bewitching ; la tentation du feu.
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 Les Caprices d'un Mensonge

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Cleylan H. Sylgrave

________________________
Cleylan H. Sylgrave

Elève Terre
j'apprends à faire pousser des roses.

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s e x e : Masculin
m e s s a g e s : 60
â g e : 35
t o u r : Terre.
t o t e m : Coyote.
a n n é e : 6ème.
a r r i v é e : 03/09/2010

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MessageSujet: Les Caprices d'un Mensonge   Les Caprices d'un Mensonge EmptyMer 8 Sep - 18:07

Les Caprices d'un Mensonge E69isn
J’m'en fous,
J’ai pas besoin de toi
Pas besoin de tes bras
Ton image reflète ce que j’aime pas
Les Caprices d'un Mensonge Sm7ss4
Les Caprices d'un Mensonge


Les caprices d’un mensonge, fallacieux et compliqué, voici ce que cette fourbe réalité semblerait vous confier si elle était à même d’entrouvrir des lèvres, de vous confier son opinion… Car, si étrange que cela puisse paraître, si contradictoire avec ce que l’élève de la terre pourrait confier, ses pensées flânaient à l’occasion auprès d’un jeune élève du feu qui semblait bien moins ‘culpabiliser’ que lui-même à s’enliser dans une multitude de bras, s’abîmant à des lèvres affamées de découvrir, ou bien encore de redécouvrir, le parfum de sa peau à la manière d’une glace dont on ne se lasserait jamais. Et alors que cela aurait pu se produire, qu’il aurait pu faire parti de ces êtres privés d’une once de la frustration qui dévorait sa peau, malgré l’envieuse errance du liquide aqueux sur sa peau d’une nudité laiteuse, soumise à la pluie de cette douche des plus agréables, il s'était esquivé.

Mais fallait-il le comprendre ? Saisir son besoin de ne dépendre de personne qui remontait à la perte de son père… Car si l’on pouvait dépendre de lui, le contraire n’était pas admissible. Et qu’était-ce qu’un absolu si ce n’était une dépendance envieuse, capable de vous enliser sous le murmure capricieux du destin ? Il ne désirait pas le trouver, prendre conscience de son existence… pourtant, rien ne le pousserait vraiment à réaliser cette venimeuse cérémonie qui le lierait réellement à cet autre, non ? Et puis… pourquoi lier la faveur des sentiments amoureux aux courbes enlacées sous des draps éparses ? La complexité de sa propre logique en perdrait sûrement un bon nombre, quand Mika elle-même avait mis un certain temps à la deviner… car aux yeux de son gardien, c’était dans ces instants les plus intenses qu’il se sentait le plus sans défense, comme si la moiteur de deux corps, l’abandon des barrières momentané, briseraient le mur qui le préservait d’une chute précipitée au bord de ce ravin, de ce gouffre à la noirceur fascinante.

Ainsi, s’il avait pour habitude de ne céder à ses pulsions qu’avec des êtres qu’il connaissait déjà de cette manière, Kyp semblait être une menace bel et bien présente. Menace qui, d’une douce innocence, capturait les prunelles ambrées de Cley pour le regarder, ou bien encore s’enliser derrière le voile de ses paupières comme en cette seconde, où après l’avoir vu durant une trop longue journée de cours, il avait préféré rejoindre l’intemporalité d’une douche, sa froideur piquetant sa chair à chaque gouttelette s’y écrasant, lui dérobant le moindre désir que son corps aurait pu avoir l’audace de trahir. Il avait eu néanmoins le talent de parvenir à l’éviter jusque là… bien évidemment sans oublier les réflexions de Mika, qui s’était fait une joie de lui remettre sous le nez le fait qu’il semblait avoir un peu trop peur de ce qu’il pourrait se passer s’il passait le cap avec Stallon.

Si tu veux, on peut avancer le moment où je te choisis un partenaire…
- Si j’avais besoin de baiser, je saurais très bien qui aller voir, merci. »* répondit-il mentalement à la coyote d’un ton peut-être trop mordant au fond, pour ne pas trahir la tension que la douche, trop froide, ne parvenait à dissiper, malgré le fait qu’elle ait bel et bien réalisé sa fonction première.
Ohhhhh, ce qui veut dire que c’est seulement de Kyp dont tu as besoin ?
- Arrête de transformer tout ce que je dis comme ça t’arrange. »* maugréa-t-il encore, interrompant le flux liquide en actionnant le robinet…

Oui, il en avait besoin, mais c’était tout simplement parce qu’il était parti à un moment un peu trop délicat la dernière fois qu’ils s’étaient ‘vus’… Parce qu’il s’était frustré de lui-même en lui cédant une parcelle de ce qu’il avait pourtant l’habitude de refuser, à l’exception des moments où il tirait un peu trop sur la corde, et que son corps prenait ce qu’il réclamait, auprès d’êtres qui représentaient pourtant un danger. C’était du moins la version à laquelle il se raccrochait avec obstination… Mais il fallait reconnaître que le statut de gardien rendait ses besoins plus conséquents, ces mêmes besoins que Mika ressentait également avec une précision presque douloureuse au fond. Ils partageaient tout… et il lui arrivait de ne pas le comprendre, quand elle ne rêvait que de trouver cet absolu avec lequel ils pourraient se complaire à outrance dans les dérives lascives… Mais jusque là, il fallait le chercher… ce à quoi Cley ne se soumettait que trop difficilement à son goût.

Je fais ça moi ? »* répliqua-t-elle sous l’ombre d’une innocence volontairement poussée, de sorte qu’elle dévoilait le fait qu’elle savait très bien qu’elle ne faisait que l’embêter, à tel point qu’à cet instant Cley l’exécrait au possible… sans doute parce qu’elle voyait ce sur quoi il avait jeté un voile, et qu'elle ne voulait respecter sa décision.

Prenant une serviette, il entreprit de se sécher rapidement, bien que l’air ambiant lui paraissait plus chaud que sa propre peau en cet instant, le tissu absorbant les perles d’eau, les faisant ainsi disparaître, avant qu’il ne la passe dans sa chevelure en bataille, quelques boucles se laissant entrevoir sous le pouvoir naturel de l’élément du sud. Et s’il le laissa retomber distraitement, ce fut pour enfiler boxer et pantalon de tissu beige, par-dessus lequel il laissa retomber les pans de sa chemise à demi-fermée. Un coup de peigne… une légère pression de parfum… Et ce fut sans même prendre le temps de mettre des chaussures qu’il quitta la salle de bain pour déambuler dans cette tour qui lui rappelait les forêts les plus fournies, la fraîcheur enveloppante qu’il appréciait, et puis le contact naturel de ses pieds sur le sol.

Car s’il avait aimé la mer pour les promesses de ses plus fourbes espoirs lorsqu’il était enfant, la nature toute aussi inconstante et pourtant éternelle de la terre l’avait toujours incité à trop peu de chichi… A croire que même dans l’enfance, quand il avait influencé Noam à se parer de boue, déjà l’élément terrestre avait tenu à accompagner ses pas vers le destin qui serait le sien… le leur. Si différents, si semblables… dans un même élément. D’ailleurs, si autrefois il s’inquiétait souvent pour lui, ce n’était plus vraiment le cas… son petit frère de cœur avait grandi et était à même de se défendre, malgré le fait que parfois la nuit, il quittait son lit pour rejoindre fraternellement le sien… quand d’autres se plaisaient à faire courir le bruit d’une relation incestueuse. Cley s’en était tout simplement toujours moqué, pour la simple et bonne raison que les jugements pouvaient aller bon train, cela ne le touchait… guère plus que d’imaginer Kyp dans d’autres bras à cet instant… Vraiment ? Peut-être que cela dépendait desquels au fond…

Parvenant finalement sur l’une des terrasses de sa tour, il déambula quelques instants parmi les plantes, laissant ses doigts les effleurer, les feuilles frémissant à son contact comme si elles le reconnaissaient, frissonnaient jusque dans leur sève sous le temps et l’attention qu’il leur consacrait chaque jour, quand d’autres les avaient déjà oubliées à leur sort funeste. Il n’appréciait pas tous ces changements, tous ces abandons… comment ne parvenaient-ils pas à comprendre que leur élément avait bien plus besoin d’eux que des rêves illusoires enflammés ? Seul, il n’aurait pas pu réellement les entretenir, mais fort heureusement, d’autres n’avaient pas perdu de vue le plus important, le plus… Un bruit, brusque, subit, absorba entièrement son attention, quand ses pas s’immolaient au contact du sol, le condamnant en une immobilité brumeuse, le laissant bercé par son ouïe, son odorat… quand celui qu’il avait fuit sous les méandres d’une pluie artificielle s’ingéniait à vouloir reprendre place dans son esprit… dans la réalité.


© Paroles : Joyce Jonathan
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Kyp D. Stallon

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Kyp D. Stallon

Elève Feu
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MessageSujet: Re: Les Caprices d'un Mensonge   Les Caprices d'un Mensonge EmptyVen 10 Sep - 3:10

Les nuages formaient une forme étrange dans le ciel, comme une volute de fumée qui s’étend sans cesse. Allongé au sol, dans les jardins de l’école, Kyp fixait cette forme, étrangement apaisé. Cette forme lui rappelait celle de ses feux et il se sentait simplement à l’aise. Il pouvait exclure toutes les mauvaises pensées de son esprit, tout comme sa frustration et son manque. Il n’avait pas eut de relations intimes depuis au moins trois jours et son état de manque était aussi grand qu’un trou noir. Il essayait pourtant de ne pas y penser, fixant ces nuages et jouant avec une petite boule de feu. Il aimait bien faire une petite boule avec laquelle il se distrayait doucement, sans y prendre attention. Là, il laissait s’égarer son esprit vagabond, tout en faisant balancer cette boule d’une main à l’autre dans un mouvement fluide, habituel. Il ignorait quelle mélancolie l’avait saisie, mais ce qu’il savait, c’est qu’il ferait mieux de se lever et de faire autre chose. Ses membres commençaient à s’ankyloser après une si longue immobilité forcée. Alors en poussant un petit grognement douloureux, il se redressa légèrement, en continuant à jouer. Les nuages n’étaient plus visibles et une nouvelle sensation de vide s’empara de lui. Il était vraiment en manque de sexe et ça n’irait pas en s’arrangeant sauf s’il trouvait une proie. Cependant, depuis quelques jours, il n’avait plus envie que d’une seule personne. Il se redressa en position assise, puis levant son regard vers le château dans lequel il vivait depuis des années. Il cherchait une tour précise, celle la plus à l’Ouest, celle de la Terre. L’objet de ses fantasmes devait s’y trouver et à dire vrai il mourrait d’envie d’aller l’y retrouver.

Il ne comprenait pas vraiment pourquoi le jeune homme occupait ainsi ses pensées, même s’il en avait une petite idée bien précise. Il n’avait pas eut ce qu’il voulait avec lui… Il n’avait pu qu’entrevoir tout les merveilles que son corps avait à offrir et sa frustration à son égard était sans limites. La première fois qu’il l’avait approché, il l’avait d’autant plus frustré, étant donné qu’ils n’avaient même pas partagé un baiser. Ils n’étaient pas loin pourtant, mais le hasard a fait qu’il ne se passa rien cette fois là. Mais la seconde fois… Il ne comprenait toujours pas pourquoi le terre s’était enfui, lui laissant un goût amer d’inachevé. Kyp cligna des yeux, le soleil venant le déranger dans sa contemplation. Il abaissa son regard vers la boule de feu avec laquelle il jouait encore, avant de prendre une décision. Cette fois, il ne le laisserait pas s’enfuir. Il aurait son corps même s’il devait fournir un plus grand effort qu’à l’accoutumée. Cependant, malgré sa résolution, jamais il n’avouerait les vraies raisons qui le poussaient vers lui. Il se sentait attiré certes, mais pas de la même façon que d’habitude. Il secoua la tête pourtant, ne voulant pas se questionner plus sur les raisons de cette attirance. Il se leva complètement, avant de faire disparaître la petite boule de feu au creux de sa main. Il commença finalement à marcher, les mains dans les poches, un air nonchalant sur le visage. Après tout, il ne faisait qu’agir comme d’habitude, il allait draguer une personne pour combler son manque maladif, rien de plus… Alors il agirait comme à son habitude, simplement !

Arrivé au pied de la tour, il marqua cependant un arrêt, encore trop conscient qu’il s’aveuglait. Il aurait beau faire comme d’habitude, rien ne le préparait à cette boule dans son ventre, ni même cette tension dans tout son corps. Peur de se faire rejeter de nouveau peut être… Il s’assit contre un mur, en face de l’escalier menant à la tour, en proie à des questions dont il ne connaissait pas la réponse. Ses lèvres commencèrent à trembler légèrement, signe de nervosité, mais surtout de peur. Cela n’arrivait que lorsque son masque se fissurait, que son côté doux et sensible ressortait, et Gyps ne se gêna pas pour venir se moquer de lui. * « Comme c’est mignon Kyp… Le dragueur invétéré perd tous ses moyens parce que quelqu’un a refusé ses avances… C’est vraiment trop drôle ! Tu veux pas pleurer aussi pendant que t’y es ? » * Ses yeux justement commençait à le picoter, et le rire de son totem ne faisait qu’accentuer ce malaise qu’il transportait. Il se releva de façon soudaine, avant de se retourner pour déposer ses deux mains contre le mur froid, puis son front. Son esprit s’apaisa sous la fraîcheur, tandis que le rire de Gyps s’éteignait enfin, lui rendant ainsi toutes ses facultés. Il s’était laissé aller à un moment d’abandon, ce qui lui permettrait d’agir avec la tête froide lorsqu’il serait en face de celui qu’il voulait pour amant.

Ses yeux se relevèrent vers les escaliers, en espérant que Cleylan y serait bien. Il n’avait pas envie de faire le pied de grue dans la tour, ça ne lui ressemblait pas. Ses pas résonnèrent dans la cage d’escalier, rendant lourde l’atmosphère et faisant revenir lentement son malaise. Il se sentait vraiment nerveux à l’idée de se retrouver de nouveau face à lui. Il se força à inspirer un grand coup, à se calmer mentalement, en comptant à l’envers, comme on lui avait appris dans le passé. Il termina son ascension pour se retrouver dans un monde végétal qu’il appréciait. Il avait beau faire partie de la tour du feu, il n’en était pas moins sensible aux autres éléments et voir toutes ces plantes l’amusait, le rendait tranquille. Son regard s’égara sur les divers lieux de la tour et il décida de faire le tour afin d’éventuellement trouver Cleylan, même si ce n’était pas chose aisée. Il parcouru plusieurs terrasses avant de finalement le reconnaître, malgré qu’il fût de dos. Il l’observa quelques secondes, avant de finalement s’avancer vers lui, d’un pas lent. Il arriva finalement à sa hauteur, mais il ne le toucha pas, il n’esquissa pas un seul geste vers lui, il se contenta de sentir une fleur juste à côté de lui, avant de dire à voix basse : « C’est agréable ici… On se croirait dans un autre monde… Un monde ô combien excitant… »

L’allusion n’était pas franchement subtile, mais à dire vrai, Kyp s’en moquait. Tout ce qu’il voulait, c’était retrouver la chaleur de son amant tout contre lui, même si techniquement, ça ne l’était toujours pas. Il se tourna finalement vers lui, pour croiser son regard, pour reprendre la parole : « Pourquoi tu m’as laissé ? C’est pas très poli tu sais ? » * « Peut être parce que t’es inintéressant qui sait ? » * Une grimace se dessina sur le visage de Kyp à cette remarque. Bon sang, pourquoi était elle toujours ainsi ? Mauvaise langue ? Il n’arrivait pas à comprendre son totem et son visage se marqua d’une certaine contrariété, qui pouvait être mal interprétée par Cleylan…
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Cleylan H. Sylgrave

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MessageSujet: Re: Les Caprices d'un Mensonge   Les Caprices d'un Mensonge EmptySam 11 Sep - 11:43

Une subtile tension s’immolait le long de sa nuque, divaguant au contact de sa peau dorsale, crispant des muscles dont il avait presque oublié l’existence dans ses épaules, tandis qu’il parvenait à sa hauteur, laissant la fragrance de sa peau s’emmêler à celle des plantes peuplant les lieux, tel un fourbe enivrement qui paraissait vouloir effleurer les courbes exposées de son être. Cela ne faisait pas assez longtemps… cela… mais l’ombre d’une voix supplémentaire s’immisçait entre Mika et lui, traîtresse abyssale ; ainsi était donc cette conscience que tous deux ne purent qu’écouter… Cela aurait-il fait la moindre différence ? Si juste, tellement réaliste, tout cela avait tendance à l’agacer… Kyp n’était pas du genre à ne pas avoir le choix, et il fallait que de trop courtes minutes après la douche dont l’humidité n’avait pas encore quittée sa chevelure, il soit à ses côtés, lui glissant l’effet que sa proximité lui procurait.

L’envie de le toucher, de l’effleurer, affrontait à belles dents celle qui lui recommandait de s’écarter de cette… menace. Le terme n’avait jamais semblé aussi juste qu’à cette fallacieuse seconde, où il combattait ce besoin qu’il avait de reculer. Mais cela n’aurait ressemblé qu’à une faiblesse qu’il ne voulait pas admettre, et comme il l’avait tant de fois juré à la coyote, il était à même de résister à ses plus sombres penchants, tout n’était qu’une question de volonté, et il n’en manquerait jamais. Pourtant, la plus venimeuse des vérités s’enlisait sous cette proximité qui lui soufflait que ce n’était pas comme d’habitude, qu’il lui était plus difficile… à vrai dire, il n’avait jamais été obsédé par une personne comme il l’était par Kyp, à tel point que sans même l’avoir effleuré suffisamment longtemps pour l’expliquer, il était à même de redessiner mentalement chaque ligne licencieuse de son être, se souvenant de la douceur de sa peau, de la saveur qui était sienne…

Et déjà il croisait finalement ses prunelles sans que la tension qui le dévorait ne se soit échappée, s’appliquant toujours à lacérer chaque parcelle de son être, qui le laissait aussi tendu qu’un animal ressentant la menace d’un prédateur. Néanmoins, une subtile nonchalance se déversa dans son être tandis qu’il détournait son visage, ne lui offrant plus que la vision de son profil, quand ses doigts revenaient effleurer le dessin des veinures des feuilles végétales, comme s’il s’agissait d’un amant, son esprit tout entier venant se lover dans le pouvoir de la terre, celui qui palpitait à travers son totem, qui jusque là avait préféré garder le silence, écouter les pensées embrumées de son gardien, tandis que ce dernier expiait une première réponse à sa question, ne lui offrant qu’un regard en coin…

« Mais qui a dit que j’étais poli ? » répliqua-t-il sous l’ombre d’un sourire mesquin, alors que ses prunelles rampaient sur son être, l’enveloppant d’un jugement qu’elles garderaient secret malgré l’éclat appréciateur qui brilla l’espace d’une fourbe seconde dans l’ambre de ses prunelles. « Et puis il me semblait que tu avais suffisamment de cordes à ton arc sans avoir à t’en offrir une de plus. Tes autres partenaires ne sont-ils pas à même de te satisfaire ? De combler tes besoins les plus primaires ? … pour que tu ressentes le besoin de venir jusqu’ici ? » insista-t-il, avant de laisser un rire suintant de sarcasme ponctuer ses paroles qui l’étaient tout autant.

Sans le moindre doute, il espérait le voir repartir comme il était apparu, sous l’esquisse d’un simple bruit, emportant à sa suite cette fragrance, cette présence… qu’il savait déjà qu’il regretterait. Comme s’il avait besoin… Mais il brisait dans l’œuf ce qui pourrait suivre, étouffant ces pensées avant même qu’elles n’en viennent à naître, et qui seraient alors en mesure de le perturber, de… Néanmoins, il n’avait pas le même pouvoir en ce qui concernait Mika, et la jeune canidé avait également suivi la course lancinante de ses réflexions qu’elle partageait sous une attention mystifiante.

Et s’il était notre…
- Non. »* la coupa-t-il, son poing se crispant sous la véhémence de ce simple mot qu’il avait presque hurlé dans l’ombre de son âme. *« Lui ? Mika… soit un peu sérieuse… ce n’est pas parce que je meurs d’envie de m’adonner avec lui à quelques jeux à l’horizontal, qu’il représente quoique ce soit d’autre.
- Cley… réfléchis… combien d’êtres ont su éveiller ce genre de réactions… »*

Négligeant la première réponse qui perlait à son âme, s’offrant le temps de la réflexion, son visage revint faire face à celui du jeune élève du feu, et s’inclinant subtilement, son souffle s’écrasa contre les lèvres de ce dernier sans que l’ombre d’une véritable ébauche des chairs ne se laisse percevoir, quand la chaleur de sa respiration préférait suivre la courbe ferme et attractive du bas de son visage, jusqu’à parvenir à son audition confesseuse, sous les traits de son oreille. Laissant un timbre sourd s’exhaler de sa gorge, comme s’il avait réellement besoin d’atténuer le ton de sa voix pour que personne ne puisse l’entendre à l’exception de celui qui se trouvait avec lui… mais il n’y avait pourtant personne d’autres en ces lieux, avec eux…

« Mais t’aurais-je froissé dans ton amour propre ? Dans ta fierté ? Serais-tu contrarié… que quelqu’un ait eu l’audace de repousser tes avances ? Seulement… vois-tu… je n’ai pas l’intention d’être un nouveau papillon épinglé sur ton tableau de collection. » souffla-t-il dans la confession de l’instant, semi-vérité qui n’osait clamer sa crainte qu’il puisse être, lui comme un autre, son absolu.

Peut-être lui surtout, sous l’attraction venimeuse qu’il produisait sur lui, et qui l’avait poussé à le soustraire des propositions de son totem pour les nuits à venir. Et sans qu’il ne l’ait effleuré à l’exception de sa respiration brûlante, de la force assassine des palpitations d’un organe trop agité, il recula finalement ses traits, tandis que son esprit répondait à Mika, laissant les paroles se déverser dans l’ombre de son âme…
Tu m’avais prévenu qu’à trop tirer sur la corde, la frustration rendrait les choses plus difficiles.
- Alors cède-lui si tu n’as rien à craindre. Prouve-moi que tu as raison… »* targua-t-elle avec justesse, tandis qu’il pouvait à présent affronter une nouvelle fois ses prunelles… tout n’était qu’une question de volonté, sentence à laquelle il voulait croire. *« Non. »* Mais il n'était néanmoins pas prêt à prendre un risque de trop. Et il lui semblait que celui-ci l'était… si justement.
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Kyp D. Stallon

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MessageSujet: Re: Les Caprices d'un Mensonge   Les Caprices d'un Mensonge EmptyMer 15 Sep - 13:59

La grimace passée, Kyp eut le plus grand mal à se retenir de la toucher. Il était si près de lui qu’il n’avait qu’à lever la main pour ne serait ce que l’effleurer. Cependant il laissa sa main pendre le long de son corps. Il n’avait plus peur, tout du moins de le toucher. Mais il s’en abstint pourtant, conscient de l’importance de sa retenue. Tout pourrait bien se stopper là s’il n’y prenait pas garde et il était certain que son corps ne pourrait supporter un second rejet. Un besoin comme indicible se mêlait à son désir et il ne voulait pas tout gâcher en allant trop vite. Bientôt, le regard de Cleylan s’éloigna du sien et sans y prendre garde, ses yeux se déposèrent sur sa main qui touchait les plantes. Une envie terrible s’empara de lui à cet instant. Il ne voulait qu’être à la place de ces végétaux tant la caresse semblait lascive. Il resta pourtant à sa place, se contentant d’observer. De la patience, encore et encore de la patience… Il fallait qu’il s’y exhorte pour la simple raison de le toucher ensuite. Finalement, Kyp releva les yeux, pour simplement fixer le profil aguicheur de celui qu’il voulait pour amant. Bon sang ! Se rendait seulement compte de tout l’effet qu’il pouvait lui faire ? Aucune commune mesure avec ce qu’il avait connu dans le passé. Un simple désir plus puissant que jamais qui lui faisait perdre la tête. Il voulait sentir ce corps onduler sous le sien, il voulait ces mains le caressant, il voulait cette bouche contre la sienne…

Kyp détourna soudain le regard, conscient de la lueur de désir qui était née dans ses yeux suite à ce laïus intérieur. Ses mains en tremblaient d’ailleurs mais il s’empressa de serrer les poings pour que ça reste invisible. Il se rendit compte de son trouble que lorsque la voix du jeune homme s’éleva, comme brumeuse. Il en saisit néanmoins le sens, sans savoir si c’était de l’ironie ou simplement une remarque. « Mais qui a dit que j’étais poli ? » « Personne… » Il lui répondit dans un souffle, bien que la question fût rhétorique. Ses yeux revinrent finalement vers le jeune homme, au moment même où il reprenait la parole. Cette fois, il ne loupa pas la pointe de sarcasme que laissait entrevoir ses paroles. « Et puis il me semblait que tu avais suffisamment de cordes à ton arc sans avoir à t’en offrir une de plus. Tes autres partenaires ne sont-ils pas à même de te satisfaire ? De combler tes besoins les plus primaires ? … pour que tu ressentes le besoin de venir jusqu’ici ? » Son rire d’ailleurs ne laissait planer aucun doute, il était sarcastique… Cependant Kyp ne se laissa pas avoir par ses paroles acerbes. Après tout il avait raison… Beaucoup d’amants, d’amantes et il aurait très bien pu vouloir l’un ou l’une de ceux qu’il connaissait si intimement. Il eut donc un simple haussement d’épaule comme réponse, peu décidé à se laisser rabrouer de cette façon. De toute façon ça ne le touchait pas, il n’était qu’une traînée, il le savait bien. Ses questions pourtant, amenèrent un commentaire étrange de la part de son totem. * « Tu n’as jamais ressenti ça avant… Comme si… Non rien laisse tomber. » « De quoi tu parles ? » « Je t’expliquerais quand tu seras grand… » * Kyp se retint à grand peine de l’envoyer balader, pour se concentrer sur une toute autre chose, le souffle de Cleylan contre sa bouche.

Tout à ses réflexions avec Gypster, il n’avait pas remarqué qu’il s’était autant approché. Lentement, il se passa la langue sur les lèvres, comme pour éviter sa gorge de s’assécher lentement. Il était près, trop près pour des pensées rationnelles. Beaucoup trop près pour qu’il n’essaye rien… Cependant il se retint, toujours dans l’optique de ne pas le brusquer. Son souffle devint saccadé et il ne pu réprimer un frisson qui se répandit le long de son échine. Le souffle bougea, s’égarant le long de sa mâchoire pour venir finalement s’échouer tout près de son oreille. Kyp expira bruyamment, sans avoir eut conscience de retenir sa respiration, tandis que Cleylan reprenait doucement la parole, comme un secret… « Mais t’aurais-je froissé dans ton amour propre ? Dans ta fierté ? Serais-tu contrarié… que quelqu’un ait eu l’audace de repousser tes avances ? Seulement… vois-tu… je n’ai pas l’intention d’être un nouveau papillon épinglé sur ton tableau de collection. » Il ne répondit rien, pour l’instant du moins. Sa voix semblait éteinte tant l’effet qu’il produisait sur lui était intense. Jamais il n’avait pu ressentir ça et il se sentait… bien tout simplement. Certes frustré et en manque, mais pourtant il aimait ces sensations qu’il faisait naître en lui comme un ensemble de sentiments qui se disputaient la première place. Ce fût finalement la frustration qui gagna, lorsque l’élève Terre s’éloigna finalement de lui. Une sensation de froid s’empara de lui, comme privé de la chaleur de celui qu’il considérait déjà comme son amant, sensation qui lui amena un nouveau frisson.

Kyp leva la main pour venir toucher ses lèvres d’un geste aérien, comme pour capturer le souffle qui était venu s’égarer tout contre elles. Lorsqu’il parla, ce ne fût qu’un simple chuchotement, sa voix n’ayant pas encore retrouvé toutes ses facultés, mais il était certain pourtant qu’il l’entendrait : « Peu m’importe mon amour propre, ma fierté ou ton audace… Je ne serais pas là si ce n’était pas de toi dont j’ai envie… » Sa main s’était déplacée, se déposant maintenant sur la hanche de Cleylan. Lentement, d’un geste lascif, il remonta le long de son flanc, avant de se diriger vers son omoplate et finalement venir s’échouer dans sa nuque, qu’il empoigna finalement avec douceur, pour l’approcher de nouveau de lui. Leurs lèvres n’étaient qu’à quelques millimètres lorsque les siennes s’entrouvrirent de nouveau avant de reprendre, la voix un peu plus assurée bien qu’encore faible. « La vraie question étant… est ce que ta fierté t’empêche de supporter mes avances, d’être un énième papillon ou alors as-tu peur de moi, de ce que je te fais ressentir, ici ? » Il s’approcha encore, sans pour autant le toucher, bien qu’il suffirait d’un simple mouvement de leur part pour qu’ils se touchent, alors que sa seconde main vint se poser sur son torse, à l’endroit même où devrait se trouver son cœur. Il fût pourtant déstabilisé de sentir les battements désordonnés mais rapides sous ses doigts. Il n’aurait jamais cru trouver l’écho de son propre palpitant, qui s’agitait tellement qu’il pensait le voir s’emballer à tout instant.

Sous le coup de la surprise, Kyp défit légèrement son emprise er recula même d’un pas, s’éloignant finalement de lui. Il n’avait pas prévu que son cœur soit si emballé, comme si la simple perspective d’un moment avec lui le rendait tout chose. Il n’avait pas prévu qu’il puisse… ressentir quelque chose pour lui. Dans cette optique, il comprenait qu’il puisse se sentir mal à l’idée de coucher avec un dragueur invétéré, s’il était amoureux de lui… Il secoua la tête légèrement, comme pour se donner une contenance qu’il n’avait pourtant pas. « Excuse moi je… enfin… je comprends que tu puisses refuser d’avoir un moment intime avec moi… » Si cela ne le dérangeait pas de coucher à droite et à gauche, il refusait de briser un cœur pour une partie de jambe en l’air… Il était bien trop doux pour ça !
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Cleylan H. Sylgrave

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Cleylan H. Sylgrave

Elève Terre
j'apprends à faire pousser des roses.

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t o u r : Terre.
t o t e m : Coyote.
a n n é e : 6ème.
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a b s o l u : Qui sait...
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MessageSujet: Re: Les Caprices d'un Mensonge   Les Caprices d'un Mensonge EmptyMer 15 Sep - 20:04

Témoin de cette main presque brumeuse qui recherchait son souffle disparu, comme si ses lèvres avaient réellement ébauchées les siennes, comme si… cela ressemblait à une situation tellement éloignée d’une simple liaison. Mais il ne s’y attarda pas, tandis qu’il percevait ce murmure que seules les plantes environnantes pouvaient entendre, frêles témoins de cette déclaration des plus passionnées. Confession de son désir pour lui, et lui seul en cet instant, qui semblait vouloir se parer de l’esquisse de ses doigts sur sa taille… mais l’invasive conquérante ne paraissait vouloir s’interrompre, gravissant le tissu recouvrant ces terres de chair qui frissonnèrent involontairement. Tandis qu’il ne pouvait qu’apprécier ce contact, tout en craignant ce qu’il pouvait advenir quand ses doigts finissaient par s’ancrer sur sa nuque, de sorte à rapprocher les traits de leurs visages, les courbes licencieuses de leurs lèvres.

Il sentait les palpitations saccadées qui s’ingéniaient à crier leurs existences dans le creux de sa poitrine, il sentait mourir son souffle contre le sien, et sa respiration se faire plus sourde. Mais il refusait de donner raison à la supposition de Mika… ce n’était que du désir, rien que du désir… et il n’y cèderait pas. Malgré le besoin qu’il ressentait de goûter une nouvelle fois à la sève de ses lèvres, de sentir ses mains comme en cette seconde, mais privé de la moindre barrière… Du désir. « La vraie question étant… est ce que ta fierté t’empêche de supporter mes avances, d’être un énième papillon ou alors as-tu peur de moi, de ce que je te fais ressentir, ici ? » osa supposer l’envieuse menace qui se rapprocha, brisant presque la sauvage distance qu’ils auraient dû respecter jusqu’ici.

Qu’allait-il supposer ? Qu’il… l’aimait ? Oh et que Mika ne vienne n’y apporter aucune réflexion, c’était ce qu’il souhaitait, vœu qu’elle sembla respecter, et qui l’inquiéta d’autant plus. C’était cela n’est-ce pas ? Elle imaginait qu’il était en train de trouver son absolu ? Elle imaginait… que parce qu’il se refusait à lui montrer ses tords, Kyp lui-même avait raison ? Et lorsque sa seconde main vint ébaucher le désordre intemporel de son cœur, il le sentit perdre de sa superbe, reculer, avant de finalement s’éloigner. Peut-être finalement que cet ardent désir n’était pas un mal… Désir Mika… Désir… Et non pas une autre folie qui pourrait venir entacher son âme… Désir si brûlant qu’il l’en faisait reculer… Non, quelque chose clochait, et il le sut à l’instant où il le vit secouer sensiblement la tête, avant de… « Excuse moi je… enfin… je comprends que tu puisses refuser d’avoir un moment intime avec moi… » … s’excuser ?

Qu’est-ce que c’était que cette connerie… que ce bordel ! De la pitié ? C’était cela hein ? De la pitié ? Il le pensait trouillard… ou amoureux, ou peut-être même les deux, et maintenant, il jouait à celui qui le comprenait, et qui lui épargnerait une subtile torture en sombrant dans les bras de l’être aimé pour une unique coucherie qui le blesserait plus sûrement que jamais sous celle allégation. Mais si cela avait beau être littéralement adorable, celui qui habituellement se moquait des médisances des uns et des autres, trouvait à redire sur cette dernière, peut-être… parce que… parce que…
Peut-être parce que c’est vrai ? »* proposa la coyote d’une voix délicatement sourde, comme si elle n’avait été qu’une erreur, un souffle égaré.
Non. Non. Et non. Arrête de me bassiner avec ces conneries tu veux. Je ne suis pas amoureux et ce n’est pas mon absolu. Peut-être que cela m’agace parce qu’il semble penser comme toi, tout simplement ? Tu ne trouves pas cela logique ?
- Pourtant tu as ce que tu voulais…
- Mais tu ne me lâcheras plus avec ça…
- Parce que je sais… regarde-toi un peu.
- Bordel de merde ! »* s’énerva-t-il brutalement, sa mâchoire se contractant sous l’irritation qui semblait le dévorer à la manière d’un incendie destructeur, dont il ne pouvait que subir la morsure agaçante et violente, qui l’incita à plisser les yeux en lui redonnant son entière attention.

If today was your last day…

Comblant sous une volonté sauvage et imprévisible la courte distance qui les séparait, tandis qu’il tremblait tout entier sous les sentiments contradictoires qui s’affrontaient dans les tréfonds de ses entrailles, assombrissant ses traits sous l’invisible menace que le prédateur au fond de lui désirait pourtant chasser de toutes ses forces. Tandis que tout son être se tendait vers le sien, ses doigts venant s’enrouler autour de son poignet pour le retenir, l’empêcher de s’éloigner plus encore, de disparaître dans les méandres des plantes. Et s’il sentait toujours cet orchestre enlisé dans son cœur, il sembla l’écouter, ou peut-être l’ignorer, quand sa seconde main s’échoua derrière sa nuque, de telle sorte que ses lèvres s’abîmèrent sur les siennes, sous l’écho de cette lave incandescente qui dérivait dans ses veines. Passion assassine à laquelle il s’adonnait à cette venimeuse seconde, sa langue cherchant la sienne… sa douceur, sa langueur, et cette redoutable lascivité…

… and tomorrow was too late…

Mais déjà, le souffle court, ses lèvres dévièrent, délaissant les siennes, tandis que son front s’appuyait contre le sien, comme pour s’assurer de parvenir à le tenir à distance… Réalité tellement contradictoire avec ce besoin qu’il sentait grandir au fond de lui, poison qui rampait sur sa chair sous une dextérité sournoise. Mais qu’il ignorait sous une pugnace détermination, quand ses doigts sur sa nuque glissaient sous une lenteur des plus lascives jusqu’à sa gorge, avant de gagner ses lèvres, joyaux rubescents qu’il redessinait déjà de son index, qui s’y attarda sous le signe du silence à l'instant où les siennes s’entrouvraient sous le biais d’une nouvelle confession, mêlant mensonge et vérité sous l’aspect d’un murmure… susurré :

« Je ne t’aime pas. … N’est-ce pas tout ce que tu voulais entendre… ? Je ne t’aime pas, rassure-toi… et tu ne me fais pas peur. Ne t’imagine pas plus important que tu ne l’es… et n’imagine pas pouvoir me comprendre parce que mon cœur bat un peu trop vite. Je n’ai jamais dit que je n’étais pas sensible à ta présence… juste que je ne te céderai pas… »

Alors pourquoi n’avait-il pas déjà reculé ? Pourquoi… ses dents vinrent-elle emprisonner sa lèvre inférieure, l’y faisant glisser, tandis que son… ses doigts revenaient dériver sur sa gorge, qu’il était on ne pouvait être plus conscient de la présence de cet autre si près de lui… bien trop près. Car c’était sous un obséquieux regret qu’il s’apprêtait à reculer, à mettre un terme à tout cela. Peut-être devrait-il aller jusqu’au bout pour leur prouver à tous les deux qu’il n’était pas amoureux… peut-être… et sans doute était-ce la raison pour laquelle il mettait tant de temps à s’éloigner une fois de plus, d’autant plus qu’il n’avait pas véritablement envie de le faire. Peut-être que si c’était Kyp… cette fois-ci... ériger le sarcasme, la mesquinerie, le cynisme comme une arme… tenter de l’atteindre… mission ardue, voir impossible, mais… pardon.

« Après tout… qui pourrait vraiment t’aimer… pour autre chose que pour ton corps ? » soufflait-il encore, ressentant presque le souffre du mensonge sur sa langue… presque, car la vérité le reniait encore, ou peut-être était-ce le contraire.

… Would you forgive your enemies?
Would you find that one you're dreamin' of?
Swear up and down to God above
That you finally fall in love
If today was your last day…

© Nickelback
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Kyp D. Stallon

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Kyp D. Stallon

Elève Feu
j'apprends à rôtir les autres à la broche.

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t o u r : Feu
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a n n é e : 6 ème
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i d e n t i t é
a b s o l u : Y'en a t'il un?
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MessageSujet: Re: Les Caprices d'un Mensonge   Les Caprices d'un Mensonge EmptyMar 21 Sep - 19:27

A regret, comme s’il avait été privé de son meilleur jouet, Kyp s’éloigna de Cleylan. Il commençait d’ailleurs à partir, il ne voulait pas lui faire du mal, il ne pouvait pas lui faire du mal. Ce n’était qu’un gigolo, l’argent en moins, il n’avait rien à faire avec un type qui avait des sentiments pour lui. Pas un instant, le jeune homme ne douta du bien fondé de ses suppositions. Pour lui, un cœur aussi désordonné ne pouvait être qu’amoureux. Il n’y avait là aucune question de fierté, ce n’était pas une simple fanfaronnade de sa part, un simple fait qu’il avait constaté, malgré qu’il ne le connaissait pas vraiment. Il fit demi-tour, s’éloignant réellement cette fois, lorsque son poignet fût agrippé. Il se tourna aussi sec, peu désireux de le faire patienter pour le cas où il aurait quelque chose à lui dire. Bientôt, sa main fût dans sa nuque et ses lèvres sur les siennes. Un désir irrépressible s’empara du jeune feu, tant le baiser était ardent, tant la passion était là. Il le voulait, lui, son corps et tout le reste, et si une dernière parcelle de culpabilité envahissait son cœur, elle se tût bien vite face à l’assaut de sa langue sur ses lèvres qui laissèrent le passage. Leurs langues se rencontrèrent en un flamboyant tango qui lui coupa le souffle tant il était puissant. Bien vite, bien trop vite, le baiser stoppa pour ne laisser place qu’à un froid vide. Le feu se sentit terriblement frustré de ne plus sentir que son front contre le sien et un désir immense qui lui brûlait les entrailles. Bon sang, ce type aurait sa peau à ne pas cesser son jeu, de ça il était persuadé.

Tout n’était pourtant pas fini. Sa main vint dans sa gorge, puis sur ses lèvres et il ne put rien faire de plus que le laisser et fermer les yeux pour apprécier plus encore la caresse. « Je ne t’aime pas. … N’est-ce pas tout ce que tu voulais entendre… ? Je ne t’aime pas, rassure-toi… et tu ne me fais pas peur. Ne t’imagine pas plus important que tu ne l’es… et n’imagine pas pouvoir me comprendre parce que mon cœur bat un peu trop vite. Je n’ai jamais dit que je n’étais pas sensible à ta présence… juste que je ne te céderai pas… » Kyp ouvrit les yeux brutalement face à son discours et il sentit la colère s’emparer de lui un instant. Le plus étonnant là dedans, était l’accord de son ourse. Pour la première fois, elle semblait tout aussi frustrée que lui, ce qu’il ne comprenait bien sûr pas, puisqu’elle refusait de le lui expliquer. Il allait reculer, s’en aller pour de bon, tant le discours qu’il avait tenu le blessait, et pourtant il ne bougea pas d’un iota. Cette main était toujours là, redescendant vers sa gorge de sa caresse lascive. A quoi jouait-il ? Pourquoi continuait-il de le toucher après avoir dit tout ça ? Il ne voulait pas de lui, alors qu’il aille se faire foutre ailleurs, ça ne le dérangeait pas… Vraiment ? Murmura une voix en lui, qui n’avait rien à voir avec celle de Gyps, mais qui était bel et bien celle de son inconscient. Et elle avait raison, le voir avec un autre, une autre, lui ferait plus de mal qu’il ne voudrait bien l’avouer, mais ce n’était pour lui qu’une simple question de fierté, quoi d’autre ? « Après tout… qui pourrait vraiment t’aimer… pour autre chose que pour ton corps ? » « Va te faire foutre ! »

Brusquement, il se défit de toute étreinte et recula de plusieurs pas, la colère faisant briller ses yeux. Ces mots, il les avait craché, avec le plus de force possible, comme l’injure que c’était. Il ne pouvait pas croire qu’il lui avait dit ça. Certes, il donnait son corps sans compter, il était malade après tout, malade d’amour, mais il avait pourtant droit à un minimum de considération. Cette façon qu’il avait de le voir le peinait et pour la première fois, il regretta son train de vie, sa façon de faire. Il ne comprenait pas pourquoi il affichait tant d’importance pour ce qu’il pensait ou disait, mais le fait est qu’il avait mal. La colère et la douleur d’ailleurs le firent ouvrir la bouche, dans une remarque aussi acide que déplaisante. « J’essayais de trouver une excuse à ta lâcheté, désolé d’essayer de ne pas te faire du mal… » Aussitôt qu’il les eut prononcé, il regretta ces mots. Ils étaient hargneux et sans fondement. Il ne faisait que l’attaquer pour éviter à son cœur de saigner comme il le faisait maintenant. Pourquoi était il si sensible à ses paroles, ça n’avait ni queue, ni tête. Cependant, sa remarque eut l’effet inverse, puisqu’il se sentit encore plus mal. Sa colère avait été remplacé par des regrets, il n’avait pas voulu agir ainsi, ça ne lui ressemblait pas d’être aussi cruel. Il lui faisait perdre la tête, que ce soit avec son corps ou ses paroles et il n’aimait pas ça, pas du tout.

* « C’est ton absolu… De quoi tu parles ? C’est quoi cette histoire ? » * Elle a un soupir, alors il se souvint brusquement de ce qu’elle lui avait dit quelques années plus tôt à ce sujet. * « C’est pas possible, il ne m’aime pas… Je ne suis pas sûre, mais je crois… je crois que c’est lui. C’est pas possible » * L’échange n’avait pas duré plus de quelques secondes et il était toujours à quelques centimètres de lui, le fixant comme un ours enragé fixe une proie. Ses pensées tourbillonnaient à vive allure… Pour que Gyps oublie toutes remarques déplaisantes, il fallait qu’elle soit réellement perturbée. Ce garçon les perturbait tous les deux et aucun ne savait quoi faire. Il ne pouvait pas lui sauter dessus, il se ferait encore rembarré et il ne pourrait supporter un énième refus. Il ne pouvait pas non plus s’en aller comme ça. Il était intrigué, voulait en savoir plus. Sans qu’il ne s’en rende compte, ses lèvres s’ouvrirent de nouveau pour laisser passer un flot de paroles. « Ca t’amuse non ? De jouer comme ça avec moi ? Tes baisers me promettent monts et merveilles mais ta langue acerbe me descend plus bas que terre. Tu dois trouver ça drôle pour continuer encore et encore. Moi je ne trouve pas ça drôle… » La fin de sa phrase n’était guère plus qu’un marmonnement, comme lorsqu’un gamin boudeur se plaint.
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