond, sans doute était-ce bien plus qu’une simple amourette, car après tout, si tel n’était pas le cas… serait-il resté à ses côtés tant de temps ? De même, souhaiterait-elle en cet instant être sa compagne bien plus qu’une élève succombant à ses propres désirs ? Elle n’aurait su le dire, préférant laisser le destin choisir pour eux, n’espérant seulement qu’il fasse le bon choix. Et puis dans ses bras, n’apprenait-elle pas ce qu’était le désir ? Ce jeu auquel il s’adonnait en respectant la seule règle du jeu que Nhÿx souhaitait désormais briser : ne jamais succomber à cette attraction érotique pour ne faire qu’un. N’était-ce pourtant pas de plus en plus difficile que de résister à ce besoin enivrant de sentir l’autre contre soi, de succomber à ses caresses et ses baisers, de sentir sa chaleur s’insinuer en soi à la manière d’un serpent vicieux. C’était un fait, la douce et innocente Nhÿx ne voulait plus tant l’être face à ce directeur, un peu plus désireuse de se laisser aller contre lui, ne lui cachant plus ce fait par le biais de caresses bien plus brûlantes qu’à l’ordinaire, jusqu’à se faufiler là où elle ne se rendait jamais, attisant la chaleur d’un volcan qui ne demandait qu’à entrer en éruption … Mais dès lors qu’elle se montrait entreprenante… il devenait on ne peut plus raisonnable, laissant cette frustration mutuelle gagner sur ce terrain, arrachant dès lors un grondement sourd à la gorge de la jeune fille qui se voyait rejetée…
Mais pas ce soir. Ce soir, elle désirait lui murmurer à l’oreille ce besoin d’engagement, ce désir de lui appartenir corps et âme, esclave spirituelle sans doute corporelle de ses désirs. Qu’il lui cède et elle s’engageait à lui offrir tout ce qui faisait d’elle ce qu’elle était… Lui apporter sur un plateau d’argent son propre cœur, lui présenter chaque nuit un appétit insatiable qui l’épuiserait jusqu’à la félicité. Qu’il prenne, elle se considérait déjà comme étant sienne, et défiait quiconque autre homme de venir la courtiser. C’était un rêve, peut-être celui d’une absolu, très certainement celui d’une femme amoureuse, quand bien même la jeune fille ignorait bien ce que cela représentait réellement. Les sentiments n’étaient pas son fort, incapable de dissocier l’amour d’une autre émotion, n’en devinant que les contours. Pourtant, lorsqu’elle se trouvait en compagnie du Directeur de la tour de la Terre, n’éprouvait-elle pas un sentiment bien plus fort et plus profond que ce simple attachement ? Plus encore, ne le séduisait-elle pas implicitement, sans même s’en rendre compte elle-même, se délectant des réactions qu’il exposait dès lors, cédant sous ses soupirs et recueillant chacun de ses frôlements ?
Se laissant glisser dans son propre élément, elle sentit le liquide refermer son étau autour de sa peau, marquant une possessivité indéniable. Une symbiose totale comme si la belle pouvait être une nymphe habitant sous les eaux. Elle ne l’était pas pourtant, et continua sa course jusqu’à prendre possession de celui qui représentait Dame Nature, laissant son cœur chanter une nouvelle fois alors qu’elle se pressait contre lui, cœur contre cœur, ses lèvres déposant une marque brûlante à chaque endroits où elles glissaient. Et déjà elle lui intimait ce manque de lui, cette impatience sournoise qui la sommait de compter les jours puis les heures qui la séparaient de lui. Cruel temps qui se faisait trop long jusqu’au prochain rendez-vous. Sa réponse ne se fit pas attendre, lointaine mais venant s’ancrer dans l’âme de la demoiselle au patronyme de la nuit. « Des paroles. » souffla le fidèle totem qui n’y voyait rien de plus, tandis qu’elle le repoussait pour demeurer seule avec l’amant. « Il n’appartient qu’à vous de décider de l’avenir de ce que nous sommes… Si vous souffrez autant que moi, alors laissez-nous une occasion de nous voir bien plus souvent. Cette unique nuit est bien trop courte… » Ou alors qu’ils cessent tout rendez-vous pour ne plus souffrir d’avantage. Était-ce là la menace tacite qui rôdait, prête à séparer les deux amants qui ne l’étaient pas totalement ? Ce n’était pas envisageable, quand bien même elle accepterait le départ de cet homme qui la comblait si cela devait être. Mais elle ne cherchait qu’à lui faire comprendre le besoin de le voir plus souvent, de se perdre dans ses bras… Peut-être que si elle avait été comme ces autres jeunes filles bien plus entreprenantes l’aurait-elle convaincue de se laisser aller avec elle dans une salle de classe vide durant la journée… Mais le secret de la nuit était bien plus tentant, bien plus… ensorcelant. Et sous la Lune témoin, elle lui offrit ce baiser qui laissait transparaitre tellement de sentiments, de désir, qu’elle n’aurait jamais pensé qu’il pouvait y avoir le retour possible. Ce manque était partagé, venant confirmer ses paroles murmurées à l’instant. Et tandis qu’il pivotait vers elle, sa seconde main, qui avait elle-même abandonnée le corps de l’amant, vint rejoindre l’autre sur son visage, encadrant les joues mal rasées du directeur alors qu’elle ne désirait jamais voir la fin de ce baiser échangé. Elle ne comprit que ce qu’il faisait que quelques secondes plus tard, ne pouvant dès lors s’empêcher de sourire avec rayonnement tandis que leur baiser prenait fin. Secouant doucement la tête, elle lui intima par cette simple mimique qu’il était fou, mais appréciait le geste, à en venir s’asseoir à califourchon sur lui, son corps se pressant contre le sien afin d’en maintenir la chaleur corporelle. Elle ne tomberait pas malade, mais rie n’était moins certain pour celui qui n’était pas de cet élément…
Et déjà il la marquait de ses baisers, lui arrachant un souffle brûlant alors qu’elle laissait sa gorge s’entrevoir afin qu’il ne cesse pas ce geste équivoque. Puis ce fut un frisson qui la parcourut alors qu’il cherchait sa peau sous les vêtements que l’humidité gagnait. Un ronronnement, puis elle entreprit elle-même de laisser ses mains chercher la peau de son amant, tirant la chemise hors du pantalon pour pouvoir dériver sous cette dernière. Autre part, elle aurait sans aucun doute défait les boutons de cette dernière … mais ils n’étaient pas assez à l’abri pour ce faire, et ne dit-on pas que la prudence est mère de sureté ? Ainsi, ses doigts parcoururent sa peau, lui picotant les extrémités comme à chaque fois, tandis qu’elle en redessinait les contours, s’attardant toujours sur son bas ventre avant de remonter jusqu’à son cœur. Une routine incomparable aux autres fois, jamais identique, et pourtant… de cette même façon, elle marquait le retour d’un désir inassouvi. Elle sentit alors les mains de son amant se resserrer sur ses hanches, l’incitant à redresser la tête alors qu’elle s’était de nouveau perdue contre sa peau, ses lèvres mordillant doucement cette dernière. « Vous m’appartenez ce soir autant que la lune dépend de la nuit. » Une étincelle au fond du regard, peu avant qu’elle dépose un baiser sur son cœur, se serrant contre lui à la suite. « Ce soir seulement ? » Laissa t’elle échapper dans un souffle taquin, venant mordiller ses lèvres à la suite. « Et de quelle manière dois-je appartenir au soleil de mes nuits ? » |
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Mar 28 Sep - 13:28 | |
| N&E.
« Tu n’iras pas loin dans la vie, fils avec cette attitude. » L’adage dit et répété du paternel tambourinait à l’esprit du fils Gale. Depuis plus de dix années qu’il n’avait pas revu celui qui lui servait de géniteur, il semblait que ses critiques acerbes et incisives demeuraient elles bien ancrées dans sa tête. Combien de fois son comportement avait-il été décortiqué et diabolisé ? Nul doute que Mason Senior ne se priverait pas de démontrer la faiblesse d’Eldan face à une simple femme. Lui qui s’était toujours éreinté à l’éducation de leurs enfants, qui n’avait cesse de faire de son fils l’homme confiant et dominateur que tout le monde connaissait, serait bien déçu de remarquer à quel point il devenait presque tendre et docile avec Nhyx. Ce n’était pas ce qu’on lui avait appris, non. Mais là résidait toute la complexité de sa relation avec l’élève de l’Eau. Peut-être cette facette faisait-elle partie des raisons pour lesquelles il se permettait encore de la fréquenter ? Si son père n’avait jamais été capable de comprendre le statut de Gardien d’Eldan, il aurait néanmoins été d’avis avec Daliksès, son totem : Eldan perdait toute crédibilité lorsque Nhyx n’était pas très loin. Il était bien trop occupé à profiter de chaque parcelle de sa peau, à embrasser ces lèvres qu’il désirait chaque jour sans pouvoir les approcher. Quand elle était dans ses bras, toute la félicité de l’homme se réveillait comme s’il pouvait simplement se contenter d’elle à jamais. Durant de longues nuits d’introspection personnelle, le directeur terrestre en était même venu à se demander si lui, l’oiseau qui piquait dans toutes les assiettes avait-il enfin trouvé chaussure à son pied ? Le comble de trouver en une fille de presque dix ans sa cadette celle qui lui fallait serait alors à son paroxysme. Et alors que Nhyx lui réclamait à ce moment même des rendez-vous plus fréquents, Eldan ne pouvait s’y résoudre. « Nous en avons déjà parlé… C’est trop risqué. » Ô doux mensonge… Le risque ne résidait pas dans le fait de se faire surprendre mais plutôt de s’enticher d’une fille qu’il ne devait côtoyer uniquement dans des buts purement pédagogiques. Comme dans l’espoir de s’en faire pardonner, il lui donna alors ce baiser dans lequel s’exprimaient tous ses doutes mais également toutes ses dérangeantes certitudes qu’il encaissait peu à peu.
A l’image d’une nuit sans lendemain, il voulait alors vider son esprit pour ne plus avoir en tête que cet unique objet de désir : la délicate Nhyx. Alors que ses mains se resserraient dans une étreinte possessive et ardente, il dévorait du regard la jeune femme, les yeux brûlant d’une tentation à laquelle il n’avait alors jamais cédé jusqu’ici. Les gestes lents qu’elle esquissait envers lui n’avaient que pour but de le pousser à commettre l’irréparable. La sensualité de ces baisers était telle qu’elle consumait peu à peu toute la résistance qu’il émettait face à la perspective d’aller plus loin. Eldan n’avait pourtant jamais rechigné à posséder une femme qui lui plaisait. Fervent adorateur de ces courbes affolantes, l’extérieur de Bewitching tout autant que l’école même avaient été théâtres de bons nombre de conquêtes : quelques-uns faciles et lassantes, d’autres plus ardues et sauvages. Nhyx n’était que l’exception qui confirmait parfaitement la règle. Un rempart invisible, une conscience peut-être éveillée empêchait tout bonnement Eldan d’assouvir ce qui était alors des désirs communs à tous les deux. Lorsque Nhyx osait lui demander de quelle manière devait-elle lui appartenir, l’homme souhaitait seulement lui dire ce qu’elle voulait entendre et qu’elle attendait depuis plusieurs mois. Mais son cœur se serrait en une amère douleur tout autant que son ventre se consumait en de chatouillements agréables. Un simple regard vers l’établissement éclairé d’où provenaient des éclats de voix reconnaissables suffisait à lui rendre la raison. Cependant, Eldan n’aimait pas la raison. Rien que faire glisser ses doigts sur la peau fraiche de Nhyx relevait de l’irraisonnable. Dans un souffle presque inaudible, il laissa échapper d’une faible voix : « De toutes les manières qu’elles soient. Aussi ne cessez de m’apporter cette attention qui m’est devenu indispensable. » Vitale ? Eldan tu es pathétique. Aussi mou qu’une guimauve, c’en est écœurant. Laisse-donc les petites sardines patauger dans l’eau claire et allons rencontrer ces jolies lionnes qui te faisaient de l’œil au repas. Je ne supporte plus cette tendresse. Daliksès avait beau lui montrer mille et unes réticences, il avait beau ne cesser de blasphémer contre l’élève de l’eau, ses paroles intérieures ne se répercutaient jamais dans la tête d’Eldan, hypnotisé par la belle. Il se contenta alors d’un blâme silencieux avant de retrouver ses esprits.
Comme pris d’une fièvre soudaine, les lèvres d’Eldan se perdirent sur l’épaule de Nhyx qu’il avait découverte d’un unique geste furtif. La chaleur de ses baisers formait alors un immense contraste par rapport à son corps frais comme la rosée du matin. Les frissons se succédaient, tantôt victime des caresses de l’élève, tantôt subissant la température de la fontaine. Une faible brise nocturne s’était levée et semblait frapper la peau du directeur à chaque instant. Tomber malade était bien un faible inconvénient comparé au dilemme auquel il faisait face. Ses grandes mains collaient lentement leurs deux corps, comme à la recherche d’un certain contact plus intime qui ne se produirait sans doute jamais. Le tissu du vêtement de Nhyx se tordait même, subissant l’effet de sa fièvre. Comme cherchant la volonté de s’apaiser, il mordilla légèrement son épaule avant de s’écarter soudainement. Le sourire malicieux que son visage arborait laissait penser alors qu’il ne comptait pas partir pour autant. Il avait trop attendu pour se contenter de quelques minutes avec elle… Il recula alors de deux pas avant de s’immerger complètement dans l’eau, ne laissant que sa tête dépasser. Ses bras s’étendirent sur le rebord de pierre de la fontaine comme profitant d’un bain de nuit. « Approche. » L’ordre avait été clair et concis. Eldan ne s’était même pas rendu compte qu’il l’avait alors tutoyé, chose qu’il ne se permettait qu’envers ses collègues. Il voulait une nouvelle fois observer la sirène se mouvoir dans son élément, avec toute la grâce qui la caractérisait. A cette idée, il se mordilla doucement les lèvres. Que Daliksès le pardonne de cette défaillance mais le fait était indéniable : il avait besoin d’elle.
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Mar 28 Sep - 20:49 | |
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Sous le silence persistant et le clapotis de son élément, la délicate poupée Svalbarde se laissa glisser contre son amant, préservant la chaleur de ce dernier par la sienne. Qu’il tombe malade était loin d’être dans ses projets, aussi serra-t’elle son corps frêle contre le sien, attisant de ce fait le propre feu intérieur qui lui rongeait les entrailles, et l’incitait à chercher la peau du directeur de la Terre contre la sienne. Si faible face à ses propres désirs, si désireuse de plonger dans l’interdit… Si insouciante en vérité. Était-ce pour cette raison qu’elle osait lui quémander un peu plus qu’un seul rendez-vous ? Le temps, bien trop court, ne lui permettait jamais de se satisfaire totalement de sa présence, de se rassasier de sa fragrance, et de profiter de son être tout entier. La réponse pourtant, demeurait inlassablement non. Trop risqué. Certes, elle comprenait sa position… s’il venait à être vu avec une élève dans la position dans laquelle ils se trouvaient tous les deux actuellement … cela ne pourrait que venir compromettre son statut au sein de l’école, et dès lors, elle ne le verrait plus. Cette nouvelle réponse à la hauteur des dernières vint naturellement agiter le totem de la jeune fille qui émit un sourd grondement intérieur, frustré tout comme le serait sa moitié d’ici quelques heures. Balayant d’un revers de main imaginatif la réaction du Léviathan, Nhÿx ne put qu’accepter le baiser qui lui était offert, et dans lequel elle ne put que faire ressentir sa déception implicite. Il devenait on ne peut plus évident que jamais elle ne pourrait se satisfaire d’une seule nuit par semaine, et que la douleur de ne pouvoir être plus souvent avec lui se faisait tortueuse et insistante. « Et tu demeures encore persuadé qu’il ne peut être ton absolu ? Tu agis comme tel envers lui ma douce. Ce n’est pas réciproque Valkiya. La preuve en est devant nous. J’ai bien peur que ce que nous vivons n’est qu’éphémère. » Un silence, et la gardienne sut dès lors que son totem était en pleine réflexion, lui laissant de nouveau le loisir de prendre soin de celui qui faisait partie de la Terre et se permettait de braver l’élément liquide…
Son regard vint alors scruter avec curiosité celui de son amant, ce qu’elle y lisait ne pouvait que la rassurer, l’inciter à aller plus loin dans son exploration, laissant ses doigts fins dériver de nouveau jusqu’à son bas ventre, caressant ses hanches, tirant doucement sur le haut du pantalon pour qu’il vienne un peu plus se serrer contre elle. Elle ne parvenait plus à lui cacher ce besoin de le visiter tout entier, cherchant à le tenter pour qu’il l’incite encore et encore à aller plus loin. Elle qui était innocente jusqu’au bout des ongles se retrouvait liée à ce besoin de connaître sur le bout des doigts chaque parcelle du corps de son amant, d’en apprendre les contours, même les plus intimes, dans une attitude vicieuse qui ne connaissait jamais de répit. Et tandis que ses doigts se laissaient aller à dériver quelques millimètres sous sa ceinture sans toutefois aller plus bas, elle reprit ses baisers où elle les avait laissé, brûlant de nouveau sa peau, à en laisser ses dents marquer le besoin qu’elle ressentait en mordillant un endroit de ci de là, sans jamais laisser de marques voyantes indiquant une possession. Brûlure implicite qu’il lui rendait aussi bien, n’allant jamais plus loin cependant. Et cette nuit comme toutes les autres, elle le désirait, de cette constante manière, tout en devinant parfaitement qu’encore une fois, elle ne serait pas satisfaite en son entier. Était-ce une manière de se moquer d’elle que la faire brûler de l’intérieur pour la refroidir sauvagement sous les allures d’un « non » inlassable ? Nombreuses nuits elle l’avait crue… le croyant encore sans doute, l’empêchant dès lors de s’endormir sur les souvenirs d’une nuit aussi belle que courte. Il serait pourtant si facile de briser tous les remparts de résistance de l’amant, de jouer sur cette séduction jusqu’à l’en faire oublier pourquoi il se refusait toujours à elle… De plonger en lui sous une absence passionnelle… Pourtant, jamais la belle ne s’y était résolue, peu certaine elle-même d’être capable de supporter la présence de l’amant en elle, bien capable de se refuser à l’instant crucial pour une simple hésitation. Lui appartenir néanmoins, elle le désirait bien malgré tout, pas seulement en tant qu’amante, mais bien plus … toujours plus. Et comme il lui glissait qu’il désirait qu’elle lui appartienne de toutes les façons qu’ils soient, elle se laissa un peu plus aller contre lui, rassurée par ces simples mots. « Qu’il en soit ainsi alors… Je suis à vous pour le temps que vous le désirerez, de toutes les sortes de façons qu’il est possible d’appartenir à quelqu’un. Mon cœur vous appartient autant que mon âme. » Était-ce là une déclaration à cœur ouvert ? Nhÿx elle-même n’aurait su le dire. Ses sentiments étaient bel et bien ancrés en elle, mais le reconnaître demeurait une autre paire de manches, malgré le fait que rien d’autre que la vérité n’était jamais sortie de sa bouche.
Elle sentie son épaule découverte, et qu’une brise fraiche vint effleurer, sitôt suivie par la brûlure d’un baiser, lui laissant ce loisir d’expier d’un souffle chaud. Ses ongles s’enfoncèrent dans la chair de son amant, tandis que sa joue se posait sur la sienne, son cœur battant d’un rythme irrégulier, se reportant dans ses veines et ses tempes. Qu’il devenait de plus en plus dur de résister à cette sourde passion lui tordant les entrailles… L’idée même de se retrouver à nue contre lui germait dans son esprit, la torturant plus que jamais. L’endroit où ils se trouvaient la rappelait pourtant à demeurer lucide et ne pas succomber à ce besoin charnel qui n’irait peut-être jamais plus loin que quelques caresses bien placées. Ce fut pourtant une morsure à son épaule qui l’affola, l’incitant à plonger ses ongles un peu plus profondément dans la chair de son autre, avant qu’il ne s’éloigne, lui laissant sans doute ce loisir de se ressaisir. La position qu’il prit par la suite réveilla en elle ce cruel besoin, qu’elle chercha à ne pas laisser paraître, plongeant la tête sous l’eau quelques secondes après que son ordre eut claqué. Reprendre ses esprits était devenu une autre nécessité, de peur peut-être que la soirée ne prenne un autre tournant évadé. Se laissant glisser dans son élément, elle eut tôt fait de faire un petit tour du bassin, sans chercher à reprendre son souffle, avant de remonter doucement à la surface, ne laissant tout d’abord que son regard percer avant de replonger sous l’eau, avançant d’un pas, puis d’un autre jusqu’à ce qu’elle ait pied et que son être ne soit obligé d’avancer en s’immergeant hors de l’eau. Sous le silence de son esprit, elle se dirigea vers lui, telle qu’il la désirait, jusqu’à se retrouver à quelque pas de lui, suffisamment proche pour qu’il vienne la chercher de lui-même, assez éloignée pour que leurs deux êtres ne se touchent pas… Tout du moins, pas avant qu’elle n’ait attrapé sa main, déposant un baiser au creux de sa paume. « Promis, la prochaine fois, je vous laisserai choisir un lieu où vous n’aurez pas à souffrir de la morsure glaciale de mon élément. » Elle lui était déjà reconnaissante d’avoir affronté cette origine qui n’était pas la sienne.
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Ven 1 Oct - 15:01 | |
| N&E.
Dès lors que Nhyx posait ses lèvres encore innocentes sur sa peau marquée par des années de labeur et de combat, Eldan se sentait presque renaitre. Il avait l’impression de replonger dans son adolescence insouciante là où le ciel pouvait lui tomber sur la terre qu’il n’en serait pas plus troublé. Tout pouvait survenir tant qu’elle ne cessait jamais de s’occuper de lui de ses mains fraiches et douces. Ces délices affectueux et presque charnels étaient constamment recherchés par le Gardien Terrestre. Tout autant que son échappatoire, ils représentaient son réel affranchissement. Sa rencontre avec Daliksès n’avait pas été de tout repos. Si son totem lui avait offert pouvoir et liberté, il avait également brisé le faible lien qui retenait encore Eldan et sa famille. Son enfance turbulente avait provoqué leurs soupçons et son Initiation avait alors incité Mason Gale à prendre les devants : chassé de son domaine écossais, le fils avait alors du affronter des choses dont il ignorait encore l’existence. Le froid, la faim, la misère, le rejet des autres. De toute évidence, il n’avait pas pu profiter comme les autres jeunes garçons qu’on voyait dans les films. Bien trop apprécié par les amis de bonne famille que son paternel lui avait présenté il y a de longues années, il se retrouvait maintenant seul livré à lui-même. Par chance, son aura de persuasion lui avait toujours donné ce qu’il convoitait. Maintenant fort d’une nouvelle assurance et d’une impunité certaine au sein de Bewitching, Eldan jouissait pleinement de son statut pour rattraper le temps perdu.
Voila pourquoi la nuance entre amour et simple affection avait toujours été prononcée dans l’esprit du directeur. Tout avait été clair jusqu’à ce que l’élève de l’eau ne se creuse sa place dans son quotidien. Après des mois de persévérance, Nhyx ne fuyait plus. Elle acceptait enfin l’attirance qui les liait et depuis quelques temps, elle exprimait même à son égard des sentiments plus profonds qui ne manquaient pas de bousculer toutes les idées reçues d’Eldan. Alors qu’elle se blottissait contre lui tout en lui avouant sa dévotion envers lui, l’homme se sentait presque défaillir. Remettre son cœur entre les mains d’un oiseau volage était-il vraiment des plus sûrs ? Si cette déclaration dissimulée offrait un sourire sur son visage, son inquiétude était également remarquable dans son regard bleu. Le cougar rejetait toujours autant en bloc la tendresse qui lui portait et quand Eldan osait alors se poser des questions sur ses réels sentiments, le totem s’enflammait d’indignation. Pour lui, il était inconcevable que la puissance de la nature ne s’éprenne d’une petite Apprentie-Gardienne aussi calme et immobile que l’eau. Elle est muette. Nous n’entendons même pas sa véritable voix. Ce que tu entends ne sont que des chimères, elle t’envoûte au plus profond de ton âme pour te manipuler ensuite. Le Léviathan qui la représente révèle sa vraie nature : mortelle et dangereuse... Avait-il souvent entendu. Et malgré tout, Eldan ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Pourquoi dans ce cas la jalousie embrasait ses entrailles lorsqu’un élève s’approchait trop près d’elle ? Pourquoi désirait-il la revoir plus souvent au risque de compromettre la place pour laquelle il s’était battu et qui faisait toute sa fierté aujourd’hui ? Pourquoi des mots qu’il n’avait alors jamais prononcés se trouvaient sur le bord de ses lèvres sans jamais oser les franchir ? Sans pouvoir en douter, Nhyx restait à part. Pourtant, Eldan n’avait jamais songé au fait qu’elle aurait pu être son absolue. Malgré lui, son égo débordant l’imaginait forte et puissante, influente peut-être au sein de la communauté gardienne, une femme qui saurait le tirer vers le haut tout autant qu’il aurait le soin de pouvoir la protéger. Nhyx demeurait à jamais la fragile chose qui avait le pouvoir de brûler ses entrailles de plaisir et de planter l’allégresse dans son cœur mais qui jamais n’obtiendrait la légitimité qui lui était de droit à l’heure actuelle.
Alors il s’était éloigné d’elle comme dans une prise de conscience soudaine, mais la douce illusion de ce moment reprenait rapidement le dessus, maîtresse de ses pensées. Aussitôt qu’il eut émis son désir qui sonnait plutôt comme un ordre, il ne la quittait alors plus des yeux. Sirène décrivait parfaitement l’attitude de Nhyx qui, plongée dans son élément, donnait l’impression à Eldan de faire face à ces créatures ensorcelantes et menaçantes à la fois. Si toutefois on lui avait doté de la voix, Eldan ne doutait pas que son chant serait aussi mélodieux que celui qu’on lisait dans les contes. La lenteur et la grâce de ses mouvements n’avaient alors d’égal dans l’école. Le directeur restait souvent à l’écart des élèves de l’eau, jamais il ne s’était senti proche de ces êtres tranquilles et réfléchis. Bien trop impulsif, il préférait s’atteler à l’insaisissable Feu. Mais une fois de plus, elle était l’exception. Toutes les femmes flamboyantes et sensuelles n’auraient jamais autant d’estime qu’il lui portait à elle. Se postant devant lui, totalement imbibée et possédée par son élément, elle ne posait pas la main sur lui, elle ne venait pas jusqu’à lui se contentant d’embrasser alors la paume de sa main. Nhyx montra alors qu’elle avait remarqué l’emprise désagréable et glaciale que l’eau avait sur le directeur de la Terre. Il ne pouvait nier que l’eau l’enfermait dans un étau glacé et dangereux mais la présence de Nhyx lui faisait alors oublier toute la douleur de la température. Avec un sourire malicieux, il s’adressa alors à elle, toujours à voix basse : « Si par malheur, je tombe malade, vous ne manquerez pas de vous glisser à mon chevet. J’ai sainte horreur de rester seul sous l’emprise de la fièvre. » Tandis qu’il parlait, une fine liane aussi verte qu’une feuille de printemps était apparue et s’était enroulée avec finesse autour de la taille de Nhyx. Par une force invisible, elle l’amena jusqu’à Eldan avant de se dérober à leur regard, disparaissant dans un faible éclat de lumière. Ses mains prirent le relais, se glissant jusqu’aux hanches pour retrouver cette étreinte déjà manquée. La surélevant légèrement, les lèvres du jeune homme se soudèrent à son ventre plat qu’il avait découvert d’un simple geste du nez comme un chat. Le souffle d’Eldan était chaud et irrégulier comme s’il luttait contre un ennemi intérieur. Elle avait beau dire le contraire, elle ne lui appartenait pas complètement et il ne tenait qu’à lui de sceller leur relation par une union évidente. Si le félin en lui mourrait d’envie de lui sauter dessus et de la trainer dans l’herbe fraiche et humide de la nuit pour la posséder, sa raison lui murmurait de rester un homme respectable et de garder encore le peu de dignité qu’il lui restait quand il était avec elle. Ses baisers avaient beau transpirer tout le désir qu’il avait pour Nhyx, il priait intérieurement pour que tout ceci ne demeure qu’au stade caresses et étreintes. Un félin qui cédait à ses pulsions ne donnait jamais quelque chose de très raffiné qu’on se le dise. Eldan, cesse tes pensées tordues, je les entends aussi. Laisse-moi régler ça avec le gros lézard d’eau.
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 3 Oct - 14:26 | |
| Pareille à une fleur qui s’épanouie, Nhÿx se voyait grandir, évoluer d’une façon qu’elle n’aurait même jamais pensé. Sous les diverses attentions du directeur de la tour de la Terre, elle était en train d’éclore, prête à se révéler telle qu’elle était réellement, fleur délicate mais ô combien fragile, qui pouvait faner sous le rejet, perdre ses pétales sous un coup dur. Pour lui, elle pouvait devenir cette plante dont il fallait s’occuper en permanence sous risque de la perdre… Toutefois, il lui avait fallut du temps pour laisser cet homme-là s’approcher, s’enfuyant dès lors qu’il venait vers elle, ne lui prêtant qu’une attention minime à son égard. Devait-elle nier pourtant qu’il l’avait impressionné au premier regard posé sur lui ? Dégageant une ambition qui n’était égale qu’à une seule sorte d’élément, transpirant d’une aspiration inassouvie. Il l’avait attiré dans ses premiers filets, mais elle n’avait jamais eut dans l’idée de l’approcher de plus près. Combien de mois ce jeu-là avait-il duré ? Ce « attrape-moi si tu peux » dont elle ne connaissait pas l’issue, incapable de voir s’il finirait par abandonner ou si elle cèderait par dépit et résignation ? Ses sous-entendus étaient trop explicites pour être ignorés et ne lui faisaient que trop peur, ses regards insistants n’avaient de cesse d’éveiller la méfiance et la colère de son totem, jaloux qu’un autre puisse porter une attention précise à sa moitié. Elle avait fini par lui céder de son plein gré, et ne le regrettait nullement aujourd’hui, tandis que ses lèvres dérivaient sur sa peau sans plus de retenue que les premières fois. Combien de fois avait elle redessiné ses contours à l’encre de ses doigts, apprenant par cœur l’être qui avait sut s’approprier son organe battant sans qu’elle ne le lui avoue jamais ? Y avait-il désormais une seule nuit sans qu’elle ne l’imagine parfaitement à ses côtés, qu’elle ne ressente sa présence par son imaginaire ? Rien ne valait ces instants réels néanmoins, ceux qu’elle passait en sa compagnie, ses lèvres s’attardant sur les siennes sans jamais vouloir les quitter. Il était l’échappatoire à ces journées trop longues et fades, celui qui apaisait ses tensions invisibles et lui donnait l’illusion d’être une jeune femme comme toutes les autres, pas seulement cette enfant muette que l’on avait murée dans un silence insubmersible…
Une part de doute subsistait néanmoins dans ce rêve merveilleux. Une incertitude qui s’était confortablement installée dès lors que ses lèvres s’étaient mêlées aux siennes pour ce premier baiser échangé. Rien ne durait jamais éternellement, elle l’avait comprit à ses dépends… Cette histoire ne durerait pas une vie entière, de cela, elle en était convaincue et en avait fait part à son totem. Le jour où le rêve éclaterait en mille morceaux serait certainement dur, un coup qui les marqueraient à jamais… Ils s’en relèveraient plus forts lui avait confié Valkiya, tout aussi inquiet au fur et à mesure que les jours, puis les mois s’écoulaient, à mesure que le cœur de sa moitié s’enlisait sous un sentiment bien trop fort pour être contenu sans qu’elle n’en laisse rien percevoir, entrainant de même le Léviathan dans cette eau inconnue. Cette méfiance avait sut pourtant se faire oublier un temps, celui de laisser la jeune fille plonger un peu plus dans ce maelström dangereux, glissant contre l’être qu’elle adulait une fois par semaine et auquel elle rêvait le reste du temps, lui intimant une pensée qui avait franchie ses lèvres sans avoir eu le temps d’être tournée autrement. Les mots avaient une certaine importance pour elle, et jamais elle ne s’en était servie pour manipuler qui que ce soit, cette éventualité demeurant impossible, l’homme face à elle étant le seul à l’entendre vraiment … bien que d’autres professeurs le pussent désormais, la jeune fille leur ayant remis une fiole de cette potion afin qu’elle puisse participer aux cours en toute liberté. Non, jamais elle ne se serait permit de manipuler qui que ce soit par cet intermédiaire. Bien trop calme, bien trop douce… incapable de se révéler mauvaise quand d’autres l’étaient. Semblable à l’eau, elle demeurait imperturbable, quand son totem se révélait être l’autre facette de cet élément surprenant. Il suffirait pourtant qu’un seul être se déclare être son maitre pour qu’elle n’hésite pas une seconde à se montrer sous un autre jour … dès lors capable de noyer le malheureux dans ses eaux troubles afin que jamais il n’en ressorte. Ce cas précis n’était jamais arrivé, mais mieux valait garder à l’esprit que les futurs gardiens de l’eau étaient semblables à leur élément et bien loin d’être aussi naïfs que l’on pouvait le croire. Chaque élément possédait un côté destructeur… il était juste bien mieux caché chez certains… Ce soir-là pourtant, les paroles prononcées par l’un et l’autre étaient véritables, dénuées de mauvaises intentions. Le regard pourpre de la jeune fille ne brillait d’un éclat de diamant que pour l’homme appartenant à la terre, et jamais elle ne se serait permit de lui faire le moindre tort, même inconsciemment. Son totem lui-même en avait conscience, et acceptait la situation telle qu’elle se présentait, prêt à réagir au quart-de-tour cependant si mal venait à être fait à son hôte. Un contrat implicite que la jeune fille n’ignorait nullement, mais qu’elle avait choisi de ne pas relever.
Elle n’attendait pas de réponses à ses paroles glissées. Nhÿx possédait cette fâcheuse tendance à donner pour ne rien recevoir en retour. Une attitude qui agaçait fortement le léviathan sommeillant en elle. Il désirait réponse, mais rien ne venait jamais, lui donnant matière à analyser la situation. Il aurait dès lors put intervenir, glisser lui-même cet ordre à sa protégée de ne plus satisfaire cette terre peu reconnaissante de ce qu’elle lui offrait, de le laisser s’assécher, se languir de sa caresse hydratante… Jusqu’à ce qu’il lui revienne meurtri et dépendant… mais il ne se contentait que de gronder doucement, suffisamment pour faire comprendre à la jeune fille qu’elle était manipulable et faible face à cet homme qui prenait mais ne donnait pas en retour. La preuve en était encore qu’il obtenait ce qu’il désirait, lui intimant de lui revenir alors qu’il s’était éloigné d’elle. Elle nageait tel un poisson dans son élément, ou bien mieux, tel le serpent qu’elle était au fond d’elle, glissant dans son élément avec autant d’aisance qu’une vague s’échouant avec force et élégance sur le sable. Chacun de ses gestes se mariait avec la force du liquide, jouant sur les remous qu’elle provoquait. C’était toujours un délice de ne faire qu’un avec l’eau …Elle ne pouvait nier le fait qu’elle aurait aimé demeurer quelques jours dans cet élément, quelque soit la forme pour laquelle elle opterait. C’était un projet, et l’océan atlantique serait sans doute le lieu choisi pour se faire… Mais pour l’heure, elle ne pouvait que se contenter de cette forme humaine dérivant dans la fontaine des mille souhaits, s’abandonnant au souhait d’un autre qu’elle approcha de nouveau, ne déposant qu’un chaste baiser sur cette paume ouverte au ciel. Elle ne pouvait pourtant que sentir le malaise de son autre, ne lui répondant que par un de ses sourires sous lequel elle ne pouvait que fondre, telle glace au soleil. Elle n’eut pas à se sentir surprise lorsqu’elle se sentit enserrée par la taille, force l’obligeant à rejoindre l’amant dont elle entoura la nuque de ses bras fins, son front venant se poser contre le sien, le temps d’une autre réponse. « Il est bien tentant de vous rejoindre à votre chevet, mais je vous en conjure tout de même… n’attrapez pas mal pour que je le fasse… Je craindrais alors de vous laisser en proie à une autre fièvre qui pourrait me gagner … » Une autre manière déguisée de lui avouer ce désir brûlant gagnant ses entrailles, prêt à se consumer sous un autre, à se laisser éteindre par la passion… Il ne tenait qu’à lui de la posséder de cette façon, d’en faire femme plutôt que de la laisser entre les deux, mi femme, mi enfant… Elle se sentit doucement surélevée, ses mains venant s’appuyer dès lors sur ses épaules tandis qu’un léger rire cristallin se laissait entendre alors que des lèvres se posaient sur son ventre frais. Sans plus de paroles, seulement par le regard, elle ne pouvait que lui intimer de ne pas cesser, de remonter jusqu’à elle, de la couvrir de ces baisers dont elle ne se lassait jamais… Tout du moins … jusqu’à ce que son totem gronde assez fort pour qu’elle lui prête une attention suffisante. « Ahmadoë ? Le chaton est lunatique ce soir, quand il ne ronronne pas dès que nous sommes là, il se montre agaçant et bien trop sûr de lui… Une petite noyade en ma compagnie devrait lui remettre les idées en place. » Un plissement de nez avant qu’un soubresaut n’agite la jeune fille. Les deux totems avaient réussit à gâcher le semblant de cette soirée. Fermant les yeux, elle réprima un nouveau frisson, signe que son totem ne demandait qu’à prendre sa place, avant d’intimer par une petite pression de la main, un ordre à son amant, bien plus qu’un conseil. « Sortez de l’eau Eldan… Votre totem a suffisamment réussi à agacer le mien pour que ce dernier ait envie de le noyer… et je n’ai pas assez d’emprise sur lui lorsqu’il est en colère… » Dans un nouveau silence, elle chercha à s’éloigner de lui, avec ce but unique de calmer le monstre marin qui ne demandait qu’à faire surface… Ceux qui ne l’avaient jamais réellement vu ignoraient la violence qui se dégageait de tout son être. Le cougar avait certainement raison sur ce point … Le Léviathan reflétait une nature sauvage, mortelle et dangereuse… qu’elle ne pouvait maitriser. |
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 3 Oct - 23:13 | |
| N&E.
Ce qui faisait de Nhyx une personne spéciale ne cessait jamais de briller aux yeux d’Eldan. Avec le temps, alors même qu’il la courtisait encore, elle avait appris à devenir moins farouche. La jeune élève qui autrefois s’enfuyait à la moindre attention déplacée du directeur s’était apprivoisée avec ses regards et ses gestes moins entreprenants. L’homme avait du réviser sa méthode de séduction. Si plusieurs femmes appréciaient d’être charmées ouvertement, comme les princesses inatteignables pour lesquelles elles se faisaient passer, Nhyx n’avait jamais été habituée à ce qu’on lui porte autant d’intérêt sans que celui-ci ne soit justifié d’une mauvaise manière. Nul doute qu’on s’était moqué d’elle durant son enfance, que l’amitié n’était pas principalement les relations les plus fréquentes qu’elle obtenait de la part des élèves. Toute cette différence flagrante avait pris forme d’une aura de mystère irrésistiblement fascinant au regard masculin d’Eldan. Au fil des mois, elle s’était découverte à lui telle qu’elle était réellement. Les quolibets qu’elle subissait provoquaient mille et unes envie de meurtre chez le directeur qui ne pouvait néanmoins répliquer. Lui seul avait les moyens de se vanter de connaitre la jeune femme dans son ensemble, d’autant plus qu’il possédait son cœur et son âme. Ne se dévoile-t-on pas complètement à l’homme auquel on se dévoue ? Eldan éprouvait un profond respect pour cette jeune élève qui était aussi affirmée qu’elle paraissait fragile. Nul doute que son totem jouait un grand rôle dans cette histoire. Daliksès avait beau le renier, il le craignait et le jeune homme n’avait pas de mal à ressentir l’animosité et l’infériorité du cougar à l’égard du totem inconnu de Nhyx. Il n’avait jamais eu l’occasion de la découvrir sous sa forme animale et malgré lui, c’était un soulagement. Exposer deux totems ennemis ensemble n’était certainement pas une bonne manière de les habituer l’un à l’autre, au contraire. La rage du félin ne s’accentuait que plus. Au fond de lui-même, Eldan ne parvenait pas à comprendre que ce ressentiment était annonciateur d’un avenir peu glorieux entre les deux amants.
Chaque fois que la voix illusoire de Nhyx se faisait entendre à l’esprit d’Eldan, il lui semblait alors qu’il plongeait dans une léthargie jouissive. Peut-être même pourrait-il se laisser bercer par ce ton tendre alors qu’il n’était qu’éphémère, si toutefois un désir plus ardent ne l’habitait pas à la minute même où il posait ses grandes mains sur son corps frêle. La jeune femme émettait alors l’hypothèse de l’abandonner à une fièvre bien plus désagréable que celle de la maladie. Cette idée manquait d’enflammer tout le corps d’Eldan d’empressement et d’appréhension. Il retardait tellement le moment où enfin il pourrait se proclamer amant de Nhyx, où enfin il pourrait se vanter de la posséder tout entière qu’il en parvenait à s’en faire un idéal presque parfait. La magie du moment n’aurait alors pas d’égal dans le monde. La satisfaction de pouvoir enfin la dévêtir à sa guise et d’apporter une multitude de caresses à sa peau diaphane semblait déjà faire grimper Eldan sur un nuage. Daliksès avait beau apporté toutes les réticences du monde à laisser son alter-ego commettre l’erreur de s’enticher d’elle, cette fois-ci il ne l’écouterait pas. Il démontrait à son cougar adoré qu’il n’avait pas toujours raison. Parfois le cœur et le plaisir l’emportaient sur la raison et l’ambition. Daliksès n’avait toujours yeux que pour le statut de Gardien d’Eldan qu’il en oubliait sa condition d’homme avant tout. Depuis que les Flamboyants prenaient le contrôle sur la paix de Bewitching, le cougar radotait encore et encore : les gardiens de la tour Terre avaient un bien meilleur destin que de rester les éternels deuxièmes. Il crachait à l’encontre du Léviathan qui donnait trop d’audace à Nhyx et qui affaiblissait terriblement son maitre. Sans même le formuler clairement à l’encontre d’Eldan, Dalik’ prévoyait déjà d’organiser une rencontre tôt ou tard avec le totem de l’élève de l’Eau. Eldan lui, bien trop absorbé à poursuivre ses baisers pour entendre encore et encore le rire divin de la jeune fille, n’entendait pas les plans machiavéliques de son propre totem.
Mais soudain, avant même qu’il n’ait le temps de réagir, Nhyx lui fit signe de s’arrêter. Peut-être était-ce elle qui cette fois-ci aurait les idées claires de les stopper avant que tout ça n’aille trop loin ? Quelque peu désappointé, il ne prononça mot alors qu’elle lui ordonnait de sortir de l’eau. « Bien... » Il semblait que les deux totems étaient parvenus à faire ressentir leur haine respective, émotion qui se répercutait sur Nhyx. Encore élève, la maitrise de ses transformations demeurait très incertaine. Le directeur qui depuis quelques années pouvait à sa guise contrôler les apparitions de Daliksès fut déçu qu’elle se permette de l’éloigner d’elle sans ménagement. Le visage fermé, il prit appui sur le rebord froid de la fontaine et se hissa avant de se laisser tomber dans l’herbe fraiche. Si la différence de température entre l’eau et l’air donna un frisson désagréable et la chair de poule à Eldan, celui-ci se sentit cependant revigoré de sentir sur sa peau les brins d’herbe chatouilleuses et délicates. Comme un chat dans son élément, il se roula pendant quelques secondes sur la pelouse. Le contact avec la terre l’enveloppait d’une certaine chaleur réconfortante malgré l’humidité de la soirée. Lorsque la verdure de la nature atteignait ses doigts, ses émotions étaient apaisées, son esprit se calmait malgré la frustration qui s’éveillait lentement mais sûrement. Se souvenant brutalement de la détresse de Nhyx, il l’observa alors qu’il s’était mis sur le ventre, son menton dans ses paumes froides. Il l’apercevait se mouvoir dans l’eau comme dans l’espoir de calmer les ardeurs de son totem. Il ne fallait pas qu’elle se transforme sinon la soirée serait gâchée. Intérieurement, le combat faisait rage. Daliksès merci de fermer ta gueule de chat quand elle est là. Ne vois-tu pas que tu attises les foudres de son totem ? Tant mieux Eldan, je ne supporte pas cette pimbêche. Laisse-moi donc prendre possession de toi et alors, ils comprendront tous les deux que nous sommes les maîtres ici. Quelques écailles en moins à cette poiscaille ne lui feront pas de mal, ça grince sous la dent mais ça croque. Dalik’ ! Un faible soubresaut s’empara du corps d’Eldan pour démontrer la protestation féline. Secouant la tête pour oublier tous ces caprices, il reporta son attention sur la silhouette de Nhyx avant de se risquer à lui demander : « Tout va bien ? »
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Lun 4 Oct - 17:03 | |
| Jamais Nhÿx n’avait comprit ce qui avait pu pousser le directeur de la tour de la terre à la courtiser avec tant d’acharnement… ne le lui avait même jamais demandé, par peur d’entendre la véritable réponse peut-être … celle qui l’achèverait sans ménagement, plongerait son cœur dans les abîmes. Elle n’y avait toujours vu que les agissements d’un coureur de jupons qui ne serait satisfait qu’une fois son désir assouvi… Un Casanova comme un autre… qui n’avait pourtant toujours pas cueilli sa fleur. Elle s’y était attendue à chacune de leur rencontre sans que jamais cela ne se produise. Il se montrait plus tendre, plus patient à chaque fois, comme s’il avait comprit qu’obtenir cette jeune fille là ne se produirait pas sur un claquement de doigts, et qu’elle n’était pas habituée à ce type d’attention. Elle ne lui avait d'aventure pas racontée les véritables circonstances de sa rencontre avec son totem, du calvaire qu’elle avait vécu durant son enfance, et qui n’avait jamais réellement cessé… Car si elle ne craignait plus tant ses bourreaux d’autrefois, elle appréhendait réellement de les revoir à chaque vacances. Leurs mots n’avaient plus d’impacts sur elle, et certains en étaient même venus à s’excuser pour leur attitude déplorable d’antan. Néanmoins, elle ne pouvait nier le fait que cette peur que tout recommence demeurait ancrée en elle, malgré la présence de son totem dont le désir de vengeance demeurait présent. À ce jour, elle ne faisait confiance qu’à très peu de personnes, et seul Eldan semblait avoir obtenue sa confiance entière, inébranlable. Mais cet excès avait un prix malgré lui, et bien que le don de la manipulation ne fit pas partie de la jeune fille, il demeurait un trait de caractère flagrant chez le Léviathan qui n’avait eu de cesse de chercher les faiblesses du gardien de la terre, dans ce but unique de pouvoir s’en servir un jour contre lui si sa moitié venait à souffrir de cette relation qu’ils entretenaient. Nul doute que le totem était prévoyant et prêt à tout pour que sa protégée n’ait plus à endurer les bévues des autres. A ce jeu, il savait qu’il ne demeurait pas le seul, et que le totem de l’amant avait sans aucun doute lui même prévu les tactiques de son propre jeu…
Insouciante, la créature répondant au prénom de la nuit se laissait aller à goûter les joies de ce sentiment qu’elle n’aurait jamais cru ressentir un jour. Elle ne parvenait à poser de nom sur ce dernier, mais elle ne se sentait que trop bien, nageant dans ce dernier. Plus agréable que l’eau, il y avait ce goût sucré du bonheur qui coulait au fond de sa gorge chaque fois que ses lèvres se posaient sur celle de l’homme qui la tenait dans ses bras. Rien n’aurait put ébranler ce moment s’ils n’avaient été que de simples humains. Ses doigts fins se plaisaient à dériver le long de ses joues, caressant cette barbe naissante qu’elle aimait par dessus tout… combien de fois n’avait-elle put s’empêcher de bouder lorsqu’elle constatait qu’il l’avait rasé ? Puis elle dérivait sur ses lèvres, les caressant du bout du pouce avant de s’en emparer des siennes. Elle n’avait jamais eu de doutes depuis qu’elle lui avait accordé ce réel droit de la courtiser, il était son idéal masculin. Aucun autre ne saurait lui convenir… de cela, elle demeurait certaine. Et plus le temps s’écoulait, plus elle n’avait de cesse de l’enjoindre à cette fièvre commune qu’ils attisaient tous deux … d’y céder totalement. Ignorante en cette matière, elle demeurait une enfant qui ne se choquerait pourtant pas de se mettre nue contre lui, de sentir son désir contre elle ou de le laisser s’insinuer dans son propre corps. Son totem lui-même n’hésitait pas à lui conseiller d’être plus entreprenante envers cet amant qui n’esquissait pas ce geste… sans que rien ne se passe jamais. Leur relation demeurait pratiquement chaste, laissant la jeune fille sur une faim inassouvie. Elle n’osait plus imaginer cet instant, de peur qu’il n’arrive jamais, de décevoir cet homme qui avait bien plus d’expérience qu’elle… Et pourtant, combien elle désirait partager cet instant avec lui, qu’il n’ait de cesse de la posséder encore et encore, jusqu’à ce qu’ils sombrent dans l’inconscience du moment…
Mais ce ne serait pas pour ce soir… Et cette fois, ce n’étaient pas de leur faute, mais bel et bien celle de leur totem respectif. La haine que lui vouait le cougar était suffisante pour éveiller le Léviathan qui se tenait toujours en retrait lorsque sa protégée se trouvait dans d’autres bras protecteurs que les siens. Un pacte implicite que jusqu’alors il avait toujours respecté, ne tenant pas à arracher la jeune fille à cet instant de bonheur qu’elle attendait toujours avec une impatience peu maitrisable. Ce soir pourtant, le félin avait sut tirer le dragon des mers de ses gonds, ne lui laissant guère plus le choix que de se manifester, lui qui savait se montrer aussi calme et patient que violent et bouillonnant. Il ne pouvait que sentir la peine et la crainte que sa moitié éprouvait, tandis qu’elle exhortait l’amant à quitter l’eau sans plus de ménagement. Un regard commun envers l’homme qui quittait la fontaine, chargé de haine autant que d’amour, alors que l’endroit était désormais le leur. Bien malgré lui, le Léviathan sentait son autre tenter de le calmer, tournant en rond dans l’eau, caressant le liquide du bout des doigts, comme l’écho d’une berceuse qu’une mère chanterait à son enfant… Il pouvait sentir sa détresse, cette crainte qu’il ne se transforme ici, brise la fontaine … fasse du mal à son amant. Un nouveau grondement jaillit de sa gorge à cette simple pensée. Il se fichait de l’amant comme d’une guigne, ne désirant donner qu’une leçon au chaton qui le représentait. « Ahmadoë ! Le mal que tu feras à ce totem lui en fera à lui ! Je t’en prie, calme-toi. Ne gâche pas cette soirée… Vas-tu donc laisser le chaton dicter sa loi chaque fois que vous serez ensembles Nhÿx ? Montre-toi avisé pour une fois ! N’es-tu pas maître de persuasion et bon manipulateur ? Si tu l’ignores, il finira par cesser ! Que tu peux être naïve parfois… Ce chat mérite une bonne leçon… c’est juste l’histoire de quelques minutes sous l’eau… Dès que je sentirais qu’il manque d’air … je le laisserai remonter à la surface. Oh je te connais Valkiya ! Tu ne l’aideras pas pour autant et un seul geste qu’il osera faire l’achèvera ! Tout juste Auguste… » Une claque sur l’eau, alors que le combat intérieur faisait rage, opposant l’humaine à son animal. Pas une seconde sans qu’elle ne craigne devoir quitter la fontaine pour courir jusqu’au lac y passer la nuit. Si elle se transformait, la soirée serait non seulement gâchée, mais elle devrait en plus laisser libre cours à son totem. « Valkiya… s’il te plait… Pas ce soir… Si je t’écoute, ce ne sera pas non plus la nuit de la semaine prochaine… Je ne te laisserai pas faire maudit Léviathan que tu es ! » Un plissement de nez, alors qu’elle cherchait par tous les moyens à empêcher le serpent de mer de prendre possession d’elle. « Tout va bien ? » Un sursaut, alors que son regard perdu et partagé se tournait vers l’homme allongé dans l’herbe. Un sifflement intérieur alors que le totem ne voyait que le félin le narguant. Sans quitter Eldan du regard, Nhÿx esquissa quelques gestes rapides du bout des doigts, un langage qu’elle avait apprit à son amant, dans le cas où elle ne pourrait plus se faire entendre… mais qui ce soir, lui permettait de suivre deux conversations en même temps. « Il faut que tu m’aides à me calmer. De n’importe quelle façon… mais fais-le. » Sortir de l’eau était sa priorité, fouler l’herbe de ses pieds nus, une autre. Calmer le totem demeurait la plus importante… Qu’il la prenne dans ses bras, occupe son esprit… tout était bon à prendre pour qu’elle ne cède pas de terrain au Léviathan… |
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Jeu 7 Oct - 20:07 | |
| N&E.
La question d’Eldan n’aurait pas pu être posée d’un ton plus impuissant. Dans sa voix, se révélait alors toute sa faiblesse par rapport à la détresse de Nhyx. Que pouvait-il bien faire pour attendrir la bête qui sommeillait derrière ce visage parfait et ces cheveux de feu ? Plus il s’approchait de la fontaine où cette dernière tentait encore de calmer le monstre en elle, plus il sentait la culpabilité s’abattre sur ses épaules. N’était-il pas le réel responsable ? Le totem de la jeune femme aurait certainement été paisible et calme si toutefois Eldan n’avait pas cédé à la tentation de venir la rejoindre comme à leur habitude. S’il n’avait pas bravé les interdits comme il se délectait de le faire, alors les deux Gardiens auraient passé une soirée routinière mais néanmoins en harmonie avec leur alter-ego. Toute la semaine il attendait avec tellement d’empressement ce moment qu’il ne s’était jamais interrogé sur la position de son totem. Daliksès, quant à lui, ne s’était pas gêné pour exprimer tout son dédain à l’égard de Nhyx. Durant les rares soirées qu’il pouvait passer en sa compagnie à l’abri des regards curieux et avides de scandales, le cougar se faisait un plaisir de perturber toute la magie du moment. Il n’avait jamais été tendre et Eldan ne se faisait pas d’illusion : jamais il ne cesserait de dénigrer sa compagne. Fort heureusement, elle n’entendait pas les critiques et railleries qu’il exposait à son égard, il n’osait imaginer sa réaction. C’est pourquoi il prenait alors conscience que le totem d’Eau était également réticent à cette relation. Dans un certain sens, tout était voué à l’échec depuis le début avant même qu’elle ne lui ait cédé. Peut-être était-ce son totem qui l’avait retenu de succomber aux belles paroles d’un séducteur. Alors qu’ils semblaient se détester et vouloir se sauter dessus comme les animaux sauvages qu’ils étaient, les deux âmes totems étaient pourtant en accord sur la médiocrité des illusions du couple. A chaque avertissement, Eldan fermait les yeux et faisait mine de n’avoir rien entendu. Chaque fois il omettait les prédictions évidentes qui résonnaient à son esprit. Avait-il réellement raison de se voiler la face ? Il l’ignorait mais c’était dans ces moments-là qu’il réalisait alors son égoïsme qui dépassait tout entendement.
Atteignant enfin le rebord de la fontaine, à quelques mètres de Nhyx, Eldan attendit qu’elle se manifeste sans aucune réflexion. Il ne voulait pas provoquer une nouvelle fois la colère du totem qui risquait à tout moment de faire son apparition et de s’en prendre à lui avec toute la violence qu’il méritait. Intérieurement, la bataille faisait rage. Je le sens Eldan. Il se moque de nous. Ne nous laissons pas faire. Ne te laisse pas faire pour une simple amourette passagère. Tu n’as même pas le cran de l’avoir comme tu l’as fait avec toutes les autres. Tu n’as rien d’elle sinon son amour enfantin et possessif. Si tu ne fais rien, elle t’enfermera bientôt et alors tu seras la risée de l’établissement. Laisse-moi lui montrer. Les protestations incessantes de Daliksès tordaient le cœur d’Eldan qui sentait son visage se décomposer sous l’hésitation. Fuir ? C’était certainement la dernière chose à faire : Nhyx lui en voudrait comme jamais de l’avoir abandonné dans un moment d’angoisse. Bien des fois elle s’était éclipsée de ses bras pour laisser libre cours à son totem et vider son esprit de tous les gestes malsains et entendus qu’ils avaient eu l’un envers l’autre. Mais c’était différent cette fois-ci. Il suffit alors de quelques signes exécutés avec ses doigts pour qu’Eldan comprenne alors ses volontés. Non n’y va pas. Tu cèdes. Qui sait peut-être qu’elle se transformera. Abandonne-la dans son élément fade et transparent, allons rejoindre des contrées plus florissantes. Eldan. Daliksès, non. Le refus d’Eldan provoqua à son tour la fureur de son totem. Alors qu’il allait tendre la main vers Nhyx, un soubresaut s’empara soudainement de lui alors que malgré lui, il émit un grognement de révolte. Agrippant ses mains à la pierre froide de la fontaine, il prit le temps d’inspirer pour reprendre le contrôle. Tu ne m’auras pas Dalik’. Je te contrôle parfaitement, tu n’apparaitras pas ce soir. Hors de question.
Pour appuyer ses dires silencieux, il releva ses yeux azurés vers Nhyx et daigna enfin lui accorder l’attention qu’il lui devait. Se penchant sur elle, il saisit alors sa taille fermement tandis qu’une main vient se loger sous ses genoux. La soulevant sans aucun effort, il la sortit de cette eau froide dans l’espoir d’affaiblir alors la bête qui les menaçait tous les deux. Tout en la serrant contre lui, il recula de quelques pas pour retrouver l’herbe fraiche de la nuit. Bien sûr, il prit soin cette fois-ci de s’écarter des lumières encore éclatantes qui donnaient signe de vie dans l’école. Plus loin, à l'ombre d'un arbre, Eldan s’assit alors lentement pour ne pas risquer une chute puis laissa Nhyx sur ses genoux. Son cœur tambourinait contre sa poitrine devant tant de proximité mais il l’ignorait alors. La priorité c’était elle, encore et toujours elle. Dégageant sa joue de quelques mèches collées à sa peau, il la caressa du bout du pouce avant de murmurer d’une voix douce : « Ne t’inquiète pas. » Un baiser sur son front puis il poursuivit, sur un ton presque pédagogique mais rassurant : « Ferme les yeux, respire. Fais abstraction de sa voix envahissante, ne la laisse pas te troubler. Ne pense pas à ses dires, ne prononce pas son nom. Tu es seule. Avec moi. Il n’y a plus rien. Tout va bien. » Eldan ne s’était même pas rendu compte qu’il l’avait alors tutoyé, chose qu’il ne faisait que très rarement avec elle. Il l’allongea alors les jambes de la jeune femme pour que ses pieds se posent sur l’herbe verdoyante. Il fallait qu’elle se connecte avec la terre, avec la réalité. Alors tout rentrerait dans l’ordre, sinon ils courraient au désastre. Remontant sa main dans une faible caresse, il fit finalement grand silence, profitant du moment pour humer son odeur avec sérénité. Il avait beau arborer tout le calme apparent dont il était capable, Daliksès également continuait de montrer son mécontentement. Fermant les yeux pour faire le vide, il finit par dire pour lui-même mais dans un chuchotement : « Tu vois… Tout s’arrange. »
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| Sur ma vie je t'en fais la promesse, je ne ferai jamais rien qui te blesse…
Jusqu’alors, jamais la jeune fille à la chevelure flamboyante n’avait tant craint une transformation. Toujours elle avait respecté le choix de son totem, le laissant prendre le contrôle sur eux deux lorsqu’il désirait nager toute une nuit. Ce soir pourtant, c’était avec détermination et crainte qu’elle s’élevait contre lui, ne craignant pas tant sa fureur dragonnesque, mais bel et bien ce fait qui pourrait suivre si elle cédait. Qu’arriverait-il dès lors à son amant si elle n’était plus ? Certes, ce n’était pas contre l’humain qu’il était que Valkyia éprouvait une rage incommensurable, mais bel et bien contre le totem lunatique qui n’avait de cesse de le provoquer en l’instant… Néanmoins, si le léviathan venait à s’en prendre au cougar, c’était leurs hôtes qui en pâtiraient de même, cela, l’apprentie-gardienne de l’eau ne pouvait le tolérer, ni même le concevoir. Leur but n’était pas de nuire aux êtres vivants, mais bel et bien de protéger l’élément qui leur était assigné. Un nouveau soubresaut l’agita, l’obligeant à plisser les yeux puis les fermer, créant mentalement un mur, image imposante de son désir de ne pas laisser l’animal marin passer, de ne pas lui laisser la satisfaction de prendre tout pouvoir et de mener à bien ce désir de se venger du félin. La fureur du totem n’avait d’égal que l’amusement qu’il éprouvait face à ses tentatives de le garder à l’intérieur de son esprit, et il ne faisait aucun doute qu’il demeurait persuadé de l’avoir à l’usure, par ses insistances, ses feintes … Sans doute jugeait-il mal l’obstination de sa belle rousse et sa détermination à ne pas le laisser la mettre en échec. Entre les deux esprits se jouaient un bras de fer mêlant un jeu d’échecs où il était le roi des pions ténébreux quand elle était reine des lumineux, à égalité pourtant ils se trouvaient, agrémentant ce tout d’un joute verbale mentale. Ce combat intérieur demeurait pourtant inégal, la cinquième année demeurant bien trop douce et conciliante face à l’esprit violent et rusé qu’était le Roi des Océans. Et plus les secondes s’écoulaient … plus elle craignait de perdre la face… Si jamais elle perdait le contrôle, nul doute que la soirée serait irrémédiablement gâchée … tout autant que son histoire peu commune avec le Directeur de la Terre… Car dès lors, comment pourrait-elle même songer à le revoir par la suite ? Croiser son regard ou déposer ses lèvres sur sa peau ? Non. Si elle perdait, elle abandonnerait au néant cette relation douteuse qui lui avait pourtant tant fait de bien…
Ses pieds glissaient sur la pierre de la fontaine, peu retenus par la force de l’eau. Autour d’elle, de vagues remous, accentués parfois par la colère dont elle faisait preuve autant que son totem… mais la puissance de l’eau ne se démontrait pas encore … signe que cet élément savait se montrer patient, bien plus que l’on ne pouvait l’imaginer… et qu’on la sous-estimait bien trop. Jusqu’alors, tous n’avaient vu en ceux que l’eau avait choisi, des être faibles, dénués d’intérêt … fades. Oh qu’il était mal connaître ces êtres lunatiques, qui pouvaient se montrer calmes dans un premier temps, puis dangereux en un cillement. Peut-être était-ce aussi pour cela que le feu ne s’attaquait pas encore à eux, sachant pertinemment qu’une goutte de trop pourrait éteindre leur élément. Parfaits opposés qui se dominaient à tour de rôle et bien plus encore. Le regard pourpre de Nhÿx s’arrêta une fraction de seconde sur le visage d’Eldan, l’espace de sentir une hésitation passer sur son visage, telle une ombre fugace. S’il l’abandonnait … elle ne pourrait que laisser libre court à sa propre fureur, celle-là même qui savait si bien rejoindre celle de son totem. Pourtant, il restait là, ce même regard inquiet perdurant. Et elle avait besoin de lui. Nécessité qu’il reste à ses côtés, qu’il l’aide à empêcher l’animal marin de se manifester, qu’il la berce de conseils pour ne plus laisser le léviathan l’avoir ainsi. Quelques signes, une demande mêlé d’un ordre implicite. Elle n’avait besoin que de lui et de sa voix suave glissant à son oreille… « Eh bien eh bien. Il semblerait que le vilain matou veuille lui aussi sortir de sa tanière ! Ton amant a autant de mal que toi à le retenir » Était-ce donc vrai ? Était-ce ainsi que tout allait se passer ? Ni l’un ni l’autre ne saurait retenir son totem pour éviter de courir au désastre ? Ce ne pouvait être envisageable. Un tremblement traversa son échine, signe que Valkiya insistait plus qu’il n’aurait dû…
Une main passa, agrippant sur sa taille, accentuant ce tremblement qui devint fureur autant que soulagement. La fureur du léviathan qui ne pouvait que comprendre ce qui allait se passer. On les retirait de leur élément, brutale séparation qui ne pouvait que l’affaiblir. Le soulagement de la belle qui entoura la nuque de son amant de ses bras, se serrant contre lui tout en réprimant de nouveau la fureur de son totem. Elle ne prêtait plus attention à ce qui l’entourait, se concentrant sur son totem. Elle sentit un baiser sur son front, l’obligeant à se reconcentrer sur l’homme qui la tenait contre elle, caressant sa peau du bout du pouce, lui murmurant des indications nécessaires pour reprendre le contrôle d’elle-même. A l’instant même où ses pieds touchèrent l’herbe, un grondement sourd se fit entendre dans son esprit. « C’est assez Ahmadoëshevalkiya. Eldan n’y est pour rien, je t’interdis de diriger ta colère contre lui ! Je me fiche de l’humain comme de la dernière pluie Nhÿx ! Je veux la peau de son maudit félin entre mes dents, et crois bien que si jamais nous le croisons un soir, tu ne pourras m’empêcher de remettre ce parasite à la place qu’il occupe. Face à nous qu’est-il ? Rien de plus qu’une fourmi arrogante. Il s’en tirera peut-être avec quelques une de mes écailles entre les dents, mais crois bien qu’il lui manquera certainement bien plus qu’une touffe de poils. Bien plus qu’une promesse Nhÿx, c’est un serment que je prononce aux quatre éléments. » Un spasme parcourut la jeune fille tandis que son visage se faisait livide. Son totem avait prononcé un serment aux quatre éléments… C’était donc une promesse qu’il tiendrait… tôt ou tard. Se serrant contre Eldan, elle invoqua l’image de la porte dans son esprit, signe que le totem et elle-même ne se parleraient plus pour cette nuit… tout du moins, jusqu’à ce qu’elle en décide autrement. Intérieurement, elle savait que le moment tant attendu entre Eldan et elle était quelque peu gâché. C’en devenait misérable. « Tu vois… tout s’arrange. » Tout s’arrange… Y croyait-il seulement ? Conservant ses mains autour de sa nuque, Nhÿx laissa son visage glisser contre celui de l’homme mûr, ses lèvres se dirigeant vers son oreille comme si elle allait y glisser une confidence… Pourtant, seule sa voix spirituelle glissa à travers l’esprit du directeur de la Terre. « Y crois-tu seulement Eldan ? J’ai l’horrible impression que tout ira de pire en pire… » Un silence, alors qu’elle écartait doucement son visage du sien, ses doigts dérivant de sa nuque pour se poser sur son cœur. Son regard chercha dès lors l’azur des pupilles de son amant, pour y entrevoir une vérité qu’elle quémandait. « Qu’ai-je donc fait à ton totem pour qu’il nous haïsse à ce point ? Faut-il que je sois simple humaine pour le satisfaire ? Ou la solution ultime demeure t’elle que je renonce à toi ? »
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Mer 20 Oct - 23:13 | |
| N&E.
Assis sur ce sol humide, une élève apeurée dans les bras, le directeur avait comme l’impression que la douce soirée qu’il avait tant attendue virait lentement au cauchemar. La fraicheur ambiante avait beau engourdir ses muscles, son esprit souffrait certainement plus qu’il ne l’aurait jamais cru. L’appartenance d’Eldan à la Terre n’avait jamais été remise en cause. Il avait toujours accepté son destin même s’il avait du en payer le prix quand Daliksès lui avait offert maintes possibilités quant à son avenir en tant que Gardien. Il se délectait toujours de ce contact indéniable avec la nature, de fouler cette vie sauvage et indomptable. Il acceptait toujours les joies de son totem autant qu’il en supportait les remontrances. Il n’avait toujours fait qu’un avec le cougar et ils s’appartiendraient mutuellement jusqu’à ce qu’il ne rende son dernier souffle. Mais à cet instant précis, alors qu’il tenait une élève spéciale pour lui qui était au bord du gouffre sans fond qu’était une transformation involontaire, Eldan aurait souhaité redevenir le garçon normal, libre de ses actes et de ses pensées, qui n’aurait pas manqué de l’apaiser avec des paroles douces et rassurantes. Le jeune adolescent spontané n’aurait eu aucun mal à tranquilliser la jeune fille dans ses bras. Cependant le directeur d’aujourd’hui, celui qui aimait tout contrôler, qui ressentait le besoin de tout dominer ne supportait pas l’échec. Il avait beau parler, Nhyx redoublait de tremblement, subissant certainement les foudres de son totem à l’égard de Daliksès. Les totems ne s’étaient jamais affrontés réellement et déjà ils semblaient vouloir se jeter l’un sur l’autre, comme des ennemis innés qui n’entendraient jamais raison. S’agrippant à lui, l’élève paraissait emprunte à ce sentiment fataliste qui alourdissait déjà le cœur et l’esprit d’Eldan. Sa raison lui criait non tout autant que Dalik appelait à l’erreur ultime. C’est alors que Nhyx formulait les craintes auxquelles il n’osait pas penser depuis qu’ils avaient concrétisé leur relation. Si Daliksès ricanait devant une prochaine victoire qui ne leur serait que bénéfique selon ses dires félins, Eldan ne riait plus du tout.
Dis-lui Eldan. Dis-lui à quel point une partie de toi, un morceau de ton être la déteste. Exprime-lui tout ce que je me tue à te répéter, avoue-lui tes pensées les plus inavouables. Tu as beau rejeter la vérité, je suis toujours là. Je fais partie de toi. Tu ne te débarrasseras jamais de tes doutes. Elle est différente peut-être pour ton petit cœur humain mais ton âme de Gardien elle finira par la rejeter comme je l’exècre moi-même. Elle est le Diable. Rien que sa chevelure de feu trahit sa condition. Elle te pervertit en tendresse et en vices dissimulés, elle t’emprisonne pour mieux te manipuler ensuite. Ne vois-tu pas que tu deviens chaton à son contact ? Un chaton qui ronronne à ses caresses et qui n’ose même pas marquer son territoire… Par respect. Depuis quand as-tu du respect pour les femmes que tu possèdes ? Ne crois pas qu’elle est ton absolue, elle n’est qu’une gamine. Nous sommes plus que ça, plus qu’une enfant qui ne peut contrôler son totem… Nous aspirons à de plus grands horizons. Souhaites-tu réellement perdre ta place et tout le pouvoir qu’elle te confère pour une amourette dont tu ne profites même pas ? Son lézard dévoile toute sa noirceur Eldan, ouvre les yeux. Subissant malgré lui ces paroles véridiques qui tambourinait son crâne, l’homme resserrait l’étreinte de Nhyx comme dans l’espoir que cette proximité ne chasse la rancœur de Daliksès. Tu ne fais que retarder notre rencontre. Tôt ou tard, nous nous ferons face et alors tu comprendras peut-être… Sur ses pensées éphémères, le cougar se fondit dans l’esprit d’Eldan, après avoir une nouvelle fois griffé son alter-ego de critiques cinglantes et blessantes. Le contact d’une fine main glissant sur sa chemise mouillée le ramena sur terre. Croisant le regard pourpre de Nhyx, elle émettait la possibilité de devoir un jour renoncer à lui. Malheureusement, tôt ou tard, tout devrait s’arrêter. Il était directeur, elle était élève. Cette simple raison démontrait qu’un jour, tout se finirait. Eldan n’était pas bercé par les illusions de pour toute la vie, il était trop amoureux de sa liberté pour se résigner à une routine. Esquissant un faible sourire pour la rassurer, il haussa les épaules avant de rester vague comme à son habitude : « N’y prêtez pas attention Nhyx. Ici les totems ne comptent plus, ils n’ont aucune influence sur moi. Pas plus que sur vous. C’est vous qui contrôlez vos envies et votre avenir. Il n’est que partie de vous, il n’est pas vous. » Il scella ses mots avec un baiser sur son front, gardant ses lèvres posées sur sa peau. Comme toutes les femmes, elle exigerait bientôt des explications plus concrètes. Aucune ne se contentait jamais des promesses, il fallait toujours agir. Mais jusqu’alors, Eldan était dans l’incapacité d’apporter des réponses à l’élève. Quand bien même ce fut son rôle de répondre aux questions, elles dépassaient son domaine de connaissances. Carpe Diem.
Alors que Nhyx semblait peu à peu reprendre le contrôle d’elle-même, Eldan eut l’audace de croire que le pire était passé. Nombreuses fois il avait du faire face à des élèves sur le point de céder leur place à leur totem, provoquant parfois d’innombrables dégâts selon la puissance de l’animal qui les habitait. La transformation de Seed en dinosaure avide de chair fraiche et surtout humaine manqua de lui arracher un frisson de dégoût. Ils avaient alors évité le pire, Eldan n’osait pas imaginer le résultat avec une espèce de lézard gigantesque dans son élément liquide… Jetant un coup d’œil suspect aux alentours toujours aussi calmes, il reporta son attention vers la jeune femme. Il tenta alors un peu d’humour : « Un Léviathan en plein milieu du parc… Je crois qu’on aurait été légèrement à découvert. » Après un rictus amusé quelque peu forcé, il posa la jeune femme à ses côtés avant de l’allonger sur l’herbe fraiche. Un simple frôlement sur la verdure l’avait fait mouvoir si bien qu’on aurait cru qu’un véritable cocon confortable se formait autour de Nhyx comme pour la protéger. S’allongeant sur le côté tout en retenant sa tête de sa main, il caressa les lèvres de son élève de son pouce avant de reprendre sur un ton plus sérieux : « Je vous conseille d’aller chercher quelque chose pour mieux dormir ce soir. Votre totem reviendra à la charge tôt ou tard. » Serait-il presque inquiet du sort d’une occupante lambda de Bewitching ? Laissant son index effleurer ses lèvres jusqu’à son cou, il ajouta finalement dans un murmure à peine audible : « Ne vous inquiétez pas... Pour plus tard. J’en fais mon affaire. » Tandis qu'il parlait, son doigt avait glissé jusqu'à son ventre avant de s'échouer près de ses hanches. Arborant un air toujours aussi sérieux, il s'infiltra sous le vêtement avant de se confondre en de chatouilles légères pour la détendre.
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Jeu 21 Oct - 18:49 | |
| Doucement, alors que son esprit semblait se calmer, et son totem se retirer au fin fond de ce dernier, la délicate jeune fille laissait ses pieds nus caresser l’herbe grasse et abondante, ses doigts se raccrocher au tissu humide de la chemise du directeur de la terre. Elle avait beau être fille de l’eau, elle ne craignait pas cet élément qu’était la terre. Son ascendance devait certainement y être pour quelque chose … sans doute au fond, battant dans ses veines bleues, l’élément principal de Dame Nature s’y trouvait, chantant en sourdine, mais bien moindre en comparaison de l'origine liquide. Là où d’autres craignaient très certainement de se faire happer par un tour habile de la terre, Nhÿx dansait, laissant les herbes hautes avaler sa silhouette, ses pieds glissant avec prudence et douceur sur les brindilles du tapis vert. Certains pourraient oser la comparer à ce que l’on nommait autrefois, une nymphe… Créature de la nature qui foulait l’herbe sans la craindre et se noyait dans l’eau sans jamais suffoquer… D’autres iraient l’appeler fille du Diable qui aurait su dompter deux éléments par sa simple présence. Aucune n’était véridique, seule l’insouciance primait sur cette créature à la chevelure flamboyante, cette indifférence acidulée qui la rendait si unique au regard des autres. Elevée par une mère qui faisait partie de la Terre, elle n’avait jamais eu de cesse de voir les merveilles de la nature évoluer sous son regard pourpre, les fleurs s’épanouir sans nullement ressentir le besoin de les arracher à leurs racines pour assister à leur trépas dans un vase. Ce qu’elle aimait pourtant par dessus tout, était de voir l’automne déshabiller un arbre et assister à un printemps accordant une nouvelle robe à ce dernier. Tout cela pourtant, n’était connu de personne. En arrivant à Bewitching, Nhÿx s’était enroulée dans une parure de mystère, ne confiant à qui que ce soit les secrets de son passé, sa rencontre avec son totem… rien, pas même les bribes de l’histoire prohibée qu’elle était en train d’écrire sur la terre à l’encre de l’eau.
Les brindilles d’herbes vinrent chatouiller la pointe de ses pieds, sans qu’elle n’y prête totalement attention, se laissant bercer par l’étreinte de l’amant éphémère et imparfait, son visage venant tendrement caresser le sien, sa peau subissant le courroux d’une barbe naissance qu’elle adulait pourtant. Tant de douceur que l’on aurait put croire que son totem s’était laissé gagné par cette dernière de même. C’était là que le cougar du directeur de la terre avait raison : le léviathan était cette noirceur qu’elle ne possédait par sous le visage humain, la violence dont il faisait preuve par sa simple pensée et présence était pourtant absente du regard pourpre de la jeune femme, endormi quelque part, prêt à se déchainer pourtant à la première tempête qui se présenterait. Là où Nhÿx se montrait désintéressée, le totem aquatique se montrait virulent et ambitieux, sa ruse n’avait d’égal que l’espièglerie de la douce. Ensembles, ils se complétaient à la manière d’absolus qu’ils n’étaient pas. Le roi des océans était la partie manquante de l’âme de Nhÿx, et s’il avait fallut un événement pour les présenter l’un à l’autre, il en faudrait certainement un autre pour les unir totalement. C’était un acte que le dragon des mers attendait avec une patience infinie, mais auquel la jeune demoiselle ne songeait jamais, ne vivant que ce moment présent, sans jamais se soucier du lendemain… Ce soir pourtant, elle entrevoyait ce destin incertain, cette rupture à venir lui faisant prendre conscience que cette histoire-ci n’était qu’éphémère, et qu’un jour… un jour elle devrait quitter les bras de son protecteur. Ce qu’elle n’était pas prête à assumer pour l’heure, ses doigts venant exercer une légère pression sur le cœur de son autre, s’imprégnant de ses battements s’alliant avec le sien. Si tactile et pourtant si distante. Comme à son habitude, il lui répondit vaguement, la laissant se conforter dans ce silence qu’était le sien, celui qui l’entourait et n’apportait jamais de réponse et n’esquissait jamais de question, lui laissant seulement pour réaction de laisser son propre regard s’obscurcir un court instant, celui d’un battement de cils. Ce n’était pas une réponse tout à fait satisfaisante… Comment ne pas y prendre garde alors que quelques minutes plus tôt, elle était à deux doigts de perdre le combat face à son totem ? Ne se rendait-il donc pas compte du danger qu’il courait si elle cédait à son léviathan ? Il sous-estimait son totem, plus encore qu’il la sous-estimait elle. Mais comment lui en vouloir dans ce second temps ? Jamais encore il ne l’avait vu sous sa forme bestiale… sous cette dernière, elle n’avait pas la taille d’un poisson rouge, mais bel et bien celle d’un serpent géant de près de deux kilomètres, dont la mâchoire était celle d’un alligator. Elle sentit son baiser, puis ses lèvres demeurer sur son front, lui laissant le loisir d’éteindre un court instant son regard. Elle n’irait pas lui demander plus d’explications, ne l’embêterait pas plus sur ce sujet… À l’instar de ses camarades féminines, Nhÿx n’insistait pas, laissant les explications venir d’elles-mêmes, s’épargnant une frustration de plus. Elle ne pouvait que se contenter de ce qu’on lui donnait, s’en accommandant parfois même très bien… Du moment qu’on ne lui faisait pas de promesses inutiles.
Un léger soupir quitta doucement ses lèvres, tandis qu’elle se reprenait, ses tremblements n’étant plus que ceux liés au froid les entourant. Ses cheveux humides gouttaient doucement, laissant des perles d’eau glisser sur sa peau dénudée par endroit jusqu’à mourir au contact du tissu de ses vêtements. Comme une prise de conscience, elle se redressa doucement, agitant doucement la tête avec ce petit air qui signifiait « que je peux être stupide parfois ! » Ôtant avec légèreté ses mains du torse d’Eldan, elle les fit passer en tout premier lieu sur sa chevelure, appelant subtilement l’humidité à elle, de façon à bientôt créer une nouvelle balle d’eau entre ses doigts délicats, qu’elle renvoya à la façon d’une boule de neige dans la fontaine éloignée. Elle en fit de même avec les vêtements, ce qui se révéla bien plus ardue que l’on ne pouvait le croire… En quelques minutes, son amant fut sec… pour le froid pourtant, elle ne pouvait pas faire grand chose. Lorsque ce fut son tour, comme l’on pouvait le présager, elle ne se contenta que d’essorer ses cheveux, arrosant ainsi l’herbe entretenue, avant de plisser un instant le nez pour appeler l’humidité de ses vêtements. Elle se sentit alors déposée au sol, fronçant de nouveau le nez sous la tentative d’humour de son amant. Il n’avait réellement pas conscience de l’imposante stature du totem. « Légèrement est un énorme euphémisme. Kiyaval mesure près de deux-mille mètres… et il est bien loin d’avoir terminé sa croissance. Considérez que 18 ans pour moi… équivalent à près de deux ans pour lui. C’est encore un enfant, mais avec une taille conséquente, une conscience et une intelligence aussi vieille que le monde … lorsqu’il ne se comporte pas en créature stupide comme ce soir. » Était-ce une marque de confiance que de confier « le nom » incomplet et désordonné de son totem à un être aussi ambitieux ? Bien plus qu’on ne pouvait le croire. Il était impossible de trouver le véritable patronyme du léviathan, tant celui-ci était complexe par sa prononciation et sa longueur. D’un autre côté, n’était-ce pas aussi passer un message que de décrire aussi peu le monstre marin qui l’habitait ? Lorsque l’on veut ferrer un gros poisson… autant savoir à quoi il ressemble. Elle se laissa pourtant à se détendre doucement, laissant ses lèvres attraper doucement l’index importun, avant de le mordiller doucement puis de le relâcher sous la remarque du pédagogue. La seule chose à faire ce soir était de laisser le totem libre court à sa puissance… Acquiesçant doucement, elle ne prit pourtant pas même la peine de lui faire part de son intention de passer la nuit au lac ce soir. Elle serait certes quelque peu épuisée au lendemain matin, mais Valkiya n’était pas qu’une part d’elle-même. IL était ELLE. Sa rage était la sienne, son besoin de nager était le sien, l’appel de l’océan fonctionnait tout aussi bien sur elle. Ils étaient une créature sauvage, indomptable… impénétrable et obscure. « Je vous fais confiance… Bien plus que vous n’osez l’imaginer… » laissa t’elle glisser dans son esprit, avant d’esquisser la mimique d’un rire tandis qu’elle sentait des doigts titiller la résistance de sa peau. Torture exquise à laquelle elle savait résister par moment … où elle succombait à d’autres. Seul son père savait aussi bien la supplicier ne lui laissant jamais ce loisir de résister à ses attaques. Facile, lorsque l’on savait se servir du souffle de l’air pour prendre le relais… Tricheur qu’il était.Eldan au moins, ne pouvait pas le faire. Mais il possédait autre chose. « Embrassez-moi Eldan. » laissa t’elle doucement glisser, son regard venant s’ancrer dans le sien. « La nuit est trop courte pour la laisser se gâcher. »
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 24 Oct - 1:33 | |
| N&E.
Tout affront ne demeurerait pas impuni. On ne s’attaque pas à un esprit aussi vif et vindicatif sans en subir plus tard les répercussions. Les gens qui par le passé avaient osé commettre un outrage envers Eldan n’en demeuraient jamais impunis. Personne ne le connaissait réellement ici et si parfois il pouvait se montrer agressif voire violent envers les quelques personnes qui lui manquaient de respect, il était encore loin d’avoir atteint ses capacités maximum en terme de revanche. Des souvenirs adolescents semblaient remonter alors à la surface, lui laissant un goût victorieux et satisfait face aux vengeances qu'il avait exécutées avec brio. En véritable mâle fier habité par un prédateur mâle également, il ne supportait pas qu’on l’atteigne lui. Le totem de Miss Volkova ne s’était pas directement attaqué à sa personne –il n’aurait pas manqué de lui sauter dessus quitte à se faire dévorer dans l’instant qui suit- mais par la détresse de la Gardienne, le directeur avait ressenti à quel point son totem ne le portait pas dans son cœur. Malheureusement quand on était habité par un esprit animal, on n’était plus contraint à ses propres volontés mais également à celles de son alter-ego qui contrariaient parfois tout. Eldan lui-même devait souvent faire face aux suggestions sombres et malhonnêtes de Daliksès qui représentait le côté obscure dans toute sa splendeur. Néanmoins, il était bien plus puissant que les enfants qui occupaient Bewitching. Au fil des années, il avait enfin assimilé comment cerner et dompter son totem comme il le fallait. Après tout, il allait devoir supporter une petite voix durant le restant de ses jours autant apprendre à la faire taire quand elle devenait trop envahissante, au grand damne du cougar ronchon. Si Nhyx peinait encore dans cette tâche, Eldan s’efforcerait alors à lui apprendre les petits secrets. La douce personne qu’elle était ne devait pas se laisser envahir par une bête aussi répugnante. Il n'était pas digne d'une telle haine surtout qu'il n'avait jusqu'alors jamais blessé sa chère Gardienne. Peut-être trop subjectif, intérieurement pourtant, la rage bouillonnait.
Comme auditrice de ses pensées les plus inavouables, l’élève lui parla alors de son propre totem. A vrai dire, quand on savait qu’un Léviathan était tapi dans ce corps si frêle et si pâle, il n’était pas difficile de devenir curieux. Abasourdi devant tant d’immensité et de puissance physique, Eldan déglutit difficilement sous le choc. Son visage restait impassible mais Daliksès n’accentuait que plus sa colère. Bientôt, il le dépassait de plusieurs mètres, il ne serait qu’une souris à écraser d’un coup de queue. Le félin refusait cette infériorité et son inconscience ne faisait que s'agrandir sous la frustration grandissante. Eldan quant à lui était plutôt étonné d’avoir entendu le nom du totem. Etait-ce vraiment de cette façon qu’on le dénommait ? Etait-elle si nonchalante de l’avouer ou bien ignorait-elle réellement les conséquences que cette faute pouvait-elle avoir ? Jamais Eldan ne prendrait le risque de nommer son totem devant qui que ce soit. Cela reviendrait à vendre son âme au Diable ou bien de remettre l’arme dans les mains d’un bourreau afin qu’il vous coupe la tête dans les règles de l’art… Peut-être le menait-elle tout simplement en bateau, se contentant d’inventer un surnom au fur et à mesure qu’elle s’adressait à lui ? A vrai dire, c’était ce qu’il préférait à cet instant. Le directeur se refusait à être aussi important pour Nhyx qu’elle serait prête à ouvrir ses failles et ses faiblesses pour qu’il puisse l’achever comme bon lui semble. Et pourtant, une nouvelle fois, elle lui répétait alors la confiance qu’elle lui accordait. A tort ou à raison ? Elle pouvait compter sur lui mais jusqu’à quelle limite ? Leurs rencontres se limitaient à des soirées rares et programmées, jamais elle ne l’avait pris au dépourvu. Elle pourrait être bien surprise de l’imprévisibilité de son amant qui changeait du tout au tout. « J’espère alors en être digne pendant longtemps. » Un fin sourire éphémère avait accompagné ses paroles. Si on lui prêtait parfois un certain sadisme envers ses élèves, il se sentait alors incapable de ressentir une quelconque violence envers elle, si ce n’était une folle passion inassouvie. Il devenait un véritable chaton, c’en était pathétique. Il comprenait alors toute la rancune qu’éprouvait Daliksès face à cette impuissance. Tôt ou tard, il en ferait les frais. Tous les deux. Comme des félins pris à leur propre piège. Mais Eldan espérait alors que l’heure de la déchéance soit encore lointaine… Pour qu’il puisse alors profiter de cette complicité interdite, de cette relation destructrice mais tellement agréable.
Alors que les yeux de Nhyx brillaient dans une expression amusée et que ses lèvres s’étiraient dans un rire pourtant silencieux, Eldan sentit qu’il retrouvait cette sérénité qui était propre à une soirée en compagnie de l’élève de l’Eau. Avec elle, il n’était plus la Terre sauvage mais plutôt la force tranquille et apaisée, comparable au calme d’un bois bucolique. Ou presque. Il poursuivait alors ses douces chatouilles, conscient qu’elles contribuaient à apaiser les colères intérieures de Nhyx. Elles étaient toujours un remède à tout, particulièrement accompagnées d’un sourire charmeur. Mais elle n’était pas de celles qu’on séduisait d’une façon banale, loin de là. C’est alors qu’un ordre limpide se glissa jusqu’à l’esprit d’Eldan. Il suffit d’un regard vers la jeune femme pour en comprendre l’auteur. « Je vous ne le ferai pas dire deux fois. » A l’aide de son index et de son majeur, ses doigts marchèrent jusqu’à sa nuque qu’il saisit doucement avant qu’il ne penche ses lèvres jusqu’à sa joue. Il la parsema alors de quelques baisers à peine perceptibles avant de s’emparer de ses lèvres dans un baiser qui ne laissait aucun doute sur son humeur. L’allégresse qui prenait possession de son âme n’avait d’égal de la frustration qui plombait son estomac. Comme désarmé face à autant de bons sentiments dégoulinants, Daliksès se faisait petit cette fois-ci, se tapissant dans son être comme dans une future bouderie. Plus il embrassait ses lèvres et plus Eldan en redemanderait. Non elle ne pouvait pas être une drogue. Bien trop girouette, il aspirait alors à ne jamais se lasser d’elle à l’image des dernières femmes qui étaient passées dans ses bras. Si Nhyx avait pris soin de sécher ses vêtements quelques minutes plus tôt, le directeur le ressentait d’autant plus qu’une chaleur qui ne le surprenait plus accaparait ses membres à l’image d’un feu ardent. Daignant enfin se séparer de ses lèvres agréables, il n’en resta pas moins immobile. Penchant légèrement sa nuque en arrière, Eldan embrassa sa gorge puis son cou avant de mordiller doucement sa peau dans un nouveau réflexe dominateur. Il n’en perdait jamais les instincts animaliers qu’il avait acquis durant ses années avec son totem, et tel un félin, il marquait toujours son territoire d’une façon tout aussi incongrue qu’elle lui paraissait maintenant normale. Remontant son regard animal jusqu’aux prunelles pourpres de Nhyx, il lui adressa un sourire aussi franc que complice. Eldan se redressa alors de toute sa hauteur, assis sur ses chevilles avant de contempler la jeune femme à l’image d’une œuvre intouchable. Tu me fais vomir Eldan. Chut. Tais-toi et apprécie.
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Dim 24 Oct - 20:00 | |
| Lorsque l’on apercevait Nhÿx pour la première fois, bien des mots parvenaient à l’esprit… Fragile, douce, délicate… faible… poupée. L’on ne pouvait que se figurer que son totem devait être un petit poisson rouge lorsque l’on se plongeait dans sa chevelure rouge feu. Qui aurait put douter qu’un monstre marin à l’allure effrayante et au caractère invariablement brutal la représentait ? L’on ne pouvait croire en cette violence cachée sous son regard pourpre et qui ne pouvait que se manifester en présence d’eau, pas plus que l’on ne pouvait croire en cette rancune rongeant son cœur et s’attardant sur ses veines bleues. Là résidait tout le complexe de la jeune apprentie-gardienne et de son totem, car si le léviathan représentait tout ce que n’était pas l’humaine, il s’arrangeait cependant pour que rien ne soit saisie mais malgré tout … perceptible. Il possédait le moyen de convaincre son hôte de se laisser bercer par le doux parfum de la vengeance mais n’en faisait pourtant rien, lui laissant ce choix d’opter pour cette proposition ou de la rejeter… temporairement. Fort d’esprit, le dragon des mers conservait les souvenirs de la belle dans l’ombre, là où la lumière ne pouvait les révéler, à la demande de cette dernière. Un souhait qui avait été prononcé le jour où elle avait manqué de se laisser bercer par le flot marin de l’eau glaciale. Pourtant, que n’aurait donné le léviathan pour effrayer ceux qui leur avait causé du tort, pour plonger ses dents d’ivoire dans leur chair tendre, broyer quelques os et se nourrir de leur peur autant que de leur désespoir. Un souhait qui ne l’avait jamais quitté et qui se manifestait sur chaque être humain qui tentait de blesser sa moitié d’âme. Eldan Gale rejoindrait très certainement cette longue liste s’il venait à briser la poupée de porcelaine ou s’il ne tentait que de l’ébrécher… Plus encore, de dernier de la liste, il y avait fort à parier qu’il se retrouverait très vite au sommet de cette dernière en une fraction de seconde. Malgré tout, Valkiya n’avait encore rien à lui reprocher… Rien si ce n’était le fait de ne pas posséder la créature rousse à chaque instant crucial qui se présentait. Nombre de fois il avait poussé sa propre gardienne dans les bras du directeur de la terre, révélant la séductrice en elle, ce félin qui n’échouait jamais, instaurant des idées corruptrices et enjôleuses dans son esprit, guidant chacun de ses gestes dès lors que ses mains s’apposaient sur la peau de celui pour qui elle ressentait bien plus qu’une simple attraction. A l’instant pourtant où ils pouvaient s’unir, le charme ensorceleur cessait. Frustration grandissante. Fallait il qu’il morde les fesses du directeur pour qu’il cesse de jouer les pimbêches prudes ? Quoi qu’il en soit, le léviathan attendait ce dernier au tournant, le cougar plus précisément, mais c’était là une idée qu’il taisait de temps à autres.
Il était véritablement difficile de comprendre comment une élève aussi douce et aussi délicate avait put hériter d’un totem aussi puissant et machiavélique que pouvait l’être Ahmadoëshevalkiya. Certains diraient qu’il lui avait été assigné pour compenser ses faiblesses dont ce mutisme imperturbable, d’autres iraient trouver d’autres idées bien plus saugrenues, mais il fallait bien avouer que les deux s’étaient trouvés et qu’ils avaient sut faire des compromis suffisant pour ne pas déranger l’autre. Il était bien rare qu’ils se mettent en colère l’un contre l’autre, cette nuit étant l’une des rares exceptions pour tout avouer. Cette nuit, la jeune fille avait obtenu gain de cause, mais à quel prix ? Le léviathan était un dragon malgré tout ce que l’on pouvait penser, hors, ces derniers ne marchaient qu’au « donnant-donnant ». Un service n’était jamais gratuit, Nhÿx l’avait bien apprit à ses dépends au fur et à mesure des années, s’en était accommodée… ou rusait tout autant que le totem pouvait le faire avec elle. Sans doute était-ce dû au fait qu’ils ne formaient qu’un et que certaines caractéristiques de l’un se répercutait sur l’autre. Si la jeune fille avait hérité de bien des caractéristiques du Roi des Océans, il n’en était pas tout à fait de même dans le contrario… le mâle qu’il était ne s’était que peu adouci mais il était loin d’être aussi fragile et délicat que sa créature humaine. Nhÿx le savait, et c’était pourquoi elle se méfiait de son totem malgré tout son amour pour ce dernier. C’était aussi une des raisons qui la poussait à se métamorphoser bien moins que ses camarades. L’animal était la violence à l’état pure, la bestialité dans toute sa splendeur, la destruction à l’état brut … irréversible. Maitre de la ruse, il agissait tel le sphynx, se jouant des énigmes parfois sans réponses, et il était bien difficile de se jouer de lui. Aussi Nhÿx se tenait toujours elle loin des êtres humains lorsqu’elle savait que le léviathan prendrait sa place, renforçant le côté solitaire et mystérieux qu’elle arborait. Jusqu’à Eldan, personne n’avait jamais réussit à l’approcher vraiment, mais elle continuait de le repousser lorsqu’elle sentait le léviathan cherchant à passer sa coquille humaine. Déplaisant certes, mais nécessaire. Était-ce pour cette raison qu’elle parlait pour la première fois cette nuit de l’animal tapi en elle ? Subjective pourtant, elle ne lui donnerait nullement ses faiblesses, pas plus que les armes pour la contrôler. S’il y avait une chose que le dragon des mers lui avait apprit, c’était bien de se méfier de tout, de soi particulièrement. Elle ne connaissait que trop bien le risque d’offrir le véritable nom de son totem sur un plateau d’argent… Pour contrôler le léviathan indomptable pourtant, elle serait peut-être amenée à le faire un jour… Si le directeur de la terre prouvait combien elle pouvait lui faire confiance, alors sans doute viendrait-elle une belle nuit lui confier la plus horrible façon de la contrôler ad vitam. Nul doute que le félin voudrait jouer de cet atout, mais c’était en l’humain que Nhÿx plaçait sa croyance. À tort peut-être, mais il est de la nature humaine de commettre des erreurs, si celle-ci devait en être une, alors qu’il en soit ainsi.
Ses doigts sur sa peau la brûlaient d’un feu intérieur ne laissant aucune trace. Depuis qu’ils étaient « ensembles », jamais elle ne s’était lassée de ce contact humain qu’elle avait apprit à connaître et reconnaître. Elle pouvait désormais différencier les baisers marquant la possession de ceux qui laissaient supposer un sentiment d’apaisement. Cette caresse-ci n’avait qu’un but : l’apaiser. Elle était reconnaissante pour cette attention, si particulière à ses yeux. Par celle-ci, ils ne pouvaient que retrouver cette complicité égarée l’espace d’un instant bien trop long. Les semaines étaient bien trop longues pour qu’ils gâchent leur unique soirée, et ses lèvres lui manquaient déjà. Fut-ce pour cette cause qu’elle lui intima cet ordre qui n’en était pas un ? Certainement. C’est ainsi qu’elle vint clore son regard sur le monde en laissant les doigts de son amant glissant le long de sa nuque, jusqu’à venir courber son échine devant lui. Il était le seul à pouvoir dominer la jeune fille, sans doute était-ce pour cela qu’elle se soumettait face à lui. Elle n’ignorait pas que les rapports de dominances étaient importants autant chez les canidés que les félins, avec un totem tel que celui qu’il possédait, elle ne pouvait que se soumettre sous sa forme humaine, ne cherchant jamais l’inverse, pas même lorsqu’elle était dans l’eau. C’était bien un fait qu’on ne pouvait lui reprocher… Ses lèvres trouvèrent les siennes et elle ne put s’empêcher de frissonner d’une extase nouvelle, glissant ses bras derrière sa nuque dans ce but unique d’approfondir leur baiser. Ses courbes vinrent bientôt chercher les siennes, plus encore lorsqu’il quitta ses lèvres pour les reste de sa peau, mordillant cette dernière d’une attitude qu’elle ne pouvait que reconnaître. Dire qu’elle n’aimait pas être marqué comme de par le fer chaud reviendrait à mentir… et ce fut un soupir de frustration qui franchir ses lèvres lorsqu’il se redressa, l’abandonnant sur l’herbe… seule. Mordillant sa lèvre inférieure, elle arbora un petit regard suppliant. Ses lèvres eurent une nouvelle mimique alors qu’elle se faisait de nouveau entendre. « Eldan… » Comment ne pas comprendre qu’elle désirait cet homme comme le Soleil courtise sa Lune ? Se redressant rapidement, elle ne prit que le temps d’empoigner la chemise du Directeur avant de l’attirer de nouveau vers le sol, le regard pétillant tandis que de nouveau, sa voix spirituelle glissait dans les airs, dans une langue bien différente cette fois, « Komdu hingað » Difficile de ne pas reconnaître la langue natale de la jeune fille lorsque l’on savait qu’elle était d’origine Svalbard. Ce qu’elle avait put murmurer en revanche… pourrait bien demeurer inconnu à qui ne savait pas parler cette langue… Pourtant, il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre qu’elle intimait à son amant de revenir vers elle, se laissant félinement glisser contre lui, gagnant une domination qui n’en était pas une, jusqu’à venir déboutonner la chemise bien trop gênante du faux soumis. Ses lèvres récupérèrent les siennes avant de finalement glisser le long de sa gorge, ses doigts s’attardant sur le torse de cet homme viril, sitôt remplacée par ses lèvres… Le souffle brûlant mais court. Que rien ne vienne gâcher ce moment … C’était là sa prière.
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Mer 27 Oct - 1:03 | |
| N&E.
Si le temps ne défilait pas à une vitesse folle, contempler Miss Volkova était certainement la seule chose qu’Eldan serait capable de faire sans s’en lasser. Digne représentant de la tour Terre, son esprit travaillait tellement toute la sainte journée qu’il était alors impossible de surprendre le directeur en train de se prélasser. Il passait son temps à courir à droite à gauche, à tenter de contenir toutes les idées qui lui apparaissaient ; sans compter l’influence de Daliksès à qui il devait accorder de plus en plus de liberté. Avec tous les évènements que Bewitching supportaient, les totems se faisaient de plus en plus pressants et désireux d’évasion. Les soirées avec Nhyx demeuraient sans hésitation les plus reposantes qu’il connaissait, si toutefois on excluait la frustration et l’éloignement difficile qui en résultaient à chaque fois. Admirer alors sa maitresse interdite était d’un réconfort sans nom. Qui ne se sentirait pas d’une fierté à l’idée d’avoir la jeune fille mystérieuse de l’établissement, celle dont on apercevait à peine la silhouette qu’elle s’évaporait déjà vers d’autres horizons. Celle qu’on ne parvenait à saisir tant son mutisme était déconcertant. Lui qui ne vivait que par les apparences, il avait su aller au-delà et Dieu savait à quel point il n’en était pas déçu. Elle rendait l’homme sauvage étonnamment docile, elle donnait à ses pensées cette touche guimauve qui avait le don d’exaspérer le cougar. Elle donnait à ses gestes la douceur qu’il n’était jamais parvenu à garantir. Une âme moqueuse aurait sans doute crié au changement mais malheureusement on ne changeait pas Eldan. Tout comme leurs rares rencontres, tout ce qui se passait alors demeurait à jamais dans cette petite bulle coupée du monde. Tout était exceptionnel tout autant qu’éphémère. Tout était différent et jamais alors on ne l’apercevrait ainsi dans un autre contexte. Personne pas plus qu’Eldan lui-même ne savait si toutefois il assumait cette tendresse qui ne lui ressemblait pas. Si Nhyx se risquait alors à évoquer une unique fois leurs entrevues nocturnes et intimes, sans doute la vanité de Gale reprendrait le dessus et il nierait le tout. Les secrets étaient tellement mieux gardés. On finit toujours par décevoir quelqu’un. Le directeur espérait seulement que ce moment n’arrive que le plus tardivement possible, dans l’espoir de conserver cette exclusivité qu’il obtenait alors de Nhyx sans condition. Il prenait bien plus que ce qu’il donnait et qui sait combien de temps encore cette situation allait trainer ? C’est dans la fatalité que l’aventurier trouvait alors les plus précieuses choses.
Comme une halte à cette introspection dangereuse, Nhyx n’hésita plus alors à le réclamer. Son petit regard suppliant à l’image d’une enfant insatisfaite lui arracha un faible sourire distrait alors que son propre prénom résonnait dans son esprit comme un appel. Eldan se laissa faire en silence alors qu’elle agrippait sa chemise pour l’attirer à elle, murmurant des paroles dans sa langue d’origine qui, bien qu’incompréhensible, ne laissait aucun doute sur ce qu’elle désirait. Avec facilité comme si elle pouvait s’exécuter les yeux fermés, ses mains fines déboutonnèrent alors son vêtement sans crier gare. Se découvrir à elle n’était pas quelque chose qui le gênait, déjà peu pudique d’ordinaire. Elle avait déjà parcouru son torse mille et unes fois, se délectant des caresses qu’elle pouvait lui prodiguer. A l’heure où leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau dans un baiser qui enflammait le ventre du directeur dans un élancement de bien-être. Comment réussissait-il encore à ne pas lui sauter dessus pour la posséder comme il le désirait ? C’était là une très grande énigme qui ne faisait que rajouter aux privilèges qu’elle obtenait de lui si toutefois il était considéré comme un privilège de ne pas être touchée… Mais jusqu’alors elle restait sur les falaises de l’interdit. Un pas de plus et il la retiendrait alors comme à son habitude même s’il mourrait d’envie de s’y jeter corps et âme. Les yeux fermés, se mordillant la lèvre, Eldan frissonnait presque sous l’effet du souffle à la fois brûlant et lent de Nhyx qui s’échouait sur lui. Tout autant que son cœur battait la chamade au fur et à mesure qu’il osait laisser les lèvres de la jeune femme sur sa peau, sa respiration se faisait plus irrégulière comme s’il plongeait lentement dans un état qui ne lui appartenait plus. Se dérobant à elle, il retrouva alors la domination qui lui était due. De sa démarche féline, il positionna alors ses mains de chaque côté de son corps mince. Se baissant juste assez, il expira un souffle lent sous le vêtement de Nhyx qui dévoila alors une parcelle de son ventre. Insatisfait, d’un mouvement furtif du nez, il découvrit alors son nombril sur lequel il s’empressa de déposer plusieurs baisers de ses lèvres fraiches, encore rescapées de la chaleur qui l’envahissait depuis peu. Saisissant alors sa taille, Eldan la porta alors juste assez pour la hisser sur ses jambes alors qu’il venait de s’assoir. Il réclamait tellement pour chaque parcelle d’elle qu’il ne savait jamais vraiment par où commencer. Il lui était alors impossible de demeurer immobile alors qu’une créature de la sorte osait se mouvoir devant lui sans même se rendre compte réellement de l’influence qu’elle avait sur son directeur. Eldan leva alors ses yeux azurés jusqu’au regard pourpre de Nhyx tandis que ses doigts retraçaient délicatement les courbes de ses jambes nues. Sans rompre le contact qui s’était établi entre leurs deux regards, il plaça ses mains derrière ses genoux pour le coller soudainement contre lui avant de murmurer dans un souffle rapide : « Quand cesseras-tu de m’envouter. »
Si toutefois Eldan avait cédé la parole à son totem, sans doute Daliksès aurait ajouté avec mépris: Sorcière. Car il n’était pas pareil. Si la finesse et le tact le caractérisait en ce moment même, il ne fallait pas penser que son fort intérieur en suivait le mouvement. Bien rapidement les instincts voulaient prendre le dessus. La plaquer au sol dans un grognement puissant, tirer lentement sur cette longues chevelure rousse pour mieux accéder à sa nuque tentante, l’empoigner dans une étreinte passionnée. Tant d’images se succédaient dans son esprit à l’image d’une proie qu’il voulait attaquer et déguster sans ménagement. Daliksès peut-être se réjouissait de cet aspect bien dissimulé car le raffinement de Nhyx semblait la laisser indifférente à toute forme de violence. Tel l’apparition soudaine du totem des océans qui avait manqué de briser le moment, le cougar attendait sagement qu’Eldan ne commette un faux pas ou bien qu’il frôle l’erreur pour le rappeler à l’ordre avec toute l’ironie qui lui plaisait. Oui, cette soirée était vraiment à l’image d’une falaise : dangereuse, glissante. Le moindre faux pas les menait à chuter de quelques mètres, le poids de l’eau lourde se reportant sur leurs épaules. Restait encore à se raccrocher à la pierre en espérant être tombée sur celle qui ne réduira pas à néant tout ce qu’ils avaient tenté de construire jusqu’alors.
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________________________ L. Nhÿx A. VolkovaElève Eau j'apprends le chant majestueux des lacs. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 51 â g e : 33 t o u r : Eau t o t e m : Leviathan a n n é e : Cinquième année. a r r i v é e : 18/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : - r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Lun 1 Nov - 20:38 | |
| Jusqu’alors, jamais Nhÿx n’avait eu dans l’idée de clamer qu’Eldan était sien, pas même ne serait-ce qu’à sa confidente ou un bout de papier qui reflèterait l’image d’un journal intime. Valkiya demeurait le seul être vivant à connaître chaque détail de son aventure peu commune, et sans doute le resterait-il à jamais. Était-ce par désintérêt ou par besoin de conserver au plus profond ce secret qui semblait n’être qu’un rêve qui prendrait bientôt fin ? Immanquablement, la seconde solution était la bonne. Mais bien plus encore, Nhÿx était bien loin d’être comme ces filles qui ne pourraient que se pavaner de posséder une telle aventure avec ce directeur. Combien étaient tombées dans ses filets autrefois ? Peut-être même encore maintenant lorsqu’elle ne s’en doutait nullement ? N’était-ce pas ce genre de révélation qui l’avait toujours convaincu de ne jamais céder à cet homme au charme indéniable, à la voix si suave qu’elle lui en arrachait des frissons par un simple murmure ? Sa raison la poussait encore à se défaire de lui, de repousser ses avances tout comme ses baisers, comme un septième sens, une intuition. D’elle-même pourtant, elle était parfaitement consciente que jamais elle ne pourrait se défaire de l’étreinte du gardien, pas sans un prétexte important, pas sans une faute grave commise. Ne pouvant que se contenter de ces instants fugaces, elle se laissait bercer par les mots de celui qui la soumettait à sa volonté, l’obligeant dès lors à écouter de même ces deux cœurs qui battaient à l’unisson lorsqu’ils étaient ensembles. Ses baisers étaient une drogue dont elle ressentait le manque à chaque fin de rendez-vous, ses caresses lui servaient de seconde peau sans laquelle elle était nue. Comme une poupée de porcelaine, elle lui appartenait, prête à être brisée au moindre faux mouvement, à la moindre once de lassitude dans le regard de l’amant, de lui dépendait son cœur, cet amour immuable qu’elle lui vouait sans jamais le lui avoir glissé à l’oreille, sans jamais lui avoir laissé entrevoir l’étincelle glissée au fond de son regard. Il ne tenait sans doute qu’à lui de l’entretenir comme il le ferait d’une plante, qu’à elle de l’arroser pour que jamais il ne fane, au risque que ce sentiment ne dépérisse de lui-même.
Et pour conserver l’attention de son amant, la délicate poupée à la chevelure de feu lui arracha un nouveau baiser, réclamant sa présence en cette nuit qui avait suffisamment été gâchée, récupérant la situation du mieux qu’elle le pouvait, ses doigts parcourant son torse de mille et une caresses, ses doigts ne ressentant que le picotement d’un besoin charnel, apprenant le rythme cardiaque tambourinant contre cette peau qu’une fragrance sauvage embaumait. Combien de fois n’avait-elle rêvé de s’endormir contre cette odeur sauvage et bestiale, s’en imprégner totalement ? Cette sensation, jamais elle n’avait réussit à s’en lasser, éprouvant toujours ces mêmes perceptions, ce même besoin de recommencer encore et inlassablement, recueillant le souffle brûlant de son amant sur ses lèvres, le torturant par la suite d’autres caresses bien plus explicites et toutes aussi implicites. Un jeu qui n’en était pas un, dangereux et pourtant tenace auquel elle s’adonnait sans la moindre crainte de perdre, gagnante à tous les coups. Si toutefois… le jeu prenait fin. Car il y avait longtemps qu’il stagnait au même point, malgré les avancées spectaculaires, malgré les caresses enivrantes, les suppliques silencieuses à travers le regard… Combien de fois avait elle crut pouvoir sauter l’obstacle les séparant, ne faire plus qu’un avec lui sous la lune témoin et ses étoiles compagnes ? Jusqu’alors pourtant, cela n’était jamais arrivée, cet homme pourtant réputé pour être un coureur de jupons ne lui en ayant jamais laissé le droit. S’ils se quittaient difficilement et frustrés, Nhÿx partait toujours avec cette même question, inlassable et permanente : n’était elle pas assez attirante pour lui ? Combien de fois avait elle alors cherché à remédier à cette impression, s’investissant plus que jamais pour être à la hauteur de ses attentes dont elle ignorait tout, révélant une toilette bien plus soignée sous ses vêtements, se faisant plus conquérante pour cet homme qu’elle désirait de toute son âme. Et comme elle aspirait à être sienne ce soir, ne quémandant que de sentir sa peau contre la sienne, sans oser toutefois le formuler à voix haute… Ses lèvres s’échouèrent de nouveau sur son torse, glissant d’un point à un autre, sans ordre précis, venant mordiller de temps à autre une parcelle proéminente tandis que ses doigts dérivaient vers le sud sans crainte d’être ralentis. Ce fut pourtant sans réelle surprise qu’elle se retrouva de nouveau son l’amant prédateur, dévoilant l’aspérité de sa gorge à sa domination, comme un félin l’aurait sans doute fait pour se faire pardonner ou pour reconnaître sa défaite. Elle avait beau ne pas être du même animal que lui, il n’en demeurait pas moins qu’elle s’était renseignée pour ne jamais commettre la moindre erreur en sa compagnie. Ce fut pourtant vers son ventre qu’il se dirigea, cette parcelle de corps si tendre et appréciée des prédateurs pour de multiples raisons… Les baisers qu’il y déposa affolèrent les sens de l’apprentie-gardienne qui sentit son cœur s’emballer tout autant que son bas-ventre s’enflammer. Ce feu intérieur qui ne demandait qu’à être attisé, qu’à être libéré… S’en rendait-il seulement compte ? Plus encore, pouvait-il comprendre ce besoin de lui qu’elle ressentait tandis qu’il la ramenait sur lui, collant son corps le sien… Par les éléments, qu’il devenait de plus en plus difficile de retenir ce désir, de le brider jusqu’à ce qu’il accède à sa requête. Un hoquet silencieux franchit ses lèvres tandis qu’un geste brusque la ramenait soudainement contre ce corps tant convoité, lui laissant ce loisir de percevoir ce que cet homme ressentait au même degré qu’elle.
Sa question vint arracher un sourire amusé sur les lèvres de la belle, tandis qu’elle venait lui dérober un baiser bien plus langoureux, plus profond, reflétant cette passion qui ne commençait qu’à se déchainer en son être. Ce fut presque à regret qu’elle se détacha pourtant de ses lèvres, se débarrassant de son propre haut pour venir coller sa peau contre la sienne, laissant de nouveau cette gorge offerte à ses lèvres, à ses dents. Qu’il la dévore dans les moindres détails, elle ne broncherait pas. Elle vint pourtant replanter son regard pourpre dans le sien, amusée par la tournure des évènements, tout autant que la question qui venait de tarauder son esprit. « Rappelez-moi qui à commencé à chercher à ensorceler l’autre en premier ? » Laissa t’elle entendre, avant de recapturer de nouveau les lèvres de son amant… S’il désirait réellement qu’elle l’envoûte, alors sans doute le ferait elle corps et âme pour cette nuit. |
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________________________ Eldan M. GaleDirecteur Terre ma vie est tropicale. ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ s e x e : m e s s a g e s : 115 â g e : 41 t o u r : TERRE t o t e m : Cougar a r r i v é e : 11/09/2010 i d e n t i t é a b s o l u : r e l a t i o n s : p o p u l a r i t é : (0/0) | Sujet: Re: Dear night, don't never end ♣ Nhyx Sam 6 Nov - 18:07 | |
| N&E.
Ce mutisme si propre à Nhyx n’avait pour effet que de mettre en valeur et de faire crier la sensualité silencieuse qu’elle dégageait. L’élève avait tout le loisir de penser le contraire mais chacun de ses gestes chastes ou bien plus entreprenants touchait Eldan d’une manière plus ou moins intense. Tout se confirmait alors. La force du désir qu’il ressentait pour elle, mélange incongrue d’une animalité qu’il voulait dévoiler et d’une tendresse qu’on ne lui reconnaissait que rarement, n’avait rien à voir avec ce qu’il avait connu autrefois. Si le jeu de la séduction ou tout du moins du charme s’installait régulièrement lorsqu’il abordait une jeune élève ne serait-ce qu’un peu agréable à l’œil et à l’oreille, tout avait été différent avec Nhyx. Elle se souvenait très certainement de la première fois où il l’avait approchée, essuyant donc un premier refus qui n’était que le début d’un long combat pour ‘obtenir à lui seul. Eldan, lui gardait pour lui le premier regard qu’il avait posé sur elle. Nhyx semblait alors en conflit avec un de ses camarades bien qu’elle n’ait pas eu la possibilité de proférer un cri ou une insulte à son égard. Elle avait toujours été discrète mais ce jour-là on avait appris que la douce élève muette avait également un cran certain qui résultait certainement de son totem. Lui qui n’avait jamais prêté attention à une élève de l’eau, bien trop sage et docile pour lui, avait alors été subjugué devant tant de prestance. Sa chevelure de feu virevoltait, reflétant les émotions fortes qui l’envahissaient. Sa fine silhouette était secouée par les gestes hâtifs et vagues qu’elle exécutait à l’adresse de son interlocuteur. Tout en elle révélait alors ce qu’elle était vraiment et jusqu’alors Eldan doutait que quelqu’un n’y ait accordé un seul regard intéressé. A son plus grand bonheur. Cette soirée-là n’était que l’image de la situation : elle dans ses bras et uniquement dans les siens, à l’abri des regards inquisiteurs et incompréhensifs, dans un lieu qui appartenait autant à l’élément de l’un que celui de l’autre. L’herbe vivace et d’un vert vivant buvait chacune des gouttes que la proximité de la fontaine pouvait lui apporter. Et l’eau de la fontaine prenait alors toute sa magie entourée d’une verdure qui ne laissait aucun doute sur le règne de la nature. Certainement les deux jeunes gens n’étaient pas faits pour demeurer ensemble indéfiniment mais lors de ces nuits exceptionnelles –bien que terminées par un soupçon de frustration-, c’était eux et personne d’autre qui se devaient alors de profiter.
Il suffisait alors à Eldan de jeter un coup d’œil curieux à Nhyx pour connaitre son opinion sur tous les baisers qu’il offrait sur sa peau fraiche. Ce qui ressemblait à un hoquet silencieux secoua juste assez son corps pour offrir un sourire satisfait sur le visage du directeur. Si on lui avait doté de la parole, nul doute qu’elle exprimait sa satisfaction face à l’attention qu’il lui portait. L’idée d’apercevoir alors ces signes de contentement de la part de Nhyx ne faisait qu’accentuer son envie de la posséder sur-le-champ, de s’unir à elle pour enfin qu’on sache que la jeune femme était sienne. La possessivité d’Eldan n’avait alors pas d’égal. Si toutefois il était voué à trouver une absolue, alors il n’osait imaginer les dégâts que sa jalousie provoquerait dans sa relation avec les autres occupants de Bewitching. Mais l’espoir était encore là. Cela faisait bientôt 15 années qu’il parcourait ses lieux et jamais alors il n’avait révélé son âme sœur. Peut-être la croisait-il tous les jours mais il préférait ne pas l’imaginer. Même Nhyx ne suffirait pas à combler ce besoin de liberté qui obsédait le directeur et son totem depuis que ces derniers étaient liés pour le restant de ses jours. Mais tandis que son esprit menaçait de retomber dans de nouvelles pensées amères et peu joyeuses, sa maitresse décida inconsciemment qu’il en serait autrement. Elle se délesta sans gêne de son propre haut avant d’offrir de nouveau sa gorge et tout son être à Eldan… Un bien belle erreur quand on ignorait les envies peu recommandables qui traversaient la tête du jeune homme dès qu’elle osait lui afficher en pleine face la féminité débordante qu’elle possédait. Il ne put se retenir d’aller de nouveau à l’encontre de cette nuque délicieuse lorsque Nhyx planta son regard perçant dans le sien, ne lui laissant le choix que de le soutenir de ses yeux bleus océan qui brillaient d’une lueur inconnue. Une nouvelle question apparut alors à son esprit, curiosité de l’élève. Plutôt une réplique qui lui rappelait que c’était alors lui l’investigateur de tout ça. S’il n’avait pas osé, dans sa plus grande assurance masculine, faire part de son attirance à Nhyx, ne lui laissant le choix que de lui céder ou bien de le fuir, rien ne serait arrivé. Mais à l’heure où elle souhaitait s’offrir à lui, bien qu’interdit, il ne pouvait que se féliciter de l’initiative fortuite qu’il avait entreprise. Après un baiser qu’il ne désirait jamais terminer, si ce n’était pour s’affairer à d’autres parties du corps de la jeune femme, il chuchota alors d’une voix triomphante et malicieuse : « Je doute que vous n’en ayez le moindre regret. Je me trompe ? »
Sans même lui laisser le temps de répondre, il souhaitait alors lui prouver ses dernières paroles. Après quelques baisers posés ici et là sur le coin de ses lèvres, son menton, la naissance de sa gorge, Eldan se sentait de plus en plus défaillir. A vrai dire, plus il descendait plus il sentait son ventre s’enflammer dans un désir de plus en plus difficile à contenir. Il ne put résister plus longtemps et alors, il pencha Nhyx en arrière tout en la retenant de ses deux mains fermes dans son dos. Il glissa ses lèvres jusqu’à sa poitrine, les laissant alors frôler sa peau à l’orée du tissu qui en dissimulait encore la plus personnelle des parties. Rien que d’imaginer alors Nhyx qui pouvait se dévoiler un peu plus face à lui et il était envahi d’une bouffée de chaleur à la fois agréable et torturante. Son esprit lui, lui criait alors de s’arrêter enfin avant qu’il ne soit au bord du gouffre, n’ayant alors plus que la solution de céder enfin aux avances dignes de l’élève. Daliksès lui s’était tapi en Eldan et se contenait alors de griffures mentales à son âme quand celle-ci se perdait en des images délectables pour l’homme, répugnantes pour l’animal. Il poursuivit alors par-dessus le tissu, dans une caresse à peine perceptible avant de rapprocher Nhyx de lui, le forçant malgré lui à remonter jusqu’à son visage. Sans un mot, comme dans l’espoir de calmer alors ses ardeurs, il nicha son visage dans son cou, savourant alors le parfum de Nhyx. Son souffle était lourd et irrégulier, trahissant son état instable. Ses mains dans le bas de son dos la poussaient tout contre lui comme dans le semblant d’une étreinte plus particulière qu’il se refusait à lui donner. Il se maudissait d’être aussi faible, de se complaire dans un interdit absolu, de vouloir l’impossible.
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| Dear night, don't never end ♣ Nhyx | |
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